A propos Christian Hyerlé

auteur : "du paraître à l'être" ed. Chronique sociale, Lyon. Mdp: *MUTETRE-21*

ÊTRE HUMAIN AUJOURD’HUI

‘’Du progrès POUR l’humain au progrès DE l’humain’’

L’actualité traite principalement de la pandémie par le covid 19 qui atteint tous les pays. Elle démontre que l’humanité dans son ensemble est confrontée à des risques qui franchissent continents et frontières.

Cette infection virale a probablement une origine naturelle, mais elle révèle et réveille les autres risques auxquels nous sommes confrontés pour la première fois dans notre histoire, et qui ont pour origine les activités humaines.

Sans qu’elle soit exhaustive, une liste des principaux peut être suggérée :

  • Liés à l’écologie, (destruction de l’environnement, disparitions d’espèces vivantes, air et eau perverties, catastrophes climatiques, émigrations massives, guerres…)
  • Liés au numérique et à l’intelligence artificielle (réduction à l’homo-économicus, fichages généralisés, restrictions des libertés, gestion mathématique de l’humain et des sociétés.)
  • Liés à la génétique et aux sciences de la vie (manipulations génomiques, risques de guerre bactériologique et virale, transhumanisme, création de ‘’’chimères’’, eugénisme…exploitation économique de la maîtrise des gènes et de la vie…)
  • Liés à la prolifération des armes nucléaires et chimiques, et aux capacités de les envoyer en tous points de la planète.

Il en résulte que les changements et involutions auxquels nous sommes confrontés sont de plus en plus rapides, nombreux et importants. Ils nous sollicitent dans nos capacités d’adaptation individuelles et collectives et plus particulièrement dans notre capacité d’anticipation.

Ils compromettent l’union et stimulent toutes les séparations ; l’humain < > la nature, l’humain < > les autres humains, l’humain < > les autres espèces vivantes, l’humain < > la planète, l’humain < > la vie, et finalement l’humain < > lui-même.

Ainsi se ressent pour beaucoup, une perte de sens, de devenir, et d’espérance.

Et c’est de notre survie en tant qu’espèce qu’il s’agit.

Nous sommes donc convoqués à une nouvelle façon d’être et de devenir.

L’objet de cet ouvrage est d’ouvrir à cette réflexion et d’en proposer une synthèse dans une approche multidisciplinaire. Il se veut support de reconstruction de liens en mutuelles satisfactions et suggestions d’autorités nouvelles et pertinentes au niveau mondial pour les risques planétaires, dans le respect des identités et souverainetés nationales.

En synthèse, il s’agit de passer de la compétition à la coévolution, et ainsi de retrouver sens, devenir et espérance.

C’est un immense chantier.

Il commence par vous, et les deux heures que j’espère de réflexion mais aussi de distraction et de plaisir dans votre lecture de cet ouvrage.

Christian Hyerlé.

               ebook et papier : https://www.amazon.fr/dp/2957273918

                         YouTube : UCbfj3uWmC2Ak1BRiVN9e6QA

Vive 2018 !!!

A chacune et chacun d’entre vous, celles et ceux que je connais, celles et ceux que je ne connais pas,
je souhaite une heureuse année 2018 ; qu’elle vous donne le meilleur : ce que vous êtes ; qu’elle vous garde en bonne santé et dans l’amour de la Vie. Qu’elle vous maintienne en état de désir, c’est à dire dans l’espérance, avec de petits ou grands projets. Et qu’elle vous permette de rêver…

L’article  « d’aujourd’hui@demain »  vous est soumis après quelques corrections. Je souhaite qu’il vous donne paix intérieure et joie durable.

Il m’a conduit à un message et une décision pour un des « débuts après la fin » :

Échanger, partager, transmettre … Ces passions ont fait mon métier de formateur et enrichi mon existence. Elles n’ont pas vieilli. Elles se sont embellies par d’autres expériences, d’autres découvertes…
Alors, bien que j’ai plus de 70 ans, J’ai choisi récemment de proposer à nouveau de servir.
Il s’agit du programme  « l’excellence relationnelle »  .
Une réunion d’information aura lieu le 24 janvier prochain à 19 h (78, Bd Émile Zola 69600 Oullins)
L’espace est limité, bien sûr. Si vous souhaitez venir, merci de me prévenir par courriel : christian.hyerle@club-internet.fr.
Un premier groupe de participants sera ouvert en février.
Merci à toi, lectrice, lecteur, qui a bien voulu m’accompagner jusqu’ici par ta lecture de ce rêve et cette utopie. Elle a porté plusieurs noms :  « la fonction d’être »  ,  « la coévolution coresponsable »  ,   « artisans de fraternité »  , réunis sous un seul : corpus-humanitatis.

Bonne année.

D’AUJOURD’HUI @ DEMAIN

1 – crise et transition,
2 – ontologie et altérité,
3 – le réel,
4 – rêve ou utopie.
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France Inter, 18 juin 2016,  « plus de 500 morts dans la rue ont été recensés en 2015, mais en réalité, il y en aurait beaucoup plus. »
En 2015 les revenus les plus élevés atteignent 1000 fois le SMIG…
Début 2018, rien n’a vraiment changé.
Les comportements de domination-possession détruisent l’homme et l’environnement. Un comportement de coévolution coresponsable peut les sauver. Cette mutation que la situation actuelle requiert devra être choisie et décidée.

1 – CRISE ET TRANSITION :

Il est sans doute inutile de rappeler en détail les risques qui menacent nos civilisations et nos enfants. Même si votre attention n’est pas tournée sans cesse sur l’actualité et les évolutions (involutions…) en cours, vous êtes informés sur les plus importantes d’entre elles : pollutions, climats, risques nucléaires, génétiques, chaîne du vivant…Soit destruction progressive de notre environnement ; et encore, inégalités révoltantes, modes de vie compromis, intolérances et rejets, émigrations massives, conflits idéologiques et religieux.

Les évolutions technologiques elles-mêmes, dont nous pouvions espérer l’émergence d’une humanité connectée, l’amélioration des connaissances, de la culture et du bien-être de tous, sont devenues des moyens de surveiller et contrôler les peuples, et d’accumuler les profits financiers.
Les valeurs fondamentales qui ont permis d’accomplir le long voyage du primate à l’homme se sont effondrées, remplacées par la course au profit alimentée par un appétit insatiable de consommation. Il s’agit d’un bouleversement global des conditions de vie de l’humanité sur la terre.
Et ceci dans la durée d’un éclair sur l’océan du temps.
Ça n’est pas la première fois que les conditions de vie changent sur notre planète. Mais les précédents changements ont duré beaucoup plus longtemps, et il étaient naturels. Ils ont permis des mutations évolutives de notre A.D.N. , et notre adaptation progressive.
En large part aujourd’hui, les changements sont dus aux activités des hommes. Il s’y ajoute que pour la première fois, l’humanité est en capacité de s’autodétruire totalement, et qu’elle a l’ambition démesurée de créer ex-nihilo un  « nouvel homme-machine »  , comme un défi gagné sur le Divin.
(transhumanisme : film  « transcendance »  )

Les effets de cette situation sont nombreux , mais ils peuvent se résumer ainsi :
Les changements et involutions auxquels nous sommes confrontés sont de plus en plus rapides , nombreux et importants. Ils nous sollicitent dans nos capacités d’adaptation individuelles et collectives, et plus particulièrement dans notre capacité d’anticipation.
C’est de notre survie en tant qu’espèce qu’il s’agit.
Des changements systémiques (globaux) ont été tentés mais ils ont montré leur inefficacité ou leur faible impact. ( système financier international par ex..).
Pour la plupart, ces tentatives sont celles de changements extérieurs à l’homme.

Reste donc à tenter le changement intérieur de l’homme selon son libre choix.
En effet nous ne pouvons espérer une mutation génétique spontanée, donc naturelle, qui développerait nos capacités d’adaptation dans un environnement artificiel, fabriqué, conditionné et soumis aux spéculations financières.
Pour le moment, les citoyens se noient dans l’angoisse des doutes, le manque de devenir et d’espérance ; ce qui se transforme en suspicion, méfiance, puis agressivité et violences.

Notre responsabilité est entière et à moins de la nier, il nous faut nous changer nous-mêmes par nous-mêmes pour (re)construire sens, devenir et espérance.
(  « soyez le changement que vous voulez voir dans le monde »  – Gandhi)

2 – ONTOLOGIE :

Alors, que sommes-nous ?
Cette question, qui est celle de l’ontologie, est posée depuis 2500 ans et n’a pas vraiment reçu de réponse (art. encyclopédia universalis). Elle a fondée ce qui a été nommé  « la science de l’être »  (Parménide), puis  « la science de toutes les sciences »     (Platon).
Il serait présomptueux de suggérer une réponse qui serait vérité acceptable pour tous. Arrivé à l’automne de mon existence, j’ai beaucoup rencontré et réfléchi, voyagé aussi, animé d’un permanent désir de comprendre.
J’ai donc cherché, et ce que j’ai trouvé peut se résumer ainsi :
Les certitudes et la permanence sont l’objet de notre quête obsessionnelle et ultime dans notre vie. Hors, il n’existe qu’incertitudes et impermanence (et j’en doute…).
Et par conséquent, c’est avec réserve que j’exprime mes idées ici. Elles ne sont que les miennes, celles d’un citoyen quelconque, et n’ont aucune validité particulière.
– Je suggère néanmoins que l’Être est une  « singularité »  . Quoiqu’il soit bien difficile de définir ce qu’est  « une singularité »  , je propose l’unicité de chacun dans la foule des 107 milliards d’êtres humains qui ont existé et plus, espérons-le de ceux qui existeront. vous êtes exceptionnel, extraordinaire, unique, comme votre vie.
– Tous les êtres étant différents, bien que semblables, chacun est en relation avec d’autres que lui-même et en quelques points, ils lui sont étrangers. Ainsi se présente la nature de l’altérité qui nous convoque à communiquer pour rencontrer. Y compris à nous rencontrer nous-mêmes dans toutes nos composantes (ex : féminine-masculine, cerveau droit-gauche).
Et la définition de l’altérité est courte et simple : caractère de ce qui est autre. Elle implique cependant l’hypothèse d’un  « acteur-sujet »  , en acte d’observation, donc de créateur de l’existence d’un objet, assujetti et inactif (ou réactif) dans une dépendance existentielle. Compte tenu de notre capacité de libre arbitre, il semble justifié d’affirmer notre droit et devoir d’être sujet, dans notre unicité, et ainsi d’entretenir exclusivement des interactions sujet > < sujet, seules dignes des Êtres humains, créés sujets.  « Toute relation dans laquelle un être humain se sent supérieur ou inférieur à un autre est une relation destructrice de l’Être »  . Pour y parvenir, l’homme-singularité dispose de trois fonctions ou attributs qui le traduisent dans son environnement et par rapport aux autres : il pense et s’exprime par l’écrit et le langage , grâce principalement à son cerveau. Il ressent et traduit sa sensibilité et ses émotions par le langage verbal et non-verbal ; symboliquement c’est le monde du cœur. Il agit avec son corps et gère avec lui le monde physique. Je nomme ces trois fonctions le système tête – cœur – corps. Ces trois instances sont en interactions internes et externes. – L’être unique que nous sommes entretient ainsi diverses interactions : avec lui-même, avec les autres et avec son environnement. C’est ainsi qu’il existe et qu’il recherche la satisfaction de ses besoins. Ceci propose une différence entre Être et exister ;

