LA FONCTION D’ÊTRE 1/2

LA FONCTION D’ÊTRE 1/2

 Bonjour à toutes et tous, 

se libérer de ses murs…

petithommur

1 – introduction,

2 – naissance de l’être,

3 – élévation de l’être,

(La fonction d’être, deuxième partie, prochain article.)

4 – réalisation de l’être,

5 – conclusion.

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1 -introduction,

« la fonction d’être d’un être, c’est d’être. » Henri LABORIT.

Aujourd’hui est le premier anniversaire de ‘’corpus-humanitatis’’. Peut-être vous souvient-il que le 21 décembre 2012 était la date prétendue de la fin du monde. Le choix que j’ai fait ne participait pas, évidemment, d’une croyance à ce sujet. Il avait cependant sa logique : le monde est en mutation.

Ce qui signifie, d’une certaine façon, qu’un monde disparaît et cède la place à un Nouveau Monde.

Cet article comme les autres, publiés le 21 de chaque mois, ne suggère ni vérité absolue, ni leçons qui seraient à recevoir. Tout au plus, les éléments et les concepts précédents peuvent être communément admis, en termes de représentations et interprétations. L’objectivité et la crédibilité sont peut-être mieux établies dans les outils de ‘’l’excellence relationnelle’’, parce qu’ils ont été expérimentés concrètement et positivement par plus de 5000 participants formés.

Les articles abordés à partir d’aujourd’hui sont plus subjectifs et les concepts ne sont supportés d’aucune preuve absolue.

Vous pouvez donc légitimement vous interroger :

 « Dans ce cas, à quoi sert-il de consulter ces écrits ? »

Il convient à ce sujet de rappeler la proposition globale suggérée sur ce site : se réaliser et s’accomplir, en coévolution.

De mon point de vue, cette démarche se compose de trois premières marches à gravir :

– celle du quotidien (ontologie pratique), c’est la mise en pratique du programme ‘’l’excellence relationnelle’’.

– Celle des valeurs (philosophie), déjà plus délicate et plus subjective elle participe des choix de chacun et du sens qu’il désire donner à sa vie.

– Celle de la spiritualité ; encore plus douteuse, elle invite à un dépassement du sens individuel, pour atteindre une unité intemporelle et en connexion totale.

Bien entendu même si ces trois composantes sont distinctes, elles sont reliées en permanence par des boucles de rétroactions positives et négatives.

L’escalier ne sera pas parcouru entièrement. C’est un début, les deux marches suivantes vous proposeront : ‘’de la vie’’, puis ‘’de l’amour’’.

Nous en serons à cinq. Il en restera deux pour trouver un palier : ‘’de la fin à l’espérance.’’, puis ‘’de l’éternité’’.

Ainsi, après  7 marches, la pause sera méritée. Les trois premières marches sont à re-gravir sans cesse. Elles sont définies comme suit :

– ‘’du paraître à l’être’’ (déjà publié),

– ‘’la fonction d’être’’ (en projet d’édition),

– ‘’Être en vérité’’ (en gestation).

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2 -naissance de l’être,

Le titre du présent article se compose de deux termes : ‘’La fonction’’, et,  ‘’d’être’’.

La fonction est pour moi la manière dont je fonctionne, ma façon de manifester l’être que je suis.

Les penseurs du siècle des lumières grec (4 e, 5 e S. avant Jésus-Christ) ont abordé l’interrogation sur l’être. Ils ont dénommé cette branche de la  philosophie ‘’ontologie’’.  Pour eux il s’agissait de « la science de toutes les sciences ». Cependant ‘’l’Encyclopaedia Universalis’’ considère que cette science est restée presque vide depuis 2500 ans.

En toute humilité, il peut être considéré que ‘’l’excellence relationnelle’’ constitue une proposition ‘’d’ontologie pratique’’. Ainsi se trouve  formulée : « la fonction ».

Quant à la définition de « l’être », l’incertitude, le flou, le doute voire l’égarement se maintiennent.

Le verbe être (substantif) engage une action, un attribut : « Je suis avocat, formateur, architecte, marié, propriétaire, mère de famille,  etc.… Et suggère un état « je suis ce que je suis, je suis un être entier, je suis un être humain, je suis triste, je suis heureux…Etc. »……..

Et pourtant…

Chaque union d’un spermatozoïde et d’un ovule produit un miracle de création. Ce miracle c’est vous. Oui, parce que vous êtes unique. Unique dans votre composante génétique. Unique parce qu’aucun être identique à vous ne peut exister. Unique parce que cela n’a jamais été, et cela ne sera jamais. (la complexité du génome permet d’exprimer cette conviction qui a été calculée).

