LA FONCTION D’ÊTRE 1/2

LA FONCTION D’ÊTRE 1/2

Bonjour à toutes et tous,

se libérer de ses murs…

petithommur

1 – introduction,

2 – naissance de l’être,

3 – élévation de l’être,

(La fonction d’être, deuxième partie, prochain article.)

4 – réalisation de l’être,

5 – conclusion.

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1 -introduction,

« la fonction d’être d’un être, c’est d’être. » Henri LABORIT.

Aujourd’hui est le premier anniversaire de ‘’corpus-humanitatis’’. Peut-être vous souvient-il que le 21 décembre 2012 était la date prétendue de la fin du monde. Le choix que j’ai fait ne participait pas, évidemment, d’une croyance à ce sujet. Il avait cependant sa logique : le monde est en mutation.

Ce qui signifie, d’une certaine façon, qu’un monde disparaît et cède la place à un Nouveau Monde.

Cet article comme les autres, publiés le 21 de chaque mois, ne suggère ni vérité absolue, ni leçons qui seraient à recevoir. Tout au plus, les éléments et les concepts précédents peuvent être communément admis, en termes de représentations et interprétations. L’objectivité et la crédibilité sont peut-être mieux établies dans les outils de ‘’l’excellence relationnelle’’, parce qu’ils ont été expérimentés concrètement et positivement par plus de 5000 participants formés.

Les articles abordés à partir d’aujourd’hui sont plus subjectifs et les concepts ne sont supportés d’aucune preuve absolue.

Vous pouvez donc légitimement vous interroger :

« Dans ce cas, à quoi sert-il de consulter ces écrits ? »

Il convient à ce sujet de rappeler la proposition globale suggérée sur ce site : se réaliser et s’accomplir, en coévolution.

De mon point de vue, cette démarche se compose de trois premières marches à gravir :

– celle du quotidien (ontologie pratique), c’est la mise en pratique du programme ‘’l’excellence relationnelle’’.

– Celle des valeurs (philosophie), déjà plus délicate et plus subjective elle participe des choix de chacun et du sens qu’il désire donner à sa vie.

– Celle de la spiritualité ; encore plus douteuse, elle invite à un dépassement du sens individuel, pour atteindre une unité intemporelle et en connexion totale.

Bien entendu même si ces trois composantes sont distinctes, elles sont reliées en permanence par des boucles de rétroactions positives et négatives.

L’escalier ne sera pas parcouru entièrement. C’est un début, les deux marches suivantes vous proposeront : ‘’de la vie’’, puis ‘’de l’amour’’.

Nous en serons à cinq. Il en restera deux pour trouver un palier : ‘’de la mort’’, puis ‘’de l’éternité’’.

Ainsi, après 7 marches, la pause sera méritée. Les trois premières marches sont à re-gravir sans cesse. Elles sont définies comme suit :

– ‘’du paraître à l’être’’ (déjà publié),

– ‘’la fonction d’être’’ (en projet d’édition),

– ‘’Être en vérité’’ (en gestation).

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2 -naissance de l’être,

Le titre du présent article se compose de deux termes : ‘’La fonction’’, et, ‘’d’être’’.

La fonction est pour moi la manière dont je fonctionne, ma façon de manifester l’être que je suis.

Les penseurs du siècle des lumières grec (4 e, 5 e S. avant Jésus-Christ) ont abordé l’interrogation sur l’être. Ils ont dénommé cette branche de la philosophie ‘’ontologie’’. Pour eux il s’agissait de « la science de toutes les sciences ». Cependant ‘’l’Encyclopaedia Universalis’’ considère que cette science est restée presque vide depuis 2500 ans.

En toute humilité, il peut être considéré que ‘’l’excellence relationnelle’’ constitue une proposition ‘’d’ontologie pratique’’. Ainsi se trouve formulée : « la fonction ».

Quant à la définition de « l’être », l’incertitude, le flou, le doute voire l’égarement se maintiennent.

Le verbe être (substantif) engage une action, un attribut : « Je suis avocat, formateur, architecte, marié, propriétaire, mère de famille, etc.… Et suggère un état « je suis ce que je suis, je suis un être entier, je suis un être humain, je suis triste, je suis heureux…Etc. »……..