Exister : le M.O.I. : Modèle Obligé Individuel,

Être : le S.O.I. : Singularité Oblative* Impersonnelle.

*oblatif : qui a comme unique passion de donner sans retour.

3 – LE RÉEL , (réalité-vérité)

De la même façon, dans la quête du réel – de la matière – qu’ont entrepris les sciences, les philosophies et les religions, le réel et la matière n’ont pas été trouvés.  » A l’échelle de l’univers entier, il n’existe que la rencontre.  » ( Albert Jacquard). Tout au plus avons-nous trouvé des règles qui régissent les interactions : – Pour le vivant, la création et la transmission d’informations. Notre ADN est un langage qui contient et transmet un stock immense d’informations auxquelles s’ajoutent sans cesse chacun des instants vécus, (  « le chiffre de la vie »  Grégory Bénichou). L’épigénétique, science naissante, a établi que nos comportements agissent sur certains de nos gènes en fonction de nos nécessités d’adaptation. 1 gramme d’ADN mémorise 456 milliards de téraoctets. Il est 400 milliards de fois plus performant que la mémorisation numérique. Les règles qui régissent le monde physique sont celles de la relativité générale (modèle standard – macrocosme) avec les 4 forces fondamentales : énergie nucléaire forte et faible , électro-magnétisme et gravité. Pour le microcosme, l’infiniment petit, il s’y ajoute depuis 90 ans la mécanique quantique, inaccessible à nos sens et néanmoins prouvée expérimentalement ( Alain Aspect – France 1986). Le laser, le GPS et votre smartphone, fonctionnent grâce à elle. Dans ces interprétations du réel, il est souvent question de particules bien qu’il ne soit établi que l’existence d’interactions, dites aussi   « boucles de rétroactions positives et négatives »  , que je nomme arbitrairement ainsi à partir de leurs effets séparateurs et unificateurs. Une généralisation peut être approchée dans la suggestion que ce sont les interactions entre l’ensemble des boucles de rétroactions positives et négatives qui déterminent l’existence du tout, unité, unis-vers…manifesté… Dans une dynamique permanente (interdépendance globale des systèmes.) Quant au réel absolu de la matière, il reste inconnu. Précédemment il a été proposé que nous sommes dans l’incertitude et l’impermanence. Cela signifie aussi qu’un état fixe et immuable n’existe pas,  l’immuable, c’est la transformation » (Yi King), et c’est :  « Ce qui bouge sans bouger »  ,  « le manifesté et le non-manifesté »  (Brahma, Atman, dans l’Hindouisme),   » l’Être et le non-Être »  . Un  « étant »  de l’être n’aurait été affirmé que dans le Livre :  « je suis celui qui est, qui a été et qui sera. »   ; …..(et   « to be or not to be   » ? – et ici : naître, ou n’être pas…)

Les attributs et fonctions dont nous disposons sont comme des outils pour façonner et exprimer l’Être-sujet en devenir que nous sommes, selon nos choix comportementaux. D’où :  « j’existe et je deviens en fonction de la quantité et de la qualité de mes interactions avec moi-même, avec les autres et avec mon environnement. »   Il est possible d’exister-avoir beaucoup et d’être peu, comme d’exister-avoir peu et d’être beaucoup. Le siècle écoulé nous a permis d’alimenter une substitution de l’être par l’existence au travers de plus en plus de biens et de services matériels. C’est principalement, parmi beaucoup d’autres, le formatage de consommateurs uniformes (matériel-corps) qui a été mis en place. Pour cela, il a fallu engager les capacités mentales et les techniques qui ont permis la production de ces biens matériels. C’est l’autre formatage, celui des producteurs, uniformes eux aussi (savoirs-tête) . C’est ainsi que s’est généralisé le rapport sujet/objet, dominant/dominé et possédant/démuni qui sont destructeurs de l’Être. Ces formatages producteurs/consommateurs sont ceux des mêmes personnes qui les subissent alternativement. Et notre singularité, qu’est-t-elle devenue ?

Ma subjectivité, mon vécu personnel, mes valeurs, ma sensibilité, ce qui me fait Être unique dans toute l’histoire de l’univers…? Ma capacité de créer, Et mes rêves , et mes passions, mon cœur bat-il encore ? Et pourquoi ? Voici le réveil et le rappel de l’Être, cri assourdissant et silencieux, invisible derrière les voiles du paraître qui l’étouffent et l’ignorent, spolié par les chaînes des formatages qui l’enserrent. Ils ont aussi écrasé sa dignité, sali sa pureté et travesti sa vérité-réalité. Ils ont castré sa liberté, Ils l’ont séparé de l’espérance, de la création et l’ont coupé de l’Être ultime.

Mais :  « la fonction d’un être, c’est d’être »   (Henri Laborit).

4 – RÊVE OU UTOPIE ?

Évoqué précédemment, le microcosme (sub-atomique) est régi par les lois de la physique quantique. Elles permettent, entre autres, une corrélation avec les idées des penseurs grecs des 4e et 5e siècle avant JC (Platon, Parménide, Pythagore, Aristote, Démocrite, Xénon), et les découvertes de cette nouvelle physique qui a moins d’un siècle d’existence. Ils concevaient l’univers comme étant matériel et immatériel. Nous pourrions l’admettre aussi. Les pensées, les sentiments, les ondes, les vibrations, les sensations, seraient de l’ordre de l’immatériel ; le monde physique est le monde matériel, concret, tangible, dénommé  « modèle standard »  ou macrocosme. La physique quantique est celle de l’infiniment petit, l’intangible ou microcosme. le modèle standard est globalement déterministe dans ses manifestations concrètes (loi de causalité), alors que la physique quantique est principalement probabiliste (libre arbitre). Alors, modèle standard, déterminisme d’une seule destinée, ou modèle quantique, probabiliste et ouvert au libre arbitre qui permet une infinité de destinées possibles ? Voulons-nous un avenir prévisible et prévu ou un avenir imprévisible et imprévu ? La science cherche une théorie globale dite de la  « grande unification »  . Elle continue à chercher. Ce n’est pas ici qu’il convient de détailler la physique quantique. Il est généralement admis qu’elle est incompréhensible avec notre raison humaine. Cependant je cite deux lois parmi d’autres :

– L’intrication ou non-séparabilité ; deux électrons d’un même atome, séparés et projetés à chaque extrémité de l’univers restent liés en identité et phénomènes; ce qui se passe pour l’un se produit pour l’autre, en simultanéité parfaite. Les conséquences sont étranges et formidables. La limite infranchissable de la vitesse de la lumière est transgressée. Tout est relié à toutes les parties du tout, rien n’est séparé, le rien n’existe pas plus que le néant ou le vide absolu…. etc..

– Le principe d’indétermination (ou d’incertitude, cf. Heisenberg) ; si un observateur cherche la position et la vitesse d’une particule, il ne peut définir que l’une des deux, soit la vitesse, soit la position. Ici aussi les conséquences sont étranges et formidables ; l’univers n’est ni déterministe, ni probabiliste, ou il est les deux intriqués. Il en découle aussi que l’observateur est un acteur qui modifie son observation. « tu ne perçois pas la réalité telle qu’elle est, tu la perçois tel que tu es ». Nous sommes ainsi co-créateur de l’univers manifesté. Je retiens que le tout est constitué de deux unis-vers intriqués (microcosme et macrocosme). L’ordonnancement extrêmement précis de ces deux univers depuis 13,8 milliards d’années implique ou suggère un principe créateur intelligent. Rien ne peut naître de rien et rien ne peut retourner à rien. Et rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. L’énergie peut se dissiper mais reste constante dans sa totalité.

Ce qui est, a été beaucoup découvert ou trouvé ; ce qui n’est pas, c’est à dire le rien, le néant, le vide absolu n’ont pas été trouvés. Toutes pensées, sentiments, paroles, actes que vit, provoque, subit, et exprime un être humain sont inscrits définitivement dans la suite infinie des causes et des effets depuis la singularité originelle. Selon leurs natures, ils introduisent mouvements et changements dans le monde physique et alimentent sans cesse la totalité des champs vibratoires, immatériels et virtuels. De leur résultante intriquée émerge le seul monde manifesté dans lequel nous vivons, parmi les milliards de milliards de mondes virtuels. Créateurs et création sont UN. Ici, et pour la première fois se trouvent conjuguées harmonieusement sciences et spiritualité. Cette conscience de la participation personnelle à l’élaboration de l’univers émergent identifie et imprime notre permanente responsabilité individuelle et collective. Et heureusement : Nous ne pouvons mourir (film  « la porte du temps »   … ) Une finalité apparaît : l’amour-union absolu, libre, inconditionnel et éternel pour le développement de la qualité et de la quantité des informations transmises… Afin qu’émerge le meilleur des mondes possibles ? ( film : LUCY   « il ne vous reste qu’à transmettre. »  ).