De plus votre histoire est unique : voilà pourquoi toute vie est sacrée.

Cependant, nous l’avons vu dans les premiers articles, l’être humain se caractérise par ses capacités de communication qui lui permettent – plus que d’autres espèces – d’être aussi un être social, pourvu d’un acquis culturel, qui le conditionne, le forme, ou le formate.

Ainsi tentons-nous en permanence de concilier ces deux facettes de notre identité :

Entre unicité et unité. Être et devenir ce que je suis, ou être ce que les autres veulent que je sois.

Alors ? Qui suis-je ? Et que suis-je ?

Existerait-t-il pour un humain un ‘’étant de l’être’’, qui serait fixe, immuable, définissable et absolu ?

Il semble que la seule affirmation historique ou mythique de cette éventualité, soit exprimée dans la Bible, à Moïse qui interroge : « qui es-tu ? » ;  Dieu répond :

« je suis celui qui est »  ; « comment leur dirais-je ? Tu leur diras : « je suis » est venu vers vous.

À ce point de mon exposé, je me sens le besoin d’exprimer que je ne suis pas déiste, et que j’ai le plus total respect pour l’athéisme. Pour éclaircir cet aspect, j’indique que j’ai la conviction (pas le savoir, ni la certitude) qu’il existe un principe créateur, et que le temps est venu d’inventer une spiritualité laïque. J’y reviendrai plus loin.

Reste que le mot ‘’être’’ m’interroge sur ce que je suis. Il s’agit donc de la quête d’identité. Descartes nous défriche un chemin : « je pense, donc je suis ».

Pour ma part, dans mon premier ouvrage, je reprends cette affirmation et y ajoute : « je pense et  je ressens, donc j’existe et je deviens ».

Je vis. Non pas parce que je le sais (tête), mais parce que je ressens que je vis (cœur-corps).

Il y a ici la suggestion d’abandon d’un ‘’étant de l’être’’ et un choix proposé d’une dynamique de l’être. L’être est en devenir, (L’immuable c’est la transformation, Yi King). Et ce devenir de ce que je suis est le résultat des choix que je ferai. Il est rappelé ainsi que la certitude et la permanence sont les principales illusions de l’être orgueilleux que nous sommes souvent.

Oui, nous sommes dans l’incertitude et l’impermanence !

‘’Même si je deviens ce que je suis, je ne suis pas celui qui est.’’ (@moraleshabilis)

Et c’est bien ainsi, puisque la naissance de l’Être se réalise chaque jour à chaque instant.

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3 -élévation de l’être, (schéma extrait  ‘’ du paraître à l’être’’)

altérité fondatrice

altérité fondatrice

Le schéma ci-dessus propose une évolution en cinq étapes. Nous serions d’abord désirs-besoins. Ce qui vient à l’esprit à ce sujet concerne les désirs et besoins élémentaires. C’est-à-dire ceux qui  permettent la survie. Cependant pour un  être humain, il en est d’autres qu’il est également indispensable de satisfaire. Un nourrisson a autant besoin de signes d’existence, d’affection et de communication que de téter le sein ou le biberon.

Plus tard, il saura que ‘’pour un être humain, communiquer est aussi indispensable que se nourrir.’’ (@moraleshabilis).

En seconde évolution, il va apprendre les comportements qui lui permettront d’atteindre la satisfaction, et aussi ceux qui ne le permettent pas. Il acquiert ainsi la capacité d’être acteur.

Puis il sera conduit à faire des choix personnels pour la construction de sa vie. Il devient un peu plus compétent en tant qu’acteur, parce qu’il est dirigé par le bon metteur en scène, c’est-à-dire lui-même.

Cependant la pièce n’est pas précisément écrite, c’est un synopsis qui restera longtemps incomplet. S’il poursuit correctement son chemin, il sera capable de devenir l’auteur de sa vie et de son destin.

Cette pièce écrite a-t-elle déjà été écrite, mise en scène, et jouée par d’autres, aujourd’hui, hier, en d’autres lieux ?

Dans « naissance de l’être », il est précédemment rappelé et affirmé que toute vie est unique.

Elle est donc création. Cette création peut être – est souvent – aléatoire et inconsciente. Pour qu’elle soit consciente, choisie délibérément, il est proposé de définir le sens global de son existence, donc devenir créateur, capable d’identifier à chaque instant s’il est fidèle au sens qu’il a choisi.

