image du bing-bang :
‘’L’action créatrice de la parole dans le prologue de Jean’’
(ou : l’action créatrice, universelle, du lien)
Il y a dans l’histoire de l’humanité des textes dont les dimensions épique, poétique et exceptionnelle les établissent comme œuvres mythiques et sacrées.
C’est le cas du ‘’prologue de Jean’’ comme du ‘’cantique des cantiques’’, du ‘’sermon sur la montagne’’ dans la bible et cela existe aussi dans les autres livres traditionnels des principales religions.
Ces textes sacrés produisent spontanément en la plupart d’entre nous une attitude respectueuse, mêlée de crainte et de vénération, comme s’ils étaient intouchables.
Sans doute parce qu’ils se reçoivent (en innocence), et que des tentatives d’explication risqueraient d’en trahir et réduire le sens.
Il semble que ce choix serait au-delà de la prétention ou de l’orgueil, au delà de la transgression, et qu’il serait peut-être de l’ordre du sacrilège.
C’est donc avec prudence et réserve que j’évoque ici le prologue de Jean.
Néanmoins avec humilité tentée, si ce n’est démontrée, je choisis d’aborder ce sujet, en 7 thèmes répartis en 4 exposés :
A 1 (adénine) – introduction et relecture,
2 – étymologie,
T 3 ( thymine) – corrélations en sémantique et biologie,
4 – corrélations avec le tétragramme et la géométrie,
G 5 (guanine) – interprétations philosophiques
6 – ‘’ ‘’ ontologiques,
C 7 (cytosine) – conclusion.
A
1- introduction et relecture :
Les thèmes qui précèdent suggèrent une complexité qui pourrait paraître rébarbative ou obscure, cependant, j’ai tenté d’exprimer tout cela avec un maximum de simplicité et de modestie, qui me semblent être les indices d’une véritable compréhension.
D’ailleurs, j’exprime ces propositions de réflexions dans l’assurance qu’elles n’ont aucune valeur particulière sinon celle qu’on peut accorder à quelqu’un qui dispose d’un temps et d’un lieu d’expression… Avec la conscience que l’ignorance est dans la connaissance, et la connaissance dans l’ignorance.
A moins, bien sûr, d’être assuré de ‘’l’action créatrice de la parole’’ ;
Quoique ma conviction soit plus établie dans le fait qu’il n’existe pas de savoir absolu, donc ni certitude, ni permanence.
Il convient pour cet article de présenter le prologue ; je le fais en le distinguant arbitrairement en 4 parties :
Dieu le verbe :
Au commencement était le verbe, la parole de Dieu, et le verbe était auprès de Dieu, et le verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s’est fait, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Jean le messager :
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Le verbe-lumière :
Le verbe était la vraie lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, lui par qui le monde s’était fait, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu.
Le verbe-créateur :
Mais tout ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.
Pour information, il existe différentes traductions du prologue. Le sens n’en semble pas altéré. Il rappelle ce qui serait la première parole divine : ‘’ que la lumière soit !’’ Et son résultat en action : ‘’et la lumière fut’’.
C’est ainsi que s’engage l’acte géniteur initial duquel naîtra toute création.
Verbe et lumière sont donc confondus dans le prologue.
2 – étymologie :
Du point de vue étymologique, le logos, racine du mot prologue, présente plusieurs définitions : il serait le langage parlé, mais aussi la pensée, la conscience, l’esprit voire l’âme et même le divin. Le préfixe indique clairement : ce qui était avant ou devant, ou devant advenir.
T
3 : Corrélations en sémantique et biologie :
‘’ L’action créatrice de la parole’’ dont il est question ici justifie de proposer une définition de la parole : Il s’agit d’une suite de sons différents interrompus en pointillé par des silences, et qui produisent et transmettent des informations.
En effet, même si ceci ne nous apparaît pas d’évidence, des sons ininterrompus ne pourraient prendre signification d’un langage. Il y faut ces interruptions de silence pour constituer un langage articulé.
Cependant il présente deux composantes :
– L’une procède de la dimension physique ; un organe produit un bruit qui nécessite le vecteur qui est l’air, pour se transformer en son. (dans le vide absolu, pas de son, excepté le bruit de fonds de l’univers sur lequel je reviendrai ; d’ailleurs le vide absolu est une vue de l’esprit, voir bibl.).
– L’autre réside dans les conventions au sujet du sens de ces sons selon une structuration dénommée langage. Et tout ce qui existe est langage ; Il n’y de représentation que nommable et exprimable.