Ainsi se propose que l’ultime de l’Être, soit  « l’Être Ultime »  . Chacune et chacun d’entre d’entre nous serait en identité un Acteur, Vecteur du Programme ou du Plan, selon sa conscience et son choix.

Deux champs vibratoires (dits aussi champs scalaires) ont été récemment identifiés. Celui qui détermine la masse (boson de Higgs) et celui des forces gravitationnelles (prévu par EINSTEIN). Des physiciens ont calculé qu’il y aurait 11 champs scalaires et des milliards de milliards d’univers virtuels. Parmi 9 de ces champs, celui qui expliquerait l’énergie qui meut le temps, ou dont le temps serait un des attributs, celui qui expliquerait la matière, l’énergie noire (96% de l’univers), celui qui expliquerait l’intrication universelle… Alors, pourquoi ne pas imaginer un champs qui contiendrait l’ensemble des énergies destructrices et l’ensemble des énergies constructrices en interactions incessantes (pensées, paroles, désirs, actions…), desquelles émerge le seul monde manifesté. Lequel se caractérise actuellement par une domination excessive du principe séparateur sur le principe unificateur, d’ou la mise en oeuvre exclusive de relations dominants/dominés, et la destruction progressive de notre terre-mère. La mutation nécessaire se clarifie: Il s’agit de transformer les pulsions et comportements de domination-possession par des comportements de coévolution coresponsable, pour alimenter le champ évolutif. Entre autres nécessités, il est requis d’harmoniser le système tête-cœur-corps. Pour y parvenir, il convient d’informer, d’expliquer, et de proposer les moyens de s’engager dans cette voie ; Il y en a de nombreux (courants psychanalytiques, thérapies cognitivo-comportementales, gestalt-thérapie, énéagramme, bio-énergie mais aussi yoga, les films  « enquête de sens »  , et :   « demain »   ; et ces propositions doivent préserver l’absolue liberté de choix. Parce que se présentent aussi dérives sectaires et extrémismes divers, gourous, fanatiques et autres démons de l’apocalypse, farceurs et illuminés, habiles marchands de rêves et d’illusions, etc.., desquels il convient de se détourner…

Pour ma part, et depuis 1985, j’ai engagé et expérimenté une méthode que j’ai conçue en assumant des formations professionnelles (environ 6000 participants). J’ai suggéré 10 valeurs et un cursus de développement des qualités relationnelles. Il est nécessaire de montrer concrètement que ces pratiques ne correspondent en aucun cas à un formatage comportemental supplémentaire, mais qu’au contraire, il s’agit d’un dé-formatage, qui restitue sa place et sa liberté à L’Être. Ainsi, après un parcours théorique, quelquefois abstrait, nous parvenons à une pratique concrète et cohérente avec les sciences modernes. Bien entendu, la diffusion et transmission de ces concepts et pratiques ne peuvent qu’être gratuites pour les formations initiales. L’éventualité qu’elles soient payantes dans le cadre scolaire , détruirait totalement leur crédibilité.

10 VALEURS SUGGÉRÉES :

– Tous les êtres humains ont une égale valeur et importance potentielles,

– Devenir plus et agir, sans imposer ni subir,

– Refuser de gagner aux dépens de l’autre et refuser de perdre à ses propres dépens, – Rejeter le pouvoir par l’utilisation de la pression, de la force, de la manipulation ou séduction aux dépens de l’autre, et le remplacer par la coévolution coresponsable,

– Élever l’autre pour s’élever soi-même, s’élever soi-même pour élever l’autre,

– Ce que je fais de bien à l’être de l’autre dans son rapport avec lui-même, élève et grandit mon être, comme ce que je fais de mal à l’être de l’autre dans son rapport avec lui-même, réduit et avilit mon être,

– Nous sommes acteurs > metteurs en scène > auteurs > créateurs de nous-mêmes et de notre vie,
– Je pense et je ressens, donc j’existe et je deviens,
– Sans ce qui n’est pas, ce qui est n’est pas,
– Égalité > fraternité > liberté > élévation,
↑← ← ← ← ← ← ← ← ← ← ↓

LA FORMATION© de base : niveau 1* , gratuite pour les enseignants :
Développer la qualité :
– D’écoute,
– D’expression,
– de résolution et négociation,
– de prise de parole en groupe,
– d’écriture,
– d’appréciation.
Ces dispositions permettent la mise en oeuvre d’un programme toujours dynamique et ouvert pour être adapté à l’époque et aux publics. Il s’agit de pratiques et entraînements simples, très accessibles, concrets, donnant des résultats effectifs rapides. Ce cursus devra être mis en libre disposition pour l’éducation et la formation tout au long de la vie.
Ainsi pourront être définis l’objectif et la finalité de la transition qui permettra d’aller d’aujourd’hui @ demain : La pratique de la coévolution coresponsable pour établir un
corpus-humanitatis* voué au bien-être et à l’accomplissement de chaque Être humain sur la terre.
« Tu n’es pas seul, tu n’as jamais été seul, tu ne seras jamais seul, tu es né avec un autre Toi, plus grand que toi, qui t’espère et qui t’attend. »
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* Consulter corpus-humanitatis.com (la formation 1 est présentée en détail, librement, dans la rubrique l’excellence relationnelle ).
* niveau 1 : – amélioration dans les relations au quotidien, (gratuite pour enseignants).
* niveau 2 : – relations et approches philosophiques et morales, (compétence formateur).
* niveau 3 : – relations-interactions et spiritualités. (compétence formateur de formateurs).
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Fin des articles  « la fonction d’être »  . (Prochaine édition en livre sous ce titre, de tous les articles publiés jusqu’à ce jour .)
Bientôt ici : « les débuts après la fin ».


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LES CROYANCES art 2 de  »toute fin est début »

LES CROYANCES
(art 2 de « toute fin est début »)

Bonjour à toutes et tous,
Dans la série des articles relatifs à ‘’toute fin est début’’, il peut paraître inapproprié ou ‘’décalé’’ de traiter ce sujet.
L’histoire de l’humanité témoigne de millions d’êtres humains sacrifiés sur l’autel des croyances; ce qui, selon moi, justifie interrogations et réflexions. Il apparaît également que l’actualité nous sollicite devant des horreurs commises actuellement pour les mêmes motifs.
En préalable, il convient de hiérarchiser ce qui correspond à des croyances, où peut être interprété comme tel.
Je retiens, et ce n’est pas exhaustif :
– Les perceptions,
– Les intuitions,
– les déductions,
– les convictions,
– La compréhension (la logique et démonstrations),
– Les connaissances et savoirs,
– Les certitudes et croyances.
La raison et la passion constituent les bases à partir desquelles se différencient croyances et savoirs. De tous les êtres vivants l’homme est le seul pourvu d’une conscience qui lui permet d’apprendre, de savoir, de douter, et de croire.
Même si les mammifères supérieurs peuvent hésiter, ils ne connaissent pas le doute ; en particulier ces doutes existentiels qui ont stimulé sans cesse l’homme dans une quête incessante de savoir. Aussi divers soient-ils, ils peuvent se synthétiser dans la poursuite de deux objectifs : la réalité, la vérité.
Bien que cette quête existe depuis quelques milliers d’années (Égypte, Amérique centrale, Chine, Grèce …), Ce n’était probablement pas son objet lorsque l’homme accède à la conscience et au langage. Conformément aux suggestions de Maslow (1908-1970, psychologue, concepteur de la ‘’pyramide des motivations), il a utilisé cette faculté particulière pour satisfaire ses besoins, du plus élémentaire au plus complexe.
La quête du réel et de la vérité a commencé probablement quand il a sacralisé la mort. (Cérémonie funéraire).
Plus tard, trois grands courants de pensées vont s’attacher aux objectifs de la quête :
– Scientifiques
– Philosophiques
– Spirituels.
Chacun de ces courants a permis des évolutions et révolutions qui ont marqué l’histoire de l’homme et de l’humanité.
L’impact des évolutions scientifiques est assez évident pour qu’il ne soit pas nécessaire de le détailler ici. Cependant elles n’ont pas atteint le ‘’graal’’ que serait réalité et vérité absolue.
Dans le domaine philosophique, à supposer qu’y soit incluse l’évolution morale de l’homme étonné qui constate les phases lunaires, au contemporain qui s’interroge sur le sens de la vie et de l’univers.
Les convictions spirituelles et religieuses prétendent avoir abouti dans la quête et proposent différentes réalités-vérités tout en prétendant qu’il n’en existerait qu’une.

