Bonjour à toutes et tous.
D’abord, merci à Céline pour son très clair et très aimable article.
Vous l’avez lu, il est peu probable que vous n’ayez pas à écrire. Qu’il s’agisse de lettres personnelles ou professionnelles, de notes de service, de compte rendus ou dossiers, quelquefois de procédures officielles et plus incertain mais possible, un essai, un livre, un roman, voire une biographie.
Dans ces situations, vous êtes convoqué à un exercice qui paraît souvent difficile, à tel point pour beaucoup qu’il est reporté à plus tard, avec les inconvénients qui peuvent en résulter.
Pour ma part, pendant longtemps, j’ai été négligent, ou lâche peut-être, et j’ai dû assumer quelquefois de pénibles conséquences.
Lorsque je mets au point en 1985 les trois outils de base de l’excellence relationnelle : écouter, s’exprimer, résoudre, je me limite au développement des capacités relationnelles orales. Et très vite, dans les six mois qui suivent, j’identifie la nécessité des trois outils secondaires : écrire, captiver un auditoire, et apprécier sans flatter.
Pour ce qui est d’écrire, je découvre la principale difficulté. Comme souvent,elle vient de soi-même.
Non pas dans la nature du contenu, ni sa construction, mais dans cette auto centrage qui nous enferme dans notre maison (il est des personnes qui n’ont pas besoin de rentrer chez elle, elles n’en sont jamais sorties.)
Écrire est un acte de communication !Il s’agit de s’adresser à une personne ou à plusieurs, et s’il y a lieu de le faire, c’est pour être lu, compris et retenu. Dans cette circonstance vous avez donc besoin que le lecteur s’intéresse à votre écrit et à vous. Pour cela, nous l’avons vu dans les articles précédents, il convient de s’intéresser à l’autre, d’abord. Il est donc proposé de sortir de sa maison, et s’imaginer dans la maison de l’autre, à l’instant où il vous lit.
C’est la première partie de l’écrit qui doit exclusivement évoquer l’autre. Bien entendu votre contenu doit être réel, et crédible pour votre lecteur.
Dans une deuxième partie il s’agit de réintégrer sa propre maison et par conséquent, n’écrire que depuis soi, exclusivement.
Et pour terminer, une phrase de conclusion-qui peut être une synthèse, ou une phrase « nous » » ou une appréciation.
Souvent est apparue la même objection devant cette proposition : « Je ne connais pas mon (mes) lecteur(s), je ne peux donc m’exprimer à leur sujet. »
Quelques exercices montrent qu’il y a toujours beaucoup à évoquer sur cet autre, supposé inconnu.
Il a un poste, une fonction, un secteur d’activité, une responsabilité, il est dans une entreprise, une association, une famille, un groupe d’appartenance, etc.…
« Corpus-humanitatis.com »a fait l’objet de 4500 consultations et la plupart d’entre vous me sont inconnus….
Comme suggéré dans l’article de Céline, et la petite lettre ci-dessous,il est toujours possible de concerner la lectrice, le lecteur que vous êtes.
Vous l’aurez probablement constaté, la structure proposée est très proche de celle présentée pour « captiver un auditoire », la petite différence est dans la fin du propos ; pour « captiver », elle doit être une synthèse de la partie « moi », exclusivement ; pour l’écrit, il convient d’adapter, et le « nous » qui avait été considéré comme « confusion » dans l’expression, peut faire exception à la fin de l’écrit.
Comme pour l’expression, l’écrit peut faire l’objet de catégorisations :
1 – j’écris pour informer mon lecteur :
Donner des nouvelles, (raconter un événement, un séjour, un voyage, des vacances, etc.…)
2 – Pour demander :
(Un emploi, une réduction, un report, un service, une rencontre, un objet, un avis, etc.…)
3 – Pour m’opposer :
(Situations de désaccord, de conflits, de négociations, de médiations, de refus, etc.…)
4 – Pour apprécier :
Il s’agit ici d’apprécier positivement – sans flatter -cette disposition sera examinée dans le prochain article. (Outil 6 d’ ER).
En synthèse, la structure écrite est : Vous (tu), Moi, Nous.
Si vous adoptez ces dispositions, vous découvrirez probablement une facilité là ou il y avait difficulté. c’est ainsi que vos écrits seront réalisés dans les temps, et de manière efficace.
Et ce qui suit s’adresse à vous, personnellement :
Dans l’instant, vous lisez. C’est donc que vous avez poursuivi votre consultation. Cependant cela ne préjuge pas d’une conviction acquise ou d’une compréhension précise de la méthode proposée. D’ailleurs ce genre de « technique » », prête à suspicion.Vous avez peut-être entendu parler de sectes ou autres structures qui viseraient à utiliser ce type de moyens pour manipuler à leur profit. Par conséquent vous êtes prudent et vigilant, tout en espérant,parce que vous désirez progresser, et que vous en êtes capable.
Pour moi, plus que convaincre, j’ai le souhait de donner espérance et de travailler honnêtement à développer la fraternité. Je choisis de : « servir, sans me servir, ni asservir, ni m’asservir. » Et je sais qu’on ne peut convaincre personne. Chacun ne peut être véritablement convaincu que par lui-même. Et s’il m’est donné de savoir que ma modeste contribution a apporté un peu plus de compréhension, de bonheur, de compassion, et de rapprochement entre les êtres, alors j’en serai heureux.
J’ai aussi la conviction que cette quête de sens et d’identité est commune, et donc qu’elle nous unit en humanité.
Et fraternité.
Bonne journée à vous,
Prochain article, 6/6 de l’ E.R. : « APPRÉCIER SANS FLATTER. »