Bonjour à vous. Ça y est, ou presque, vous vous préparez aux vacances d’été.
C’est pourquoi l’article « amour et besoins » est plus court qu’habituellement.
De plus, il a dû être décalé. (Pour des raisons indépendantes de ma volonté)
3/5 – Amour et besoins
A supposer que l’amour procède de l’amour de soi, il y a à dégager ce que cela peut signifier en exploitant nos échanges précédents. Nous avons admis que les besoins fondamentaux se résument comme suit :
– la fonction d’être d’un être, c’est d’être,
– chacun existe en fonction de la satisfaction ou de l’insatisfaction dans ses désirs et besoins,
– ce qui dépend de la quantité et de la qualité de ses interactions avec l’autre, les autres.
Ce qui permet de poser comme hypothèse qu’aimer, serait permettre à l’autre d’exister le plus possible, c’est-à-dire, simultanément, l’aider à s’accomplir (devenir), dans le sens qui est le sien, et lui permettre d’être satisfait dans ses désirs et besoins.
Cela consiste d’abord à lui permettre d’exprimer :
– ce qu’il/elle pense vraiment, (tête)
– ce qu’il/elle ressent vraiment, (cœur)
– ce qu’il/elle veut vraiment du point de vue concret. (Corps, monde physique)
Nous retrouvons ici une démarche clairement identifiée en première partie du parcours. Et nous avions vu que ceci ne peut fonctionner que dans l’établissement de la/des solutions (S) de satisfaction mutuelle, ceci dépendant de l’égalité, qui garantit le respect mutuel.
Il s’agit aussi de négociations.
Du point de vue des pensées, elles peuvent faire l’objet d’échanges, évoluer, se négocier.
Du point de vue sentiments, ils peuvent être identifiés, et évoluer de l’acceptation à la fraternité.
Du point de vue des besoins concrets, ils peuvent être identifiés et permettre recherche et mise en œuvre des solutions.
Pas au-delà.
Pour l’amour, ça ne marche pas. Parce que ce sentiment ne s’inscrit dans aucune règle. Il ne peut ni s’imposer, ni résulter de la stratégie d’influence personnelle positive. Celle-ci sera tout au plus une aide pour savoir que l’autre m’aime bien mais qu’il/elle n’est pas amoureux de moi
Agaçant, hein !
Eh bien oui. Ça ne fait rien je propose, quand se présente un problème et que je ne vois pas de solution possible, que c’est probablement parce que le problème est mal posé, ou mal identifié.
Alors, reprenons l’ouvrage.
Dans son aspect originel, l’amour est censé apporter simultanément nourriture, sécurité, donc survie. Dans l’assurance qu’il existe, il permet les satisfactions de Désirs et besoins, qui conduisent à l’état de bien-être, assimilé au bonheur.
Ainsi, l’amour est synonyme de vie heureuse. Plus tard, cette notion de bonheur devient plus individuelle et pour chacun, se hiérarchise d’une façon qui lui est propre. Cependant, une classification des désirs et besoins peut servir notre propos :
– besoins élémentaires de base, d’abord, c’est-à-dire besoins physiques et concrets,
– De sécurité ensuite, laquelle me semble pouvoir se distinguer en sécurité individuelle et sécurité collective,
– Puis de confort, c’est-à-dire d’aisance matérielle, de possessions.
– De loisirs, c’est-à-dire d’occupations librement choisies, le plus souvent pour le plaisir partagé.
– D’appartenance, ou grégaire, besoins qui traduisent l’existence d’une identité propre, et contiennent la convivialité, la solidarité, la coresponsabilité,
– De réalisation et d’accomplissement enfin, qui sont désirs de devenir plus et mieux.
Pour un individu cependant, les choses peuvent être différentes. Certains hommes, emprisonnés, et en insatisfaction des besoins élémentaires, se sont néanmoins réalisés (Mandela). Ce qui semble aussi indiquer que la liberté et l’élévation, c’est d’abord la liberté et l’élévation intérieures.
Généralement, un adulte, dans notre système, est satisfait dans ses besoins élémentaires ; amour ou pas.
Il en est de même, globalement, de la sécurité, même si elle n’est pas totale.
Un confort suffisant est acquis pour la majorité, et les loisirs sont relativement indépendants de la relation d’amour, même s’ils incluent affinités et fraternité.
Jusqu’ici, nous voyons que l’état de satisfaction peut être globalement atteint, et que ceci permet d’atteindre un état de non-souffrance, et quelques joies et plaisirs.
Ce qui n’est pas encore un état de bonheur et d’accomplissement.
Il en va différemment des étages suivants. En effet, l’appartenance et l’instinct grégaire sont supports d’identité, qui ne peut se réaliser idéalement puisque celle-ci est potentiel en devenir, largement inconnu.
J’ai déjà évoqué aussi la perte généralisée des appartenances : familiales, religieuses, idéologiques, syndicales, politiques, etc.… à cet égard, le désir se traduit en besoin insatisfait, puis en manque d’existence.
Il y a donc d’une part des manques, sources de désirs et besoins qui peuvent être comblés, amour ou pas, et d’autre part, une quête de bonheur et de réalisation-accomplissement d’identité qui constituent des idéaux, inaccessibles. Il s’agit de vérifier si l’amour est un des moyens, et un support, dans cette quête de bonheur et de réalisation.
Dans les articles précédents, il avait été suggéré que l’amour est un besoin vital. Il se donne, ou se refuse, et dans ce doute, il confronte à l’incertitude et à l’impermanence.
Comment se stabiliser et se renforcer dans cette disposition ?
« L’être accompli ne recherche plus l’amour, il l’est. » (@moraleshabilis).
C’est ce chemin qui nous invite dans les articles suivants :
« Amour et accomplissement » (4/5),
« Amour et élévation » (5/5).
Que vos vacances vous comblent en sérénité, harmonie, joie, et Amour !
bonsoir mon ami Christian, je suis d’accord avec la maxime précitée car si on est suffisamment épanoui et accompli, on a plus vraiment besoin de rechercher l’ Amour car on a réussi à le trouver..Pour moi il s’agit de l’amour du genre humain,notion purement philanthropique et universelle dont Jésus était le Maitre.Je suis heureux d’avoir trouvé ce maitre intérieur depuis peu…C’est du moins ce que je crois et vis; sans prétention.
Bonjour mon cher Philippe,
C’est donc que tu crois … en toi.
Au plaisir de te voir dimanche.
tribiz….