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Les perceptions sont sujettes à caution. Ce ne sont pas nos yeux qui voient, nos oreilles qui entendent, notre nez qui perçoit les odeurs, nos papilles qui goûtent et nos doigts qui touchent. Nos sens sont les vecteurs d’intériorisation d’une supposée réalité extérieure ; les traductions et interprétations qu’en donne notre cerveau sont strictement personnelles. D’ailleurs, en justice et de tous temps, le témoignage n’est jamais admis comme preuve irréfutable.
Les intuitions pourraient être exclues a priori de tout rapport avec la réalité et la vérité. Cependant certaines d’entre elles se sont avérées être des faits incontestés. Elles semblent donc provenir d’un autre moyen que notre système de perception. Il y aurait lieu de s’interroger sur ce vecteur inconnu. J’y reviendrai. Mais là aussi, l’accès à une réalité et une vérité incontestables nous échappe.
Les déductions et démonstrations basées sur une réflexion logique peuvent aboutir à des conclusions valides. Cependant, tant qu’elles ne sont pas concrétisées dans les faits, elles sont et restent hypothèses, et non pas réalité et vérité absolue.
Les convictions, par nature, font l’économie de preuve formelle ; elles s’établissent sur les éléments de la liste traitée ici. Elles s’attachent particulièrement aux organisations politiques et religieuses, mais aussi à des choix et orientations personnelles en particulier sur le plan moral. Elles peuvent s’établir fermement, mais quand elles sont imposées de manière formelle, elles deviennent extrémismes et négation de la liberté de conscience. Elles ne peuvent donc pas prétendre à réalité et vérité communes.
La compréhension découvre et établit des liens qui se veulent objectifs entre différents éléments ou systèmes. Elle permet de définir des interactions dynamiques, donc soumises à la temporalité : je comprends maintenant différemment d’hier et de demain. Ainsi, comprendre ne peut être savoirs, réalité, et vérité absolues même s’il s’agit de mettre en œuvre une faculté humaine essentielle qu’est la logique
Les connaissances et savoirs approchent l’hypothèse de vérités établies qui permettraient l’identification du réel de manière absolue est indiscutable.
La considération épistémologique des corpus de connaissances conduit cependant à renoncer. Que ce soit dans le domaine de l’infiniment grand (astrophysique), de l’infiniment petit (physique quantique), ou des sciences du vivant (en particulier génétiques), une connaissance ou un savoir acquis a toujours été remis en question par de nouvelles hypothèses qui leur ont succédé.
Il faut rappeler ici que la quête de connaissances est stimulée par une ambition précise : définir et trouver le réel absolu, qui serait donc vérité. C’est ici que réalité et vérité se mêlent, se complètent et s’opposent. Le réel et, à sa base la matière (ou ‘’la Maya’’ : l’illusion), n’a pas été découvert ; il reste hors de notre portée. La vérité aussi.
Croyances et certitudes.
Mais l’homme ne désarme jamais. Sa quête du réel et de la vérité se poursuit, et pendant l’œuvre en cours, il a trouvé les dogmes et croyances avec leurs enfants, les certitudes, pour préserver son énergie, son espérance et son ambition dans sa quête incessante, obsessionnelle du vrai et de la vérité.
Dès son émergence à la conscience, il a constaté les manifestations de la nature. Elles étaient mystérieuses ; il en a fait des divinités bénéfiques ou maléfiques. Plus tard, il en fera des dieux (anthropomorphisme). Puis il établira le déisme et les principales religions monothéistes.

SYNTHESE
Scientifique, le réel :
Malgré la découverte du boson de HIGGS, le réel de la matière, du monde matériel, n’a pu être identifié. Ce nouveau venu confirme par ses interactions qu’il provoque la masse des particules, mais pas leur existence en tant que matière réelle. L’hypothèse actuelle et que ces interactions se réalisent avec un ‘’champ’’ qui reste à découvrir.
« Hors de la rencontre, rien n’existe ». (A. Jacquard, déjà cité). Sans interaction il n’y a rien. D’où : il n’existe que des interactions, sources des causes et des effets. (Voir approche systémique).
Par ailleurs la science elle-même reconnaît et définit ses limites dans la quête de la matière.
Heisenberg, par le principe d’indétermination,
Gödel, par l’incomplétude des systèmes formels,
Bell, par la loi d’inégalité (équations de Bell).
Bien avant eux, Xénon -490 à -425 avant Jésus-Christ, était parvenu aux mêmes constats, traduits dans ses fameux paradoxes.
La physique a son ‘’Graal’’ : la grande unification du tout.

3

Il s’agit d’assembler les quatre lois (ci-dessus) qui régissent la matière, en une seule qui définirait enfin le réel. Le projet est en cours… Le réel nous reste inconnu.
Fin du mandarom :

SECTE-MANDAROM

Philosophique : la vérité,
Les aspects politiques ont été traités dans mes premiers articles. Ils dégageaient une hypothèse : l’homme en deux : système tête= producteur et système corps= consommateur, est incomplet. Il doit établir (ou rétablir) l’homme en trois, par l’ouverture de son cœur. Il n’en fait pas encore l’outil pour l’œuvre de réalité- vérité.
Les religions, nous l’avons vu, font prétention de vérité (pour ne plus la chercher ?).
Ainsi nous maintenons-nous sur les deux piliers de sable que sont la certitude et la permanence. Ils sont ceux aussi de l’immobilisme, du déclin, donc de la mort.
Quand ils s’écroulent en embrassant les doutes, ils les remplacent par les solides fondations de la liberté, de l’espérance et de la vie.
CONCLUSION
Tout ce qui précède dans les articles de ‘’corpus-humanitatis’’ permet d’identifier avec une raisonnable conviction l’existence d’un monde matériel et d’un autre immatériel. ( id. Platon -428 – 348 avant Jésus-Christ).
La frontière entre les deux est aussi incertaine qu’infranchissable. Ce mur immense, construit par le principe créateur doit être transformé pour devenir un pont.
Les plus récentes découvertes scientifiques sont autant de fenêtres ouvertes dans ce mur, trop étroites pour y passer tout entier.
Elles permettront peut-être de connaître enfin la Réalité et la Vérité :
– La réalité crée-t-elle la vérité ou l’inverse ?
– La matière a-t-elle créé l’esprit, ou l’inverse ?
– Dieu (le créateur) a-t-il créé l’homme, ou l’inverse ?
Dans le dernier article (21/12/2014) qui clôt le premier cycle de ‘’corpus humanitatis’’, j’inviterai à franchir des portes dans le mur, assez larges pour y passer entier, et même avec beaucoup d’autres. Nous serons alors assez nombreux de chaque coté pour construire des ponts.
Le prochain article (21/11/2014), pour sortir des ’’prises de tête’’ évoquera la gestion de nos besoins.

Drivers-croyances-limitantes

Merci, (il y a de quoi), pour votre indulgente consultation.
Auteur : Christian Hyerle

Toute fin est début 1/4

(Naissance)

Big-bang

Bonjour à toutes et à tous,
Comme souhaité en dernière parution le soleil trop absent en juillet se fait pardonner par sa présence généreuse en septembre.
« Toute fin est début »
C’est un peu sur cette base que je reprends l’ouvrage aujourd’hui et puisque ‘’le désir naît du manque’’(J.Lacan), il se peut qu’un automne ensoleillé nous offre plus de plaisirs qu’un été prévu.
Il en va peut-être ainsi de bien des choses et de la vie elle-même.
Il a été exprimé précédemment :
‘’Sans ce qui n’est pas, ce qui est n’est pas.’’
Les quatre articles de ‘’toute fin et début’’ boucleront le cycle prévu initialement pour ‘’corpus-humanitatis’’. Ils seront repris dans le livre en projet de publication ‘’la fonction d’être’’ lui-même faisant suite à : ‘’du paraître à l’être’’ déjà publié.
Globalement, dans ces écrits je me suis efforcé d’être logique, objectif et sincère. Je me suis beaucoup appuyé sur des connaissances validées par des autorités de compétences reconnues et sur des expérimentations incontestées.
Je suis aujourd’hui et pour ces derniers articles dans une disposition un peu différente :
– hypothèse plus nombreuses,
– moins de preuves,
– plus d’expressions personnelles.
Ce n’était pas prévu ainsi. Je rappelle que je ne suis pas universitaire que j’ai quitté l’école très jeune. Cependant les leçons de la vie ont été généreuses en événements pour apprendre et comprendre. Sans prétention d’un savoir absolu et acquis.
…………………………………………………………………………………………………
Je sors de près de cinq mois d’hospitalisation. Certains moments ont été extrêmement difficiles – il y en a eu de très heureux.
Dans le plus pénible d’entre eux, j’ai senti comme un souffle froid passer dans mon dos et j’ai cru que c’était le vent des ailes de la mort le long de ma colonne vertébrale et sur mes omoplates… le froid, la nuit et une terreur absolue, indicible…
Les ailes se sont éloignées. J’ai entendu comme un rire hideux issu de crécelles fabriquées avec des os humains… Puis des mots prononcés comme dans un sifflement :
« Je reviendrai… Alors, prépares-toi… »
Je suis resté terrorisé plusieurs jours, replié en fœtus, muet.
Chacune et chacun imaginera sans doute l’émergence d’un délire provoqué par la situation, les médicaments, l’épuisement ou autres raisons explicatives.
Et je le conçois moi aussi.
Un instant je ne sais plus quand, m’est venue brusquement une idée qui m’a semblé remplir mon cerveau :
« Je décide de vivre. »
Quelques minutes plus tard je me suis laborieusement levé, fragile, fébrile et amaigri.
Moins 18 kg (qui étaient de trop) disparus en deux mois.
Aujourd’hui je suis chez moi. Je reste très affaibli mais je vais mieux de jour en jour.
Rien n’a changé et pourtant tout a changé.
Je n’ai pas changé mes habitudes ; mes amis et relations sont les mêmes et personne ne m’a suggéré un quelconque changement (à par le poids)
Et pourtant tout a changé…
J’ai ressenti d’abord la surprise : « Ce sont les médicaments ça va passer »
Puis l’inquiétude : « qu’est-ce qu’ils m’ont faits ?»
Puis un constat triste : « Ce doit être l’âge qui conduit à des déficiences de l’esprit ; il me faut l’accepter. »
Puis la réflexion m’a conduit à formaliser : « que ce qui change sans changer. »
………
– Avec moi-même je crois que je me suis mis à m’aimer véritablement pour la première fois
– avec l’environnement naturel j’en goûtais déjà la beauté ; désormais, il m’émerveille et me paraît miraculeux.
– Avec les autres mon regard est plus affuté, et plus tolérant.
– Moi qui était impulsif et précipité, je fais tout avec lenteur, comme si je goûtais un plat exceptionnellement délicieux.