C’est pourquoi la parole suggère d’être abordée aussi à partir de 4 disciplines :
– la biologie,
– la sémantique,
– la géométrie,
– la philosophie.
Du point de vue biologique, il est constaté que les bases de notre code génétique sont au nombre de 4 : l’Adénine, Guanine, Thymine, Cytosine.
Avec les acides aminés (20), elles permettent l’existence de 6 milliards et demi d’êtres humains, qui sont autant de gros livres différents constituant l’immense bibliothèque qu’est l’humanité.
Comme le langage, c’est-à-dire la parole, le code génétique est un système d’information.
Hors, il est surprenant de constater que sa structuration est similaire au langage. (Voir bibl.) Les structurations de l’un – le langage- et de l’autre – le code génétique – montrent une hiérarchie similaire des significations ;
Successivement, pour le langage : la lettre, puis le mot, puis l’espace, puis la phrase, le paragraphe … tout ceci n’est que moindre trahison du réel puisque toujours représentations individuelles…
Pour l’A.D.N. : le gène, puis l’intron, puis l’exon, puis le triplet, puis la base azotée…
Il est remarquable par exemple qu’on puisse retrouver dans l’A.D.N. l’équivalent de la majuscule, du point final, du point virgule, de l’ouverture et fermeture de parenthèses…
Pour tous ces éléments, il y a identification et connaissance de leurs significations.
Cependant, le langage comme l’A.D.N. implique l’existence d’un sens et d’un contenu global… inconnu. Nous connaissons les briques, le mur, mais pas l’édifice entier.
Ce contenu est peut-être message originel et finalité (ou transcendance).
Il connait successivement pour le langage, comme pour l’A.D.N., des déperditions et améliorations de l’information transmise.
Néanmoins, la courbe moyenne témoigne d’un progrès qui se traduit en quantité et variétés des informations transmises. En synthèse partielle, il y aurait action créatrice de la parole dont l’origine, le contenu véritable et la finalité nous échappe.
Comme il y a un code génétique qui contient un programme dont la finalité nous échappe aussi. Il est cependant désormais établi qu’un projet existe et qu’il est en action. Il y a un programme, c’est sûr ; y a-t-il un programmeur ?
Ce que nous pouvons supposer à ce sujet, c’est qu’il a permis ou ordonné l’évolution de la vie, depuis le bing-bang jusqu’à l’humain. Ce bruit initial, première action créatrice de la parole de Dieu, résonne encore dans la musique céleste des sphères ; il est dénommé : bruit de fonds de l’univers.
L’évolution se poursuit … vers quoi ?
Je rappelle les 4 lettres qui formeraient le nom de Dieu : YOD, HE, VAV, HE
tétraèdres :
G
4 – corrélations avec tétragramme et géométrie :
Le code génétique est un cryptogramme à 4 bases, et donc un tétragramme.
Pour rappel, celui-ci constitue la « TETRAKTYS » : 4+3+2+1 = 10.
Ceci peut paraître éloigné du sujet traité, cependant le 4, selon les pythagoriciens, est le chiffre de Dieu Créateur, qui contiendrait toutes connaissances et sagesse.
S’il est évoqué ici, c’est dans une tentative d’approcher cette parole créatrice, originelle, et gardienne du Projet. Rien n’existerait matériellement sans le 4 ; En effet, trois points ou trois lignes ne peuvent déterminer un volume.
(Trois lignes en géodésique comportent une quatrième dimension : celle de la perpendiculaire au plus haut de la courbure)
Premier des 5 volumes platoniciens qui constituent toute matière, le tétraèdre comporte 4 faces en triangles. Et puis, eau, air, terre, feu, constituaient pour les anciens les 4 composantes de la matière.
Alors ces constatations nous approchent-t-elles de l’action créatrice du verbe, de la parole, de la lumière et de Dieu?
Cela paraît très incertain, cependant, avec ce qui précède, nous pouvons poursuivre notre quête par une autre voie ; l’approche philosophique, et plus particulièrement une de ses composantes, qui, curieusement est vide ; l’ontologie. Il s’agit de la science de l’ETRE, abordée par les présocratiques et quasiment abandonnée depuis.
5 – interprétations philosophiques :
La parole est une action créatrice par la transmission de l’information. Elle serait fidèle ou non au message originel, et peut donc être constructrice ou destructrice, relativement à l’existence d’un hypothétique projet divin.