Et pourtant…

Chaque union d’un spermatozoïde et d’un ovule produit un miracle de création. Ce miracle c’est vous. Oui, parce que vous êtes unique. Unique dans votre composante génétique. Unique parce qu’aucun être identique à vous ne peut exister. Unique parce que cela n’a jamais été, et cela ne sera jamais. (la complexité du génome permet d’exprimer cette conviction qui a été calculée).

De plus votre histoire est unique : voilà pourquoi toute vie est sacrée.

Cependant, nous l’avons vu dans les premiers articles, l’être humain se caractérise par ses capacités de communication qui lui permettent – plus que d’autres espèces – d’être aussi un être social, pourvu d’un acquis culturel, qui le conditionne, le forme, ou le formate.

Ainsi tentons-nous en permanence de concilier ces deux facettes de notre identité :

Entre unicité et unité. Être et devenir ce que je suis, ou être ce que les autres veulent que je sois.

Alors ? Qui suis-je ? Et que suis-je ?

Existerait-t-il pour un humain un ‘’étant de l’être’’, qui serait fixe, immuable, définissable et absolu ?

Il semble que la seule affirmation historique ou mythique de cette éventualité, soit exprimée dans la Bible, à Moïse qui interroge : « qui es-tu ? » ; Dieu répond : « je suis celui qui est » ; « comment leur dirais-je ? Tu leur diras : « je suis » est venu vers vous.

À ce point de mon exposé, je me sens le besoin d’exprimer que je ne suis pas déiste, et que j’ai le plus total respect pour l’athéisme. Pour éclaircir cet aspect, j’indique que j’ai la conviction (pas le savoir, ni la certitude) qu’il existe un principe créateur, et que le temps est venu d’inventer une spiritualité laïque. J’y reviendrai plus loin.

Reste que le mot ‘’être’’ m’interroge sur ce que je suis. Il s’agit donc de la quête d’identité. Descartes nous défriche un chemin : « je pense, donc je suis ».

Pour ma part, dans mon premier ouvrage, je reprends cette affirmation et y ajoute : « je pense et je ressens, donc j’existe et je deviens ».

Je vis. Non pas parce que je le sais (tête), mais parce que je ressens que je vis (cœur-corps).

Il y a ici la suggestion d’abandon d’un ‘’étant de l’être’’ et un choix proposé d’une dynamique de l’être. L’être est en devenir, (L’immuable c’est la transformation, Yi King). Et ce devenir de ce que je suis est le résultat des choix que je ferai. Il est rappelé ainsi que la certitude et la permanence sont les principales illusions de l’être orgueilleux que nous sommes souvent.

Oui, nous sommes dans l’incertitude et l’impermanence !

‘’Même si je deviens ce que je suis, je ne suis pas celui qui est.’’ (@moraleshabilis)

Et c’est bien ainsi, puisque la naissance de l’Être se réalise chaque jour à chaque instant.

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3 -élévation de l’être, (schéma extrait ‘’ du paraître à l’être’’)

altérité fondatrice

altérité fondatrice

Le schéma ci-dessus propose une évolution en cinq étapes. Nous serions d’abord désirs-besoins. Ce qui vient à l’esprit à ce sujet concerne les désirs et besoins élémentaires. C’est-à-dire ceux qui permettent la survie. Cependant pour un être humain, il en est d’autres qu’il est également indispensable de satisfaire. Un nourrisson a autant besoin de signes d’existence, d’affection et de communication que de téter le sein ou le biberon.

Plus tard, il saura que ‘’pour un être humain, communiquer est aussi indispensable que se nourrir.’’ (@moraleshabilis).

En seconde évolution, il va apprendre les comportements qui lui permettront d’atteindre la satisfaction, et aussi ceux qui ne le permettent pas. Il acquiert ainsi la capacité d’être acteur.

Puis il sera conduit à faire des choix personnels pour la construction de sa vie. Il devient un peu plus compétent en tant qu’acteur, parce qu’il est dirigé par le bon metteur en scène, c’est-à-dire lui-même.

Cependant la pièce n’est pas précisément écrite, c’est un synopsis qui restera longtemps incomplet. S’il poursuit correctement son chemin, il sera capable de devenir l’auteur de sa vie et de son destin.