Par ailleurs, il m’est venu que la majorité des difficultés réside dans le refus de ce qui est. Ce qui ne m’empêche pas de tenter de changer ce qui peut l’être.
J’ai pu ainsi établir que rien n’avait changé sauf mon regard, mon état d’observateur.
Puis ont commencé à émerger – par isomorphismes – certains attributs de la physique quantique :
L’observateur et partiellement constructeur de la réalité.
Celle–ci n’est pas soumise à un déterminisme absolu, mais résulte de fonctions qui aboutissent à un résultat aléatoire et temporaire, pure création à l’échelle de l’univers, aussitôt disparue…pour qu’en émerge une autre.
« L’immuable c’est la transformation. »
C’est alors que j’ai compris que la naissance est un acte permanent et que ‘’la fin’’ est aussi un des incidents qui maintient l’impermanence dans la danse du changement incessant du TOUT : La cellule, l’individu, les groupes, les sociétés, les planètes, les galaxies, l’univers et
L’ÊTRE
…………………………….
Je reste sur le chemin que j’ai nommé : ‘’la fonction d’être’’. Dans cette période il m’est apparu un autre changement, une autre transformation : c’est dans mon rapport au passé et à l’avenir :
« Il me revient le souvenir de l’époque ou la télévision était inconnue, le réfrigérateur aussi, comme la machine à laver.
Dans ce petit village ou j’ai commencé à être, la radio était seule complice d’évasion, le « garde-manger’’ comme seul frigo : une sorte de cage munie d’un fin grillage, et le « lavoir du village », la seule machine à laver. (Parfois, quand il faisait très chaud, en cachette, c’était la piscine pour les enfants.)
Les soirs d’été, les femmes sortaient leurs chaises devant leur maison. Elles parlaient en tricotant, puis se rapprochaient les unes des autres et les conversations s’animaient.
Nous autres, les enfants, nous allions à la « chasse aux hannetons ». Il y en avait des millions dans les arbres. Ils se laissaient facilement attraper, et il arrivait que nous exercions une cruauté innocente sur eux. Encore enfants, nous ne savions pas la douleur et la souffrance…
Cependant, le ciel était clair et les étoiles étaient bien plus brillantes qu’aujourd’hui.
L’automobile nous était inconnue, et devant les maisons s’imposaient les énormes tas de fumiers qui engraisseraient les sols. Ils étaient transportés par une sorte de chariot dénommés « tombereau », je n’ai jamais su pourquoi, tiré par un cheval.
Nous, les enfants, quand ils étaient vides, nous étions autorisés à monter dedans.
Et c’était une fête ! Quelquefois, l’un d’entre nous pouvait monter à cheval. Alors là !!!
Quelle jalousie !!! Celui-là est choisi ! Et pas moi !?

AMOUR ET ACCOMPLISSEMENT 4/5

Bonjour à toutes et tous,

 grand-amour

 

 4/5  Amour et accomplissement 

S’agissant d’idéaux de bonheur et de réalisation, et de l’infini, l’ineffable, voire l’irrationnel que contiennent ces deux mots, il faut constater l’imperfection des moyens, c’est-à-dire qu’une relation amoureuse parfaite en permanence est sans doute une illusion.

Cependant, dans cette acceptation, et sans espérer la perfection, nous pouvons l’examiner dans sa nature et son efficacité.

En résumé, il y aurait :

L’amour, c’est la vie, l’existence. Moins j’existe, plus j’ai besoin d’amour. Plus j’aime et suis aimé,  plus j’existe.

On s’aime, soi.

Et : ‘’aime ton prochain comme toi-même’’.

–          J’aime l’autre pour autant qu’il me donne des raisons de m’aimer moi-même  (qu’il développe mon existence).

–          l’autre m’aime pour autant que je lui donne des raisons de s’aimer lui-même (qu’il développe son existence)

–          Basé sur le choix de la personne, l’amour est subordonné à la liberté. Je t’aime quand tu me choisis. Je te déteste  quand tu me rejettes.

La question que pose l’efficacité du moyen semble donc s’établir sur l’identification, puis le choix, puis l’approbation, puis les soutiens manifestés de ce que l’autre est, et devient.

Ainsi que sur l’identification, le choix, l’approbation, et les soutiens obtenus depuis l’autre, de ce que je suis et deviens.

Alors :

–          qu’est l’autre pour moi ?

–          que suis-je pour lui/elle ?

–          …….

–          si tu hais l’autre ?

–          si tuer  l’autre ?

–          situer l’autre ?

–          Si tu es l’autre ?

 

Dans nos échanges précédents, au sujet de l’identité, nous avions retenu l’hypothèse de trois en un : tête-cœur-corps.

Notre interrogation s’est traduite d’une part en affirmation de l’unicité de tout être humain, et d’autre part en ‘’devenir permanent’’.

Cependant, notre quête n’a pas abouti. A la naissance, le nourrisson dispose d’une identité génétique, biologique. Cela n’est évidemment pas suffisant pour définir et caractériser notre identité.

Il semble que la presque totalité de celle –ci s’élabore essentiellement à partir des relations avec les parents et proches, et par des relations sociales ensuite.

C’est donc à partir des autres et de mes représentations que je poursuis la construction de mon identité. Elle est le résultat de mes interactions avec eux. C’est en fonction de ces interactions que je me représente ce que je suis, ou ce que je dois être, et ce que je deviens.

C’est ainsi qu’une large part de l’identité réside dans l’individu social que nous sommes tous : préfabriqués, conformes, modélisés, identiques pour une large part.

Je m’interroge ici sur la réalité-vérité de ce ‘’moi’’ social. Est-ce bien moi ? Est-ce un autre ?

Peut-être suis-je contraint d’être un autre que je n’ai même pas choisi. Alors je cherche, avec l’intuition qu’il y a un vrai moi, auquel  j’aspire, dont le moi social ne serait qu’une petite partie.

Pourtant, si  j’avais eu une autre histoire depuis ma naissance, je serais probablement devenu quelqu’un de différent.

Il se présente une possibilité pour réaliser mon identité-unicité : l’expression de mes vérités- différences et que pour cela, il me faut oser me séparer de ce qui n’est pas moi.

Chercher, explorer et exprimer mes véritables pensées, sentiments et désirs-besoins, pour me rapprocher de moi. Ce désir-choix, mutuellement établi et quand il y a lieu, la mise en œuvre des solutions de satisfaction mutuelle, me paraissent de nature à maintenir une relation d’amour, par la recherche d’accomplissement pour chacun des partenaires.

Comme les mondes tête-cœur-corps sont très largement inexplorés, inconnus, peut-être infinis, il y a toujours de quoi faire.

Si cette relation s’instaure, il semble qu’elle peut stimuler chacun dans ce processus de gestation- naissance-accouchement permanent de lui-même, c’est-à-dire son devenir, selon son choix, dans la liberté, pour son accomplissement.

Et donc, que soit établi : tu n’as pas besoin d’être  un(e) autre pour que je t’aime.

Il y faut sans doute une confiance mutuelle totale, c’est-à-dire une absence totale de peur. Et surtout pas la peur de perdre l’autre – qui n’est pas à moi. Peut être abandonner l’idée de devoir garder un jardin secret, puisqu’il y a des univers à découvrir.

Assurer de ne pouvoir le dominer où le posséder, accepter de s’abandonner à l’amour.

Ces quelques réflexions portent sur le sentiment qui unit un couple quand c’est le cas. Elles sont motivées par une recherche d’amour construit, qui serait moins aléatoire. Elles sont tentatives, dérisoires bien sûr, d’introduire quelques pensées, où une logique, dans l’irrationnel d’un sentiment toujours attendu, et toujours imprévu.

Pour ce qui concerne la relation amoureuse, cette étape, en-quête d’Amour, suggère qu’il reste subordonné à la liberté. En effet, quelque tentative qui soit engagée pour l’établir en contrat, elle l’enferme dans une prison où il meurt. Il est, où n’est pas, ne se soumet qu’à lui-même et n’accepte aucune pression qui lui soit extérieure.

Tout contrat qui le conditionne le supprime. Que penser du mariage et de tous les liens contractuels qui accompagnent une vie de couple, et comment les gérer ?

Il semble que l’interaction harmonisée tête-cœur-corps soit plus qu’ailleurs nécessaire. La relation amoureuse est celle qui unit deux cœurs et deux corps. Quand les enjeux ‘’tête’’ s’en mêlent, s’ils ne sont pas distincts et clairs pour les partenaires, la confusion apparaît. Les accords, contrats, promesses, obligations s’engagent, et l’amour disparaît. C’est donc une relation amoureuse sans autre engagement que la vivre qui serait merveilleux, mais la vie et ses nombreuses contraintes et exigences ne le permettent qu’exceptionnellement et temporairement.

Tout autant, l’amour échangé est objet de suspicion. Il dit : « Je t’aime parce que tu m’aimes, et si tu m’aimes. » Illusoire contrat, quoique l’amour partagé – c’est-à-dire sur la base de goûts communs – soit nécessaire à la perpétuation de la relation amoureuse, ou amicale.

Reste l’amour donné, le seul pur et vrai peut-être,

Objet du prochain article :

5/5 : « Amour et élévation »

Amour et besoins 3/5

sc humaines

Bonjour à vous. Ça y est, ou presque, vous vous préparez aux vacances d’été.
C’est pourquoi l’article « amour et besoins » est plus court qu’habituellement.
De plus, il a dû être décalé. (Pour des raisons indépendantes de ma volonté)

3/5 – Amour et besoins

A supposer que l’amour procède de l’amour de soi, il y a à dégager ce que cela peut signifier en exploitant nos échanges précédents. Nous avons admis que les besoins fondamentaux se résument comme suit :
– la fonction d’être d’un être, c’est d’être,
– chacun existe en fonction de la satisfaction ou de l’insatisfaction dans ses désirs et besoins,
– ce qui dépend de la quantité et de la qualité de ses interactions avec l’autre, les autres.
Ce qui permet de poser comme hypothèse qu’aimer, serait permettre à l’autre d’exister le plus possible, c’est-à-dire, simultanément, l’aider à s’accomplir (devenir), dans le sens qui est le sien, et lui permettre d’être satisfait dans ses désirs et besoins.

