L’AMOUR CHERCHÉ – 1/5

Bonjour à toutes et tous,

« L’Être accompli  ne recherche plus l’amour, il l’est. » (@moraleshabilis)

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Après les articles sur « la fonction d’être » et celui sur « de la vie », vous êtes invités à entrer dans le vaste champ, immense et mystérieux, dramatique et passionné,  violent et fait de douceurs, de batailles et de paix, extatique et torturant, empli des rêves de bonheur les plus fous et des pires  désespérances…

De l’amour…

Il y a 16 ans, j’avais traité ce thème dans mon ouvrage «du paraître à l’être» édition « chronique sociale », Lyon.

Il y avait des années que je ne m’étais pas relu, comme si je craignais d’être déçu de moi-même.

Ce n’est pas le cas.

Les articles sur « de l’amour » (un à cinq) seront largement des extraits de ce chapitre.

En effet, c’est un grand voyage qui vous est proposé, le plus important d’une vie : réaliser la rencontre véritable avec soi et ainsi, s’accomplir…

–          l’amour cherché (1/5),

–          L’amour en chemin (2/5),

–          Amour et besoins (3/5),

–          Amour et accomplissement (4/5),

–          Amour et élévation (5/5)

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L’AMOUR CHERCHÉ

« C’est après avoir beaucoup lavé ses yeux que l’on voit plus clair » @moralehabilis

amoureux lune

 De toutes les générations qui nous ont précédées, depuis la totalité des souffrances, des douleurs, des atrocités subies, montent  en silence un hurlement avorté, une plainte immense, désespérée, qui appelle l’amour.

C’est d’abord la plainte de l’enfant qui ne peut survivre sans amour. Et celle du banni chassé de la tribu qui va mourir, seul. Celle du chômeur, exclu, victime de la plus dure des punitions, l’ostracisme, qui le réduit dans son être et dans sa dignité.

C’est une demande d’une telle totalité que pour la plupart, elle est muselée, censurée, ou déviée vers d’illusoires et pitoyables substitutions-compensations.

Et pourtant, l’immensité du vide qu’est le manque d’amour aspire, sans cesse, à être comblée. Il semble donc que dans sa profondeur et son intensité, l’amour soit la vie.

Comme la vie elle-même, il contient succession de joies et de souffrances, d’attachements et de détachements, de liberté et d’emprisonnement.

Il a servi, et sert encore, de prétexte majeur à tous les asservissements, chantages et manipulations, les abus vis-à-vis des consciences et des corps.

Il est imprévisible et insaisissable, se donne, mais ne peut s’exiger, asservit mais ne peut s’asservir.

Alors, c’est presque insulter l’amour de vouloir le comprendre, et sacrilège de vouloir le maîtriser.

J’ai voulu l’amour, comme j’ai voulu la vérité, et je n’ai obtenu ni l’un ni l’autre. Le vouloir-pouvoir n’y peuvent rien.

Alors je crois que je ne peux pas parler de l’amour trouvé. Tout au plus puis-je raconter l’amour cherché.

(cependant : « Il faut un cœur fracassé pour qu’il soit ouvert ») @moraleshabilis

D’ailleurs, les quelques étapes sur ce chemin, même si  je choisis de renoncer à l’amour totalité, m’ont donné et me donnent encore beaucoup de satisfactions.

Les premières parties de notre parcours l’ont montré,  le premier niveau c’est l’acceptation, et quoique cette acceptation du vécu de l’autre soit renoncement à soi, elle est simultanément apprentissage de l’acceptation de soi.

Pour ma part, j’y ai rencontré pièges et épreuves. L’attraction narcissique ou un égocentrisme excessif m’ont quelquefois conduit hors du monde, hors des autres. Ou alors était-ce une trop grande indulgence pour fuir une insolvable culpabilité. Je poursuis néanmoins ma recherche d’acceptation de moi-même ;  mon regard et mon écoute se précisent, mais quoique j’obtienne motifs à autosatisfactions, je ne parviens pas à occulter que bien souvent je me sens coupable à la fois des comportements que je choisis, et des comportements que je ne choisis pas. Le dilemme du choix qui me semble reposer sur l’incertitude des conséquences, l’inconnu du devenir, est à accepter lui aussi.

J’ai découvert ainsi que ma capacité d’acceptation de l’autre est égale à ma capacité d’acceptation de moi-même.

Que celle-ci contient ma capacité de me connaître, de me comprendre et de me pardonner éventuellement, sans faiblesse, ni excès de rigidité. Mais aussi qu’il fallait ajouter réparation pour un pardon acquis.