De la même façon, les manipulations du code génétique, l’appropriation en brevets de séquences entières du génome humain, les tentations de clonages, et d’un eugénisme qui définirait normalité et anormalité, la programmation dès l’embryon d’un droit à naître ou non, conduisent à supposer une remise en question du projet. L’homme, ingénieur génétique devient démiurge, sera-t-il à son image ?
Et simultanément, l’être humain détruit son environnement et compromet l’avenir de la planète.
A moins que les progrès scientifiques s’accompagnent de progrès égaux en sagesse et conscience morale. De tout ce qui précède, la conviction la plus établie qui apparaisse, c’est qu’il y a une parole créatrice qui a dit, transmis, et transmet encore le projet d’un principe créateur. Nous savons qu’il a instruit et instruit encore une évolution.
Depuis l’aube de l’humanité, celle-ci s’est réalisée principalement sur la mise en œuvre de comportements de compétition et de domination. Ils aboutissent Aujourd’hui à nous établir exclusivement en producteurs (tête) – consommateurs (corps) dans un système économique mondialisé. Ils ont stimulé notre fonctionnement intellectuel et l’accumulation des connaissances, d’une part, et la recherche obsessionnelle de satisfactions physiques et matérielles, d’autre part.
L’homme est devenu riche de ses pouvoirs et avoirs et pauvre dans son être.
Cependant, ils compromettent gravement l’homéostasie (l’équilibre) entre l’humain et son environnement, la planète, en plus de développer de scandaleuses inégalités.
L’actualité récente montre l’écroulement de ce système.
IL Y MANQUE LE CŒUR.
(Film le 5ème élément)
6 – interprétation ontologique :
L’idée ici est que nous existons en triple présence :
– notre tête : intelligence, connaissances, rationalité, réflexion…
– notre cœur : émotions, sentiments, sensibilité…
– notre corps : besoins physiques, matériels, santé…
La négligence d’un de ces mondes conduit à terme au sacrifice des deux autres.
C
7 – tradition, et conclusion :
D’une manière très concrète, l’action créatrice de la parole a été mise en œuvre depuis toujours ; qu’il s’agisse des contes écoutés le soir dans la case, retenus et transmis de générations en générations ; qu’il s’agisse de la palabre, ou même du moyen de transmission des compagnons du devoir qui effaçaient leurs épures et plans afin qu’ils n’appartiennent qu’à la ‘’Cayenne’’.
Elle est aussi et même d’abord le moyen par lequel s’établira la fraternité, ou la haine. Les mots peuvent tuer aussi sûrement que des balles de fusil.
Ils exigent la connaissance d’une loi morale transcendante.
Au regard du présent travail, il semble que la loi morale soit la voie sacrée de l’Être.
L’évolution à venir, qui serait une des composantes du Projet, réside dans une élévation de la conscience morale, un véritable développement de l’aspect le plus humain de l’humain : son cœur,
Et ce qu’il y a de plus élevé en ce lieu : l’amour et la fraternité.
La Fraternité ici n’est plus seulement un devoir, un sentiment et un comportement entre humains ; elle devient plutôt ‘’cô-naissance avec une parole créatrice’’.
C’est pourquoi elle n’est plus une disposition accessoire, et devient un devoir sacré : mettre en œuvre l’action créatrice de la parole pour servir la fraternité sacrée, en humble acteur et vecteur du Plan.
Dans la chrétienté, il aurait été dit : ‘’le père et moi ne faisons qu’un, et vous êtes tous mes frères’’.
En plus de tête-cœur-corps, Ceci suppose une quatrième présence en nous-mêmes, hologramme du divin, qui serait la loi et la conscience morale, servie par l’action créatrice de la parole.
A condition que l’amour fraternel nous reste sacré, et serve les liens constructeurs d’humains en devenir, dans la Parole retrouvée.
« La voie de l’Être est dans sa voix. »
Christian HYERLE
Partenaire de votre mieux-être : Entretien individuel d’aide et accompagnement en coaching systémique
06 10 02 72 89
Références bibliographiques principales :
– le chiffre de la vie, Grégory Benichou, Seuil,
– la matière et ses ultimes secrets, Science et vie, hors série n° 244
– Du paraître à l’Etre, Christian Hyerlé, Chronique sociale.
étoile tétraèdrique :
Beaucoup trop court, merci beaucoup pour le bon moment passe a vous lire.
Hello,
Thank you for your appreciation. It encourages me to continue.
I’ll be happy to share with you in the future.
Your chemein be peaceful and happy.