Cela consiste d’abord à lui permettre d’exprimer :
– ce qu’il/elle pense vraiment, (tête)
– ce qu’il/elle ressent vraiment, (cœur)
– ce qu’il/elle veut vraiment du point de vue concret. (Corps, monde physique)
Nous retrouvons ici une démarche clairement identifiée en première partie du parcours. Et nous avions vu que ceci ne peut fonctionner que dans l’établissement de la/des solutions (S) de satisfaction mutuelle, ceci dépendant de l’égalité, qui garantit le respect mutuel.
Il s’agit aussi de négociations.
Du point de vue des pensées, elles peuvent faire l’objet d’échanges, évoluer, se négocier.
Du point de vue sentiments, ils peuvent être identifiés, et évoluer de l’acceptation à la fraternité.
Du point de vue des besoins concrets, ils peuvent être identifiés et permettre recherche et mise en œuvre des solutions.
Pas au-delà.

Pour l’amour, ça ne marche pas. Parce que ce sentiment ne s’inscrit dans aucune règle. Il ne peut ni s’imposer, ni résulter de la stratégie d’influence personnelle positive. Celle-ci sera tout au plus une aide pour savoir que l’autre m’aime bien mais qu’il/elle n’est pas amoureux de moi
Agaçant, hein !

Eh bien oui. Ça ne fait rien je propose, quand se présente un problème et que je ne vois pas de solution possible, que c’est probablement parce que le problème est mal posé, ou mal identifié.
Alors, reprenons l’ouvrage.

Dans son aspect originel, l’amour est censé apporter simultanément nourriture, sécurité, donc survie. Dans l’assurance qu’il existe, il permet les satisfactions de Désirs et besoins, qui conduisent à l’état de bien-être, assimilé au bonheur.
Ainsi, l’amour est synonyme de vie heureuse. Plus tard, cette notion de bonheur devient plus individuelle et pour chacun, se hiérarchise d’une façon qui lui est propre. Cependant, une classification des désirs et besoins peut servir notre propos :
– besoins élémentaires de base, d’abord, c’est-à-dire besoins physiques et concrets,
– De sécurité ensuite, laquelle me semble pouvoir se distinguer en sécurité individuelle et sécurité collective,
– Puis de confort, c’est-à-dire d’aisance matérielle, de possessions.
– De loisirs, c’est-à-dire d’occupations librement choisies, le plus souvent pour le plaisir partagé.
– D’appartenance, ou grégaire, besoins qui traduisent l’existence d’une identité propre, et contiennent la convivialité, la solidarité, la coresponsabilité,
– De réalisation et d’accomplissement enfin, qui sont désirs de devenir plus et mieux.

Pour un individu cependant, les choses peuvent être différentes. Certains hommes, emprisonnés, et en insatisfaction des besoins élémentaires, se sont néanmoins réalisés (Mandela). Ce qui semble aussi indiquer que la liberté et l’élévation, c’est d’abord la liberté et l’élévation intérieures.
Généralement, un adulte, dans notre système, est satisfait dans ses besoins élémentaires ; amour ou pas.

Il en est de même, globalement, de la sécurité, même si elle n’est pas totale.
Un confort suffisant est acquis pour la majorité, et les loisirs sont relativement indépendants de la relation d’amour, même s’ils incluent affinités et fraternité.
Jusqu’ici, nous voyons que l’état de satisfaction peut être globalement atteint, et que ceci permet d’atteindre un état de non-souffrance, et quelques joies et plaisirs.
Ce qui n’est pas encore un état de bonheur et d’accomplissement.
Il en va différemment des étages suivants. En effet, l’appartenance et l’instinct grégaire sont supports d’identité, qui ne peut se réaliser idéalement puisque celle-ci est potentiel en devenir, largement inconnu.

J’ai déjà évoqué aussi la perte généralisée des appartenances : familiales, religieuses, idéologiques, syndicales, politiques, etc.… à cet égard, le désir se traduit en besoin insatisfait, puis en manque d’existence.
Il y a donc d’une part des manques, sources de désirs et besoins qui peuvent être comblés, amour ou pas, et d’autre part, une quête de bonheur et de réalisation-accomplissement d’identité qui constituent des idéaux, inaccessibles. Il s’agit de vérifier si l’amour est un des moyens, et un support, dans cette quête de bonheur et de réalisation.

Dans les articles précédents, il avait été suggéré que l’amour est un besoin vital. Il se donne, ou se refuse, et dans ce doute, il confronte à l’incertitude et à l’impermanence.
Comment se stabiliser et se renforcer dans cette disposition ?

« L’être accompli ne recherche plus l’amour, il l’est. » (@moraleshabilis).
C’est ce chemin qui nous invite dans les articles suivants :
« Amour et accomplissement » (4/5),
« Amour et élévation » (5/5).

Que vos vacances vous comblent en sérénité, harmonie, joie, et Amour !

L’AMOUR CHERCHÉ – 1/5

Bonjour à toutes et tous,

« L’Être accompli  ne recherche plus l’amour, il l’est. » (@moraleshabilis)

bougies 1

Après les articles sur « la fonction d’être » et celui sur « de la vie », vous êtes invités à entrer dans le vaste champ, immense et mystérieux, dramatique et passionné,  violent et fait de douceurs, de batailles et de paix, extatique et torturant, empli des rêves de bonheur les plus fous et des pires  désespérances…

De l’amour…

Il y a 16 ans, j’avais traité ce thème dans mon ouvrage «du paraître à l’être» édition « chronique sociale », Lyon.

Il y avait des années que je ne m’étais pas relu, comme si je craignais d’être déçu de moi-même.

Ce n’est pas le cas.

Les articles sur « de l’amour » (un à cinq) seront largement des extraits de ce chapitre.

En effet, c’est un grand voyage qui vous est proposé, le plus important d’une vie : réaliser la rencontre véritable avec soi et ainsi, s’accomplir…

–          l’amour cherché (1/5),

–          L’amour en chemin (2/5),

–          Amour et besoins (3/5),

–          Amour et accomplissement (4/5),

–          Amour et élévation (5/5)

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L’AMOUR CHERCHÉ

« C’est après avoir beaucoup lavé ses yeux que l’on voit plus clair » @moralehabilis

amoureux lune

 De toutes les générations qui nous ont précédées, depuis la totalité des souffrances, des douleurs, des atrocités subies, montent  en silence un hurlement avorté, une plainte immense, désespérée, qui appelle l’amour.

C’est d’abord la plainte de l’enfant qui ne peut survivre sans amour. Et celle du banni chassé de la tribu qui va mourir, seul. Celle du chômeur, exclu, victime de la plus dure des punitions, l’ostracisme, qui le réduit dans son être et dans sa dignité.

C’est une demande d’une telle totalité que pour la plupart, elle est muselée, censurée, ou déviée vers d’illusoires et pitoyables substitutions-compensations.

Et pourtant, l’immensité du vide qu’est le manque d’amour aspire, sans cesse, à être comblée. Il semble donc que dans sa profondeur et son intensité, l’amour soit la vie.

Comme la vie elle-même, il contient succession de joies et de souffrances, d’attachements et de détachements, de liberté et d’emprisonnement.

Il a servi, et sert encore, de prétexte majeur à tous les asservissements, chantages et manipulations, les abus vis-à-vis des consciences et des corps.

Il est imprévisible et insaisissable, se donne, mais ne peut s’exiger, asservit mais ne peut s’asservir.

Alors, c’est presque insulter l’amour de vouloir le comprendre, et sacrilège de vouloir le maîtriser.

J’ai voulu l’amour, comme j’ai voulu la vérité, et je n’ai obtenu ni l’un ni l’autre. Le vouloir-pouvoir n’y peuvent rien.

Alors je crois que je ne peux pas parler de l’amour trouvé. Tout au plus puis-je raconter l’amour cherché.

(cependant : « Il faut un cœur fracassé pour qu’il soit ouvert ») @moraleshabilis

D’ailleurs, les quelques étapes sur ce chemin, même si  je choisis de renoncer à l’amour totalité, m’ont donné et me donnent encore beaucoup de satisfactions.

Les premières parties de notre parcours l’ont montré,  le premier niveau c’est l’acceptation, et quoique cette acceptation du vécu de l’autre soit renoncement à soi, elle est simultanément apprentissage de l’acceptation de soi.

Pour ma part, j’y ai rencontré pièges et épreuves. L’attraction narcissique ou un égocentrisme excessif m’ont quelquefois conduit hors du monde, hors des autres. Ou alors était-ce une trop grande indulgence pour fuir une insolvable culpabilité. Je poursuis néanmoins ma recherche d’acceptation de moi-même ;  mon regard et mon écoute se précisent, mais quoique j’obtienne motifs à autosatisfactions, je ne parviens pas à occulter que bien souvent je me sens coupable à la fois des comportements que je choisis, et des comportements que je ne choisis pas. Le dilemme du choix qui me semble reposer sur l’incertitude des conséquences, l’inconnu du devenir, est à accepter lui aussi.

J’ai découvert ainsi que ma capacité d’acceptation de l’autre est égale à ma capacité d’acceptation de moi-même.

Que celle-ci contient ma capacité de me connaître, de me comprendre et de me pardonner éventuellement, sans faiblesse, ni excès de rigidité. Mais aussi qu’il fallait ajouter réparation pour un pardon acquis.

Pour moi, cela signifie présenter des excuses quand il y a lieu, engagements de progrès, changement quelquefois, et fidélité à moi-même, d’abord, c’est-à-dire à mes convictions et à mes engagements, pour être fidèle dans ma relation à l’autre ensuite. Il m’apparaît, bien sûr, que je n’y parviens pas autant que je le désire, mais je crois que j’avance.

Ce que je constate aussi à ce sujet c’est que la non-acceptation, la contestation, ou le refus de l’autre  conduisent  le plus souvent à la non-acceptation, la contestation ou le refus de mon propre vécu.

L’inverse, autant : l’acceptation du vécu de l’autre, exprimé dans l’écoute authentique, permet d’être mieux accepté soi-même et mutuellement acquise, elle établit le respect mutuel.