Pour moi, cela signifie présenter des excuses quand il y a lieu, engagements de progrès, changement quelquefois, et fidélité à moi-même, d’abord, c’est-à-dire à mes convictions et à mes engagements, pour être fidèle dans ma relation à l’autre ensuite. Il m’apparaît, bien sûr, que je n’y parviens pas autant que je le désire, mais je crois que j’avance.

Ce que je constate aussi à ce sujet c’est que la non-acceptation, la contestation, ou le refus de l’autre  conduisent  le plus souvent à la non-acceptation, la contestation ou le refus de mon propre vécu.

L’inverse, autant : l’acceptation du vécu de l’autre, exprimé dans l’écoute authentique, permet d’être mieux accepté soi-même et mutuellement acquise, elle établit le respect mutuel.

Le second niveau qui semble indissociable de la notion de devoirs et de droits, eux-mêmes indissociables est également indispensable. Je me dois de reconnaître à l’autre le droit d’avoir ses propres idées, croyances, valeurs, sentiments, désirs et besoins – quels qu’ils soient. J’ai le droit de refuser qu’il m’impose ses solutions-comportement, et j’ai le devoir d’accepter qu’il s’exprime, et tente de m’influencer. Comme de mon côté, j’ai le droit d’avoir et d’exprimer mes idées, sentiments, besoins et le devoir de ne pas imposer mes solutions. Ainsi peut s’établir le fait de me respecter moi-même et de respecter l’autre.

À supposer franchis et acquis l’acceptation et le respect mutuel, s’ouvre une relation de considération mutuelle. C’est une réelle et complète prise en compte de l’existence, du vécu, des différences mutuelles. Alors émerge la diversité, condition de l’évolution adaptative. Cette disposition implique également l’importance et la valeur que chacun accorde à l’autre, et réalise l’élévation mutuelle.

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Avec l’acceptation, le respect et la considération, je peux parvenir à l’estime. Elle est  découverte, partages et appréciation des richesses mutuelles. De ce point de vue je constate que le plus fréquemment ces richesses sont cachées mais aussi que, malgré mes doutes quelquefois, elles existent toujours. Je suis désormais assuré que si elles ne sont ni découvertes, ni exprimées, c’est que j’ai échoué, quant à aller plus loin dans la qualité de l’échange.

Dans l’hypothèse d’une relation qui permet acceptation, respect, considération, estime, mutuellement – elle conduit alors naturellement, à la fraternité.

A la différence des niveaux précédents, la fraternité me semble contenir engagements vis-à-vis de l’autre. C’est le moment où chacun choisit de donner objectivement à l’autre – ou éventuellement engage aide et soutien. Elle est passage aux actes, va au-delà de l’instant relationnel et s’inscrit dans une durée. Elle me semble aussi contenir l’identité d’une attente : dans la fraternité, chacun se sent pouvoir compter sur l’autre. Et puis, quoi qu’il y ait peut-être à en douter, elle est une des valeurs républicaines et suggère un devoir commun de fraternité (subordonné néanmoins à égalité).

Si elle se poursuit dans une relation, elle devient amitié.

Dans la démarche relationnelle que j’ai proposée, il me semble possible, le plus fréquemment, de concrétiser délibérément les relations depuis l’acceptation jusqu’à la fraternité. J’y parviens le plus souvent.

« Il faut beaucoup apprendre à aimer afin de le savoir par cœur. » @moraleshabilis

Pour ce qui est de l’amitié une autre composante apparaît c’est la sélectivité, le choix, la préférence. C’est donc une relation privilégiée dans laquelle l’attachement est plus fort et plus durable, et s’il est rare d’aller jusqu’au sacrifice de sa propre vie dans les étapes précédentes, l’histoire témoigne du don de la vie par amitié. Cet aspect « total » suggère que l’amitié c’est probablement l’amour, sans  le sexe. D’ailleurs plus que précédemment, elle s’appuie sur la fidélité.

Elle me paraît proche des sentiments filiaux, auquel s’ajoutent la responsabilité et les devoirs, avec l’intimité et les manifestations de tendresse plus naturelles entre parents et enfants.

Il y a donc différentes formes d’amour, et j’ai défini ce que sont, selon moi, l’acceptation, le respect mutuel, la considération, l’estime, la fraternité, l’amitié et l’amour filial.

Merci de votre consultation.

Prochain article : l’amour en chemin (2/5)

Bonne journée.

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https://www.youtube.com/watch?v=2R843THlXjA

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