Cette pièce écrite a-t-elle déjà été écrite, mise en scène, et jouée par d’autres, aujourd’hui, hier, en d’autres lieux ?

Dans « naissance de l’être », il est précédemment rappelé et affirmé que toute vie est unique.

Elle est donc création. Cette création peut être – est souvent – aléatoire et inconsciente. Pour qu’elle soit consciente, choisie délibérément, il est proposé de définir le sens global de son existence, donc devenir créateur, capable d’identifier à chaque instant s’il est fidèle au sens qu’il a choisi.

Bien entendu, ces étapes ne sont pas successives, je reste désirs-besoins, acteur, metteur en scène, auteur et créateur sans cesse, dans ‘’la fonction d’être’’.

La différence qui apporte satisfaction, c’est qu’au lieu de vivre une vie subie, puisque non choisie, je mets en œuvre la vie que je choisis. Elle est aussi qu’au lieu d’être un acteur mû principalement par d’autres, je deviens acteur mû principalement par moi-même.

Le schéma présenté suggère aussi que nous sommes dans une altérité constructrice et destructrice.

Le mot ’’altérité’’ signifie : « caractère de ce qui est autre ». Pour identifier l’existence de quelque chose d’autre, il faut un ‘’sujet’’ capable de le faire, en identifiant un ‘’objet’’, autre.

A priori, ce qui est autre comme objet ne pose pas question ici. Ce que je possède comme objet, j’en suis le sujet possédant (qui assujettit).

Cependant, en tant qu’humain, créé comme individu unique et libre, je devrais être en permanence sujet de ma propre vie, pour garder mon intégrité telle que l’a voulu le principe créateur.

Il faut malheureusement convenir que les choses ne se passent pas toujours ainsi. Il est même probable que la majorité des rapports humains s’établisse en sujet-à objet, et moins en Sujetà Sujet.

Dans les premiers articles et les suivants, il a été montré que les conditionnements de domination-possession sont les plus fréquemment mis en œuvre. Le projet principal de ce site est de proposer le développement de comportements de coévolution. Ainsi se définissent l’altérité destructrice et l’altérité constructrice.

Le cursus « l’excellence relationnelle » permet d’identifier que les interactions humaines sont « des boucles rétroactives », soit positives, soit négatives.

Les articles « approches sociétales » ont posé une hypothèse principale : à la base de tout ce qui existe deux principes sont en œuvre et en interaction. Le principe séparateur (détachements), et le principe unificateur (attachements). Le diagnostic suggéré était qu’un déséquilibre au profit du principe séparateur provoque les principales difficultés de notre temps. Il se caractérise par des relations sujet—-à objet, indignes de la nature véritable d’Êtres Humains. Par conséquent il est souhaitable de stimuler la mise en œuvre du principe unificateur dans des rapports Sujets à- Sujets. De plus, il était montré que chacun se réalise et s’accomplit mieux – en tant qu’être unique – dans les

« Boucles de rétroactions positives ».

Je clos ici la première partie de « la fonction d’être ». La prochaine évoquera « la réalisation de l’être» et conclura.

«Environ 20 ans pour aller d’enfant à adulte; le reste de la vie pour tenter d’Être Humain. » (@moraleshabilis)

Chers lectrices et lecteurs, merci de votre consultation. Que les fêtes de fin d’années vous comblent de joies partagées, et avec avance, que 2014 vous permette de vous réaliser et de vous accomplir selon vos vœux.

AUTEUR : Christian HYERLÉ

« En laissant briller votre lumière, vous donnerez aux autres la permission de faire de même. »

Votre crainte la plus profonde n’est pas d’être insuffisant. Votre crainte la plus profonde est que vous soyez puissant au-delà de toute mesure.

C’est votre propre lumière, et non pas l’obscurité qui vous fait le plus peur.

Vous vous demandez : qui suis-je, moi, pour être brillant, superbe, talentueux, fabuleux ?

Il faudrait plutôt vous demander : qui êtes-vous pour ne pas l’être ?

Vous êtes enfants du créateur. Vous faire tout petit ne sert pas le monde.