Le second niveau qui semble indissociable de la notion de devoirs et de droits, eux-mêmes indissociables est également indispensable. Je me dois de reconnaître à l’autre le droit d’avoir ses propres idées, croyances, valeurs, sentiments, désirs et besoins – quels qu’ils soient. J’ai le droit de refuser qu’il m’impose ses solutions-comportement, et j’ai le devoir d’accepter qu’il s’exprime, et tente de m’influencer. Comme de mon côté, j’ai le droit d’avoir et d’exprimer mes idées, sentiments, besoins et le devoir de ne pas imposer mes solutions. Ainsi peut s’établir le fait de me respecter moi-même et de respecter l’autre.

À supposer franchis et acquis l’acceptation et le respect mutuel, s’ouvre une relation de considération mutuelle. C’est une réelle et complète prise en compte de l’existence, du vécu, des différences mutuelles. Alors émerge la diversité, condition de l’évolution adaptative. Cette disposition implique également l’importance et la valeur que chacun accorde à l’autre, et réalise l’élévation mutuelle.

                                                                           amoureux lune-2

Avec l’acceptation, le respect et la considération, je peux parvenir à l’estime. Elle est  découverte, partages et appréciation des richesses mutuelles. De ce point de vue je constate que le plus fréquemment ces richesses sont cachées mais aussi que, malgré mes doutes quelquefois, elles existent toujours. Je suis désormais assuré que si elles ne sont ni découvertes, ni exprimées, c’est que j’ai échoué, quant à aller plus loin dans la qualité de l’échange.

Dans l’hypothèse d’une relation qui permet acceptation, respect, considération, estime, mutuellement – elle conduit alors naturellement, à la fraternité.

A la différence des niveaux précédents, la fraternité me semble contenir engagements vis-à-vis de l’autre. C’est le moment où chacun choisit de donner objectivement à l’autre – ou éventuellement engage aide et soutien. Elle est passage aux actes, va au-delà de l’instant relationnel et s’inscrit dans une durée. Elle me semble aussi contenir l’identité d’une attente : dans la fraternité, chacun se sent pouvoir compter sur l’autre. Et puis, quoi qu’il y ait peut-être à en douter, elle est une des valeurs républicaines et suggère un devoir commun de fraternité (subordonné néanmoins à égalité).

Si elle se poursuit dans une relation, elle devient amitié.

Dans la démarche relationnelle que j’ai proposée, il me semble possible, le plus fréquemment, de concrétiser délibérément les relations depuis l’acceptation jusqu’à la fraternité. J’y parviens le plus souvent.

« Il faut beaucoup apprendre à aimer afin de le savoir par cœur. » @moraleshabilis

Pour ce qui est de l’amitié une autre composante apparaît c’est la sélectivité, le choix, la préférence. C’est donc une relation privilégiée dans laquelle l’attachement est plus fort et plus durable, et s’il est rare d’aller jusqu’au sacrifice de sa propre vie dans les étapes précédentes, l’histoire témoigne du don de la vie par amitié. Cet aspect « total » suggère que l’amitié c’est probablement l’amour, sans  le sexe. D’ailleurs plus que précédemment, elle s’appuie sur la fidélité.

Elle me paraît proche des sentiments filiaux, auquel s’ajoutent la responsabilité et les devoirs, avec l’intimité et les manifestations de tendresse plus naturelles entre parents et enfants.

Il y a donc différentes formes d’amour, et j’ai défini ce que sont, selon moi, l’acceptation, le respect mutuel, la considération, l’estime, la fraternité, l’amitié et l’amour filial.

Merci de votre consultation.

Prochain article : l’amour en chemin (2/5)

Bonne journée.

L-amour_selon_un_ferrailleur_tr

Une_bougie_vous_parle-Ghi-

https://www.youtube.com/watch?v=2R843THlXjA

https://www.youtube.com/watch?v=2R843THlXjA

 

 

 

L’E.R. : APPRÉCIER sans FLATTER – art. 6

APPRÉCIER SANS FLATTER

Bonjour à toutes et tous,

  1. l’appréciation outil de coévolution,
  2. l’appréciation, outil de bien-être,
  3. l’appréciation, outil de réalisation.

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1 – l’appréciation, outil de coévolution,

Les articles précédents de « l’Excellence Relationnelle » vous ont proposé de considérer les relations humaines comme des boucles de rétroactions, soit positives, soit négatives : toute cause produit un effet, qui devient une cause, qui produit un nouvel effet, qui …etc. Ainsi se déroule l’impermanence et le fait de la trans-formation, c’est l’immuable (Yi King, ou livre des mutations).

Les 64 hexagrammes du Yi King :

hexagramme1hexagramme2

Changements minimes, ou spectaculaires, mutations discrètes ou évidentes, ce sont de permanentes métamorphoses qui constituent  le déroulement de la vie et de l’histoire. Dans un des articles précédents, il était suggéré qu’une des caractéristiques de notre époque  repose sur un déséquilibre entre le principe unificateur et le principe séparateur, bases de tout ce qui existe. (cf. Albert Jacquard).

Le principe séparateur domine.

L’objet principal de ce site est de proposer des comportements propres à se rapprocher d’un équilibre – ou mieux – d’une complémentarité entre ces deux principes fondamentaux. L’espérance d’un équilibre parfait et immuable serait illusion. Par conséquent, une claire lucidité invite à travailler chaque jour et chaque instant à développer l’union. Union avec soi-même, union avec les autres, union avec l’environnement, et plus que tout, union avec la vie.

L’appréciation est approchée dans cet article comme outil principal de l’union. Il ne se limite pas à cela. Il est aussi un outil performant de motivation individuelle et collective. Il s’y ajoute que l’amélioration du bien-être collectif  permet plus de créativité, plus et mieux de productivité, plus d’efficacité et plus d’énergie. Je reviens ici au schéma de base de « l’excellence relationnelle » : la fenêtre des comportements : nous sommes ouverts ou fermés (plus ou moins, bien sûr). Il est facile de constater qu’un individu fermé est peu créatif, peu motivé et a peu d’énergie. Dans certaines organisations, cela peut aller jusqu’à rétentions ou sabotages inconscients, voire agressivité dangereuse.

A l’inverse, un individu en état de bien-être est imaginatif, motivé et peut mettre en œuvre une énergie positive et efficace. Certaines organisations requièrent un maximum de bien-être pour assumer leur mission : le monde de la santé, les associations caritatives, l’enseignement, etc.

Cependant, toutes les organisations humaines ont une efficacité en directe proportion du niveau de motivation. Et celui-ci résulte du bien-être de chacune et chacun.

Bien sûr, le recours au pouvoir et aux pressions diverses est fréquemment utilisé. Mais ces moyens sont ceux d’un passé révolu. Ça marche de moins en moins. Ils sont ceux de la domination–possession. Désormais, il est temps de pratiquer la coévolution.

2 – l’appréciation, outil de bien-être,

Il est convenu dans la démarche de « l’Excellence Relationnelle  » que la satisfaction mutuelle de besoins est l’objectif de la stratégie relationnelle proposée. Ceci interroge sur la nature des besoins. Ils peuvent être si divers et innombrables qu’il serait impossible de les définir. Pourtant, nous disposons d’une classification acceptable par le système : « tête, cœur, corps »

Au niveau tête (néocortex), j’ai besoin d’avoir des idées, des convictions, des valeurs, des croyances et des connaissances.

Au niveau cœur (cerveau limbique), j’ai besoin d’amour, d’estime, d’amitié, de considération et de partage de moments heureux ou agréables par l’utilisation de mon système de perception.

Au niveau corps (archéocortex), il me faut respirer, boire et me nourrir et me perpétuer par une activité sexuelle satisfaisante.

Considérée depuis les penseurs classiques de ce domaine, c’est la pyramide de MASLOW qui définit le mieux la nature et la classification des besoins humains : d’abord les besoins physiques élémentaires évoqués précédemment, puis les besoins de sécurité, puis les besoins d’appartenance, puis le besoin d’estime (de soi), puis le besoin d’accomplissement…

Pyramide de MASLOW

pyramaslowDans l’article trois de l’excellence relationnelle, il est proposé que l’efficacité optimum est obtenue par la satisfaction mutuelle de besoins. Cette option contient la suggestion de juste équilibre entre donner et recevoir, et donc suggère aussi une nécessaire clarification sur l’acte du Don et le désir d’obtenir et recevoir. Déjà évoquée précédemment l’hypothèse du Don totalement gratuit doit être écartée. Cependant le présent article propose ce qui peut en être le plus proche :

« Apprécier sans flatter », de manière sincère et conforme en structure,  est le plus proche du Don qui peut être considéré comme  véritable et gratuit. Dans le texte sur          « la charité » présenté dans les articles sociétaux, il est montré que les dons sont de trois nature : donner à l’esprit de l’autre, donner au cœur de l’autre, donner au corps de l’autre (tous aspects matériels).

Ici et aujourd’hui, il est question de donner au cœur de l’autre. Par l’appréciation correctement et sincèrement exprimée, il est proposé non pas que je donne de moi à l’autre, mais plutôt que je donne à l’autre la part de lui-même qu’il souhaite à ce moment et qu’ainsi, l’autre se donne à lui-même. Je reviens maintenant sur les notions de désirs-besoins. Après réflexion, je pense qu’il y a désir ou qu’il n’y a pas désir. Y compris désir de vivre.

Les besoins quels qu’ils soient, aussi variés soient-ils, sont des désirs restés trop longtemps  insatisfaits. La différence que j’identifie, c’est que je peux être en état de désir en étant ouvert et que si je suis en état de besoin, je suis plutôt fermé. LACAN aurait exprimé : « le désir naît du manque. »  J’ajoute : le besoin naît d’un manque qui a duré trop longtemps.

Les Désirs sont donc les seuls véritables moteurs qui nous animent. (Voir les 6 étapes du processus)

Comment stimuler les désirs ?

