Amour et élévation – 5/5

Bonjour à toutes et tous,

Cet été ne vous a peut-être pas permis de profiter d’un soleil resplendissant et fidèle. Il se peut cependant que les jours pluvieux permettent des rêveries absentes en d’autres temps. Et certaines et certains qui ne sont pas encore partis peuvent espérer des lendemains plus radieux.

Je vous les souhaite.

Pour moi, hospitalisé depuis le 5 mai jusque fin septembre, il s’agit de retrouver une meilleure santé. C’est aussi l’opportunité d’un regard et d’une réflexion sur un parcours de vie. Il a été dérisoire et exceptionnel, affreux et magnifique, dramatique et jubilatoire.

Il m’a appris, bien que je ne sache rien : sans ce qui n’est pas, ce qui est, n’est pas ;

Sans la haine, point d’amour ; sans mort, point de vie ;

Donc sans fin, point de début…

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5/5 – AMOUR ET ÉLÉVATION

L’illusion d’un amour construit me conduit, pour l’utopie et la distraction, à poursuivre sur une autre idée. Elle procède de la nature et du fonctionnement de notre cerveau. Plus précisément du fait qu’un hémisphère exerce un principe séparateur, qui se rapproche de masculin, l’autre un principe unificateur, féminin.

J’ai proposé, à ce sujet, que le fonctionnement optimum de notre cerveau, donc l’efficacité comportements-solutions, dépendait en partie de la complicité à établir entre ces deux tendances.

Il convient de les définir, nous devons éviter d’être victime de nos représentations.

Selon les uns ou les autres, ces principes sont négatifs ou positifs.

Notre démarche relationnelle a montré la nécessité d’établir l’altérité, préalablement à l’union. C’est ainsi que nous avons réalisé la complémentarité positive de ces deux principes.

Leur existence est d’ailleurs nécessaire pour l’évolution de l’enfant. Ils sont représentés par les parents ou substituts parentaux (nécessité de la relation triangulaire).

C’est pour cela qu’il convient de les envisager de façon égale et non péjorative : en tant que tel ils ne sont ni bons ni mauvais.

Nous sommes porteurs, hommes et femmes, de ces deux principes. En fait, il semble une fois de plus que ce sont leurs interactions qui déterminent pertinence et l’efficacité, ou dysfonctionnements.

Ainsi, exprimé d’une autre manière, ce serait aussi dans l’harmonisation de ma relation-interne-avec ces deux principes que je peux me réaliser.

Il me faut les unir, et accepter, épanouir et exprimer mon identité homme-femme.

Cette idée ne prend pas en compte, bien sûr, et ne remet pas en cause, les pulsions sexuelles. Elle me permet d’imaginer que la relation amoureuse, réussie, est peut-être le moyen le plus efficace pour évoluer dans cette altérité intérieure.

Ainsi, la femme aiderait à l’accomplissement de l’homme-femme, et l’homme à l’accomplissement de la femme-homme.

Cette relation, union et communion, si elle n’est pas fusion, nous rapprocherait de l’unité d’un être humain accompli (on me monterait au ciel qu’à deux.).

Voilà où j’en suis de l’amour cherché, et qui me semble se résumer de cette façon :

bonheur

Se libérer de la peur, donner et partager pour s’unir.

Tout ceci ne propose pas de méthode ou d’assurances relatives à ce sentiment. Cependant, il se pourrait qu’elles aient révélé l’ennemi le plus puissant, souvent discret, caché, inavoué ou refoulés de l’amour, la peur.

Il semble malgré tout que la tentative n’a pas abouti. Elle nous a tout au plus permis une identification plus précise :

L’amour unit ; la peur sépare.

Alors dans le même temps, se présentent un espoir et un nouveau combat : vaincre la peur pour gagner l’amour. Et c’est un vaste chantier qui s’ouvre à ce sujet. La peur, comme les autres sentiments est évidemment subjective, et contient sa part d’irrationnel. Pour ce qui concerne l’amour, cependant, il apparaît la peur de le perdre et, peut-être plus exactement, la peur de perdre l’objet d’amour c’est-à-dire, ce que j’en obtiens, ce que j’en espère. Nous avons identifié que ceci réside dans : donner- recevoir, et donc suggère simultanément l’hypothèse d’un amour qui serait vraiment inconditionnel, totalement gratuit, donc pur et absolu.

L’amour sans objet identifié ne contiendrait pas donner-recevoir et serait hors de la peur.

Il semble en effet que ce soit possible, et ceci nous conduit à une autre forme d’amour -moins accessible- peut-être plus élevée : la compassion, partage universel de joies et de souffrances.

Les paysages visités jusqu’ici nous ont permis de cheminer dans la recherche de Sens et de Devenir. Le parcours nous a montré par instants des décors variés, peut-être intéressants, à d’autres, sombres et inquiétants. Globalement, ils ont proposé épreuves et dépassements. Chacune des étapes nous a confrontés à des difficultés supplémentaires. Il semble qu’à l’approche du sommet, c’est de plus en plus dur. Le parcours se veut donc parcours de vie. Pour le poursuivre, nous devons veiller à conserver l’envie, le plaisir, et notre vocation à être heureux.

Auteur : Christian HYERLÉ

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Esquisses réalisées (généreusement) par FRÉDÉRIC DRAPIER, août 2014

Prochain article : « toute fin est début. »

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