Bien entendu, ces étapes ne sont pas successives, je reste désirs-besoins, acteur, metteur en scène, auteur et créateur sans cesse, dans ‘’la fonction d’être’’.

La différence qui apporte satisfaction, c’est qu’au lieu de vivre une vie subie, puisque non choisie, je mets en œuvre la vie que je choisis. Elle est aussi qu’au lieu d’être un acteur mû principalement par d’autres, je deviens acteur mû principalement par moi-même.

Le schéma présenté suggère aussi que nous sommes dans une altérité constructrice et destructrice.

Le mot ’’altérité’’ signifie : « caractère de ce qui est autre ». Pour identifier l’existence de quelque chose d’autre, il faut un ‘’sujet’’ capable de le faire, en identifiant un ‘’objet’’, autre.

A priori, ce qui est autre comme objet ne pose pas question ici. Ce que je possède comme objet, j’en suis le sujet possédant (qui assujettit).

Cependant, en tant qu’humain, créé comme individu unique et libre, je devrais être en permanence  sujet de ma propre vie, pour garder mon intégrité telle que l’a voulu le principe créateur.

Il faut malheureusement convenir que les choses ne se passent pas toujours ainsi. Il est même probable que la majorité des rapports humains s’établisse en sujet-à objet, et moins en Sujetà Sujet.

 Dans les premiers articles et les suivants, il a été montré que les conditionnements de domination-possession sont les plus fréquemment mis en œuvre. Le projet principal de ce site est de proposer le développement de comportements de coévolution. Ainsi se définissent l’altérité destructrice et l’altérité constructrice.

Le cursus « l’excellence relationnelle » permet d’identifier que les interactions humaines sont « des boucles rétroactives », soit positives, soit négatives.

Les articles « approches sociétales » ont posé une hypothèse principale : à la base de tout ce qui existe deux principes sont en œuvre et en interaction. Le principe séparateur (détachements), et le principe unificateur (attachements). Le diagnostic suggéré était qu’un déséquilibre au profit du principe séparateur provoque les principales difficultés de notre temps. Il se caractérise par des relations sujet—-à objet, indignes de la nature véritable d’Êtres Humains. Par conséquent il est souhaitable de stimuler la mise en œuvre du principe unificateur dans des rapports Sujets à- Sujets. De plus, il était montré que chacun se réalise et s’accomplit mieux – en tant qu’être unique – dans les

« Boucles de rétroactions positives ».

Je clos ici la première partie de « la fonction d’être ». La prochaine évoquera « la réalisation de l’être» et conclura.

«Environ 20 ans pour aller d’enfant à  adulte; le reste de la vie pour tenter d’Être Humain. » (@moraleshabilis)

Chers lectrices et lecteurs, merci de votre consultation. Que les fêtes de fin d’années vous comblent de joies partagées, et avec avance, que 2014 vous permette de vous réaliser et de vous accomplir selon vos vœux.

Auteur : Christian HYERLÉ

« En laissant briller votre lumière, vous donnerez aux autres la permission de faire de même. » 

Votre crainte la plus profonde n’est pas d’être insuffisant. Votre crainte la plus profonde est que vous soyez puissant au-delà de toute mesure.

C’est votre propre lumière, et non pas l’obscurité qui vous fait le plus peur.

Vous vous demandez : qui suis-je, moi, pour être brillant, superbe, talentueux, fabuleux ?

Il faudrait plutôt vous demander : qui êtes-vous pour ne pas l’être ?

Vous êtes enfants du créateur. Vous faire tout petit ne sert pas le monde.

L’illumination n’est pas de vous rapetisser pour éviter d’insécuriser les autres. Elle n’est pas réservée à quelques uns ; elle est en chacun de vous, et, en laissant briller votre propre lumière vous donnez aux autres la permission de faire de même.

En vous libérant de votre propre peur, votre présence, automatiquement libère les autres. »

(Extrait du discours d’investiture de Nelson MANDELA)

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2 réflexions sur « LA FONCTION D’ÊTRE 1/2 »

  1. Très bel article !
    En le lisant j’ai pensé à la ‘nature naturante’ de Paul Klee au sujet de l’être en devenir, la phénoménologie de l’être… Et j’ai bien reconnu également le livre des transformations que je pratique depuis une vingtaine d’année (yi-king).

    En plus du savant homme que vous êtes, je vous trouve également plutôt poète.
    Je suis très heureuse d’avoir découvert votre blog et je vais m’y attarder un moment…
    Merci de votre partage et d’être qui vous êtes.

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