Les désirs basiques, physiques, sont par nature des besoins qui doivent être satisfaits en temps et en heure. Pour le reste, il est possible de les différencier de deux manières : il y a ceux qui s’attachent à  des objets extérieurs : argent, voiture, vêtements, maison, épouse, époux, enfants, placement, bien, actions,… voire à d’autres personnes : amis,camarades,clubs, associations, groupements,etc.

Et il y a ceux, moins conscients, qui s’attachent à soi : devenir plus et mieux ; donner plutôt que recevoir, percevoir plutôt qu’agir, grandir en cœur et conscience ; servir les valeurs les plus élevées.

Pour les premiers, ceux de la quête d’objets extérieurs, l’observation montre qu’ils permettent une satisfaction limitée dans le temps, toujours susceptible d’être perdue par la disparition de son objet. Par conséquent, ils ne peuvent entretenir une motivation – un état de désir – durable.

Pour les secondes dispositions, j’ai découvert qu’elles sont durables, indifférentes aux contingences extérieures, et qu’elles donnent beaucoup, puisqu’elles s’enrichissent de ce qu’elles donnent et savent qu’elles s’appauvrissent de ce qu’elles prennent.

Hors d’un narcissisme excessif, ou d’une mégalomanie pathologique, c’est l’établissement d’un juste amour propre. En humilité préservée, ce qui précède propose ce que je devienne l’objet principal de tous mes désirs. Cela, je ne le peux que si je m’efforce de devenir le meilleur de ce que je peux être.

Dans cet exercice journalier, il me faut exercer prudence et vigilance ; les fondamentaux de la psychanalyse m’indiquent que mes projections (supposer en l’autre  les sentiments et idées que j’ai moi-même) et transferts (supposer en l’autre des images parentales que je porte moi-même) peuvent fausser fréquemment mon appréhension de la réalité. Et qu’en permanence, je désire être objet et sujet de désirs.

Dans ce chemin aux balises incertaines, je dois m’efforcer d’élever l’autre, en lui donnant, sans l’abaisser, et sans m’abaisser, afin de nous élever l’un et l’autre.

C’est la pratique : « apprécier, sans flatter. »

(Sans flatter signifie ici : sans mentir.)

3 – l’appréciation, outil de réalisation.

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont poursuivi leurs consultations de ce site, il pourrait y avoir interrogation : ceci relève d’une philosophie stérile, ou d’une morale naïve et rouillée, inadaptée à notre temps. Des études statistiques validées montrent que les plaisirs et la joie d’être soi et de devenir sans cesse le meilleur de soi, constituent un très bon médicament  pour entretenir une bonne santé. Alors quand et quoi apprécier ?

Tout d’abord soi-même,  bien sûr, j’entends l’objection rédhibitoire : celle du narcissisme ! Narcisse se noie ! Je propose de voler, libre de donner l’amour, ou la fraternité, puisque j’en ai assez pour moi, et que plus j’en donne, et plus j’en reçois.

Plus simplement, lorsqu’un autre me permet satisfactions, joies ou plaisirs, je choisis d’en témoigner. Et si c’est lui qui m’en témoigne, je ne dis pas : « c’est rien, c’est normal. », mais je lui dis : « Merci pour ta reconnaissance. » Comme dans l’histoire bien connue : c’est un prêté pour un rendu. Témoigner l’acceptation d’un cadeau, c’est rendre un cadeau ; ainsi se maintient : « sans élever celui qui donne, ni abaisser celui qui reçoit. »

merci

La définition de la structure « apprécier sans flatter » a déjà été donnée dans l’article 2 de l’E.R.

C’est une expression en trois parties :

1 –  La description objective du fait, (vous consultez cet article,…)

2 –  Mes vrais sentiments positifs, (…j’en suis heureux,…)

3– Les effets positifs pour moi. (…Cela m’assure que j’existe et je me sens encouragé  pour  poursuivre.)

Comme vous l’aurez peut-être pressenti, cet article ouvre à d’autres horizons, d’autres espérances, et une autre utopie.

Le sixième outil de ‘’l’Excellence Relationnelle’’ clôt le chemin « Du paraître à l’Être* »

Le prochain article, celui du premier anniversaire de « corpus-humanitatis.com », fin d’un monde annoncée, sera une synthèse des précédents et vous invitera à entrer dans

« LE CHAMP »

Il vous donnera : « LA FONCTION D’ÊTRE ».

Merci de votre lecture, et bravo pour vos 5100 visites.

Auteur : Christian HYERLÉ

mains

*« Du paraître à l’être » éd. Chronique sociale, Christian HYERLÉ, Lyon, 1999».

J’écris …

Bonjour à toutes et tous.

D’abord, merci à Céline pour son très clair et très aimable article.

Vous l’avez lu, il est peu probable que vous n’ayez pas à écrire. Qu’il s’agisse de lettres personnelles ou professionnelles, de notes de service, de compte rendus ou dossiers, quelquefois de procédures officielles et plus incertain mais possible, un essai, un livre, un roman, voire une biographie.

Dans ces situations, vous êtes convoqué à un exercice qui paraît souvent difficile, à tel point pour beaucoup qu’il est reporté à plus tard, avec les inconvénients qui peuvent en résulter.

Pour ma part, pendant longtemps, j’ai été négligent, ou lâche peut-être, et j’ai dû assumer quelquefois de pénibles conséquences.

Lorsque je mets au point en 1985 les trois outils de base de l’excellence relationnelle : écouter, s’exprimer, résoudre, je me limite au développement des capacités relationnelles orales. Et très vite, dans les six mois qui suivent, j’identifie la nécessité des trois outils secondaires : écrire, captiver un auditoire, et apprécier sans flatter.

Pour ce qui est d’écrire, je découvre la principale difficulté. Comme souvent,elle vient de soi-même.

Non pas dans la nature du contenu, ni sa construction, mais dans cette auto centrage qui nous enferme dans notre maison (il est des personnes qui n’ont pas besoin de rentrer chez elle, elles n’en sont jamais sorties.)

Écrire est un acte de communication !Il s’agit de s’adresser à une personne ou à plusieurs, et s’il y a lieu de le faire, c’est pour être lu, compris et retenu. Dans cette circonstance vous avez donc besoin que le lecteur s’intéresse à votre écrit et à vous. Pour cela, nous l’avons vu dans les articles précédents, il convient de s’intéresser à l’autre, d’abord. Il est donc proposé de sortir de sa maison, et s’imaginer dans la maison de l’autre, à l’instant où il vous lit.

C’est la première partie de l’écrit qui doit exclusivement évoquer l’autre. Bien entendu votre contenu doit être réel, et crédible pour votre lecteur.

Dans une deuxième partie il s’agit de réintégrer sa propre maison et par conséquent, n’écrire que depuis soi, exclusivement.

Et pour terminer, une phrase de conclusion-qui peut être une synthèse, ou une phrase « nous » » ou une appréciation.

Souvent est apparue la même objection devant cette proposition : « Je ne connais pas mon (mes) lecteur(s), je ne peux donc m’exprimer à leur sujet. »

Quelques exercices montrent qu’il y a toujours beaucoup à évoquer sur cet autre, supposé inconnu.

Il a un poste, une fonction, un secteur d’activité, une responsabilité, il est dans une entreprise, une association, une famille, un groupe d’appartenance, etc.…

« Corpus-humanitatis.com »a fait l’objet de 4500 consultations et la plupart d’entre vous me sont inconnus….

Comme suggéré dans l’article de Céline, et la petite lettre ci-dessous,il est toujours possible de concerner la lectrice, le lecteur que vous êtes.

Vous l’aurez probablement constaté, la structure proposée est très proche de celle présentée pour « captiver un auditoire », la petite différence est dans la fin du propos ; pour « captiver », elle doit être une synthèse de la partie « moi », exclusivement ; pour l’écrit, il convient d’adapter, et le « nous » qui avait été considéré comme « confusion » dans l’expression, peut faire exception à la fin de l’écrit.

Comme pour l’expression, l’écrit peut faire l’objet de catégorisations :

1 – j’écris pour informer mon lecteur :

Donner des nouvelles, (raconter un événement, un séjour, un voyage, des vacances, etc.…)

2 – Pour demander :

(Un emploi, une réduction, un report, un service, une rencontre, un objet, un avis, etc.…)

3 – Pour m’opposer :

(Situations de désaccord, de conflits, de négociations, de médiations, de refus, etc.…)

4 – Pour apprécier :

Il s’agit ici d’apprécier positivement – sans flatter -cette disposition sera examinée dans le prochain article. (Outil 6 d’ ER).

En synthèse, la structure écrite est : Vous (tu), Moi, Nous.

Si vous adoptez ces dispositions, vous découvrirez probablement une facilité là ou il y avait difficulté. c’est ainsi que vos écrits seront réalisés dans les temps, et de manière efficace.

Et ce qui suit s’adresse à vous, personnellement :

Dans l’instant, vous lisez. C’est donc que vous avez poursuivi votre consultation. Cependant cela ne préjuge pas d’une conviction acquise ou d’une compréhension précise de la méthode proposée. D’ailleurs ce genre de « technique » », prête à suspicion.Vous avez peut-être entendu parler de sectes ou autres structures qui viseraient à utiliser ce type de moyens pour manipuler à leur profit. Par conséquent vous êtes prudent et vigilant, tout en espérant,parce que vous désirez progresser, et que vous en êtes capable.

Pour moi, plus que convaincre, j’ai le souhait de donner espérance et de travailler honnêtement à développer la fraternité. Je choisis de : « servir, sans me servir, ni asservir, ni m’asservir. » Et je sais qu’on ne peut convaincre personne. Chacun ne peut être véritablement convaincu que par lui-même. Et s’il m’est donné de savoir que ma modeste contribution a apporté un peu plus de compréhension, de bonheur, de compassion, et de rapprochement entre les êtres, alors j’en serai heureux.

J’ai aussi la conviction que cette quête de sens et d’identité est commune, et donc qu’elle nous unit en humanité.

Et fraternité.

main tendue

Bonne journée à vous,

Prochain article, 6/6 de l’ E.R. : « APPRÉCIER SANS FLATTER. »