L’illumination n’est pas de vous rapetisser pour éviter d’insécuriser les autres. Elle n’est pas réservée à quelques uns ; elle est en chacun de vous, et, en laissant briller votre propre lumière vous donnez aux autres la permission de faire de même.

En vous libérant de votre propre peur, votre présence, automatiquement libère les autres. »

(Extrait d’un discours de Nelson MANDELA)

 

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4 – LA FONCTION D’ÊTRE 2/2

’Franchir l’abîme’’

abime

4 – LA FONCTION D’ÊTRE 2/2

  • Introduction,

  • Réalisation,

  • Temporalité de l’être,

  • Être selon mon choix,

  • Le rêve de l’être,

  • Les raisons de l’être,

  • Les façons d’être,

5 – Conclusion :

  • La finalité de l’être.

4/1 – Introduction :

Bonjour à toutes et tous,

Et merci d’être présents et de consulter ce site.

Les statistiques de visite montrent que vous consultez un article pris un peu au hasard selon votre choix ou que vous suivez régulièrement la sortie de chacun.

À ce jour, vous avez réalisé 6000 consultations, et vous êtes plusieurs centaines d’abonnés.

Ceci m’a permis de garder ma motivation.

C’est aussi plus de 100 commentaires positifs qui m’ont beaucoup touché. Ainsi se trouve servie la fonction d’être, pour vous comme pour moi.

4/2 – Réalisation :

Aujourd’hui se présente hypothèse de la réalisation de l’être. Et c’est bien une hypothèse ; dans la première partie, il a été montré qu’un « étant de l’être », définissable et immuable est hors de notre portée. Le supposer serait orgueil démesuré -voir sacrilège. Pour autant cette quête peut se représenter comme un chemin, un voyage qu’il est sans doute souhaitable d’accomplir le mieux possible.

Pour y inviter, il convient d’examiner la signification de réel, racine du mot réalisation. Apparemment simple, c’est une question difficile. A priori bien sûr je sais ce qui est et ce qui n’est pas. Cependant cette quête, qui est celle de l’ontologie évoquée précédemment, n’a pas abouti. L’être humain dans sa nature – ou son orgueil – a initié trois orientations pour tenter de la résoudre :

la recherche scientifique, essentiellement par l’identification précise de ce que serait la matière.

La quête philosophique, dans une recherche de sens au-delà de la matière.

-La spiritualité, dans une espérance infinie que la vie humaine aurait une dimension plus élevée et éternelle.

Aucune de ces trois orientations n’a abouti.

– Pour ce qui est de la matière, même la récente découverte du boson de HIGGS n’en a pas permis l’identification réelle. Ce fameux boson permet seulement d’expliquer la notion de masse. Le réel, la matière donc le vrai, nous échappe toujours.

– Pour ce qui est de la quête philosophique qui consiste à définir des valeurs absolues, il en est de même. Elle peut permettre l’établissement de belles convictions et la tentative de les mettre en œuvre, mais pas de les établir en valeurs absolues.

– la spiritualité constitue une sorte d’issue – ou de sortie – de ces dilemmes. En effet, elle ne participe d’aucune preuve indiscutable. Elle peut donc être rêve, illusion, fuite, ou quête de perfection et d’éternité. Par conséquent, elle ne peut être et n’est pas, l’établissement du réel et de la vérité.

Alors ?

Alors, la réalisation de l’être est une hypothèse au bas mot illusoire, en second degré orgueil de l’humain qui se croit être, et en troisième degré sacrilège dans l’identification à :

« Je suis Celui qui Est. »

Il pourrait y avoir ici désir, tentation, ou décision de baisser les bras. Ce n’est pas mon choix pour le moment. Après avoir examiné l’hypothèse de réalisation de l’être, je propose de revenir à la définition de l’être.

4/3 – Temporalité de l’être :

Nous sommes convenus précédemment que « l’étant de l’être » ne pouvait avoir sens, et qu’il était proposé le choix dynamique du devenir de l’être. Cela ne signifie pas que l’être n’a pas de passé. C’est même sur lui et à partir de lui qu’il construit son devenir. Mais qu’en est-t-il du présent de l’être, Et là encore revient cette aspiration à un « étant de l’être ». Et bien, le temps que je le dise ou que je l’écrive, il a disparu dans l’écoulement du temps. Je peux lutter et affirmer : « j’existe maintenant ! »

  • Ah bon, c’est-à-dire quand ?

  •  Et bien, dans cet instant, cette minute, je sais que je suis et que j’existe. »

  • Oui mais cette minute va s’écouler et disparaître dans le flux du temps.

  • Peut-être, d’accord, mais à cette seconde, je te parle, et je sais que je suis. 

  • Certes, mais cette seconde est passée… »

Si je poursuis ce raisonnement jusqu’au milliardième de seconde, je risque de conclure que je n’existe pas !

Là, ça devient dur…

Pourtant, tout à l’heure, j’étais heureux de recevoir un message affectueux d’un de mes enfants ; et quand je vais arrêter d’écrire, je vais faire ma vaisselle… Donc je sais que j’étais – hier – et que je serai – demain- .

Et bien, résumons, la question est celle du temps, de sa nature, de sa réalité, de son sens, de son utilité.

La définition du temps nous est aussi inaccessible que l’instant de création de l’univers. Pourtant, il est permis une conjecture : 

‘’Rien ne peut naître de rien et rien ne peut retourner à rien.’’

(@Moraleshabilis).

L’astrophysique et l’examen des macros-systèmes nous proposent un temps linéaire qui contient l’hypothèse de naissance et mort de chacun des éléments qui le composent. La physique quantique et l’analyse des micros-systèmes proposent un temps non linéaire qui contiendrait en permanence passé, présent et avenir. (La validité de la mécanique quantique a principalement été établie par Alain Aspect, physicien français, en 1986).

Dans les articles « la force créatrice de la parole » et « la fraternité sacrée », les lois principales de la mécanique quantique ont été exprimées. Ces premiers articles (approche sociétale) avaient pour objet de suggérer la nécessité d’un changement de paradigme.

  • Être selon mon choix.

Il existe ce changement qui réside dans la résolution d’une très ancienne opposition : science contre religion. Les plus récentes hypothèses en recherche physique sur la matière semblent établir de nouvelles fondations pour la croyance en un principe créateur intelligent. La quête de la grande théorie de l’unification n’a pas abouti pour l’instant. Cependant des éclairages sont apportés par certains jeunes physiciens (Gregg Bradden, Nassim Haramein, Régis Habitbol, Étienne Klein, Jean-Pierre Pharabod, etc – cf film «  What the bleep do we know). Entre autres hypothèses, les trous noirs ne seraient plus des sortes de lieux aspirateurs de toutes réalités, matière, énergie et lumière. Ils seraient en quelque sorte transformateurs des éléments qu’ils incorporent, pour les restituer dans une forme différente. Ces ‘’tores transformateurs’’ seraient aussi une redéfinition du tout, à partir d’une base de tétraèdres imbriqués (Nassim Haramein).*

etoile-tetraPour rapporter ces hypothèses théoriques au quotidien, il est possible de considérer que chacune et chacun d’entre nous procède de la même manière. Chaque jour je reçois des énergies positives et négatives ; dans ma relation aux autres, à l’environnement, à ma nourriture, ma boisson, etc.…

Et depuis le torus que je suis, je les restitue.

Si je suis éveillé et connecté, je peux choisir ; et faire de toute énergie négative, des énergies positives. Créer de l’union et réduire la séparation.

Ou je peux rester endormi et séparé dans une existence et danse aléatoires que je ne choisis pas.

‘’Torus ou trou noir’’

  • Le rêve de l’être.

Voici présenté une des fonctions d’être.

La première nous montrait que l’être est devenir. Pour autant, La concrétisation précise de ce devenir est-t-elle définissable et assurée ? Bien sûr que non. Ainsi la, la fonction d’être est aussi un rêve ou une utopie.

Suis-je celui que je veux devenir ? Je m’y efforce, bien sûr, mais Il n’est pas certain que j’y arrive. Et puis, ‘’l’incomplétude des systèmes formels’’, (théorème de Gödel) me démontre que cette quête est un rêve permanent duquel je ne m’éveillerai jamais dans cette vie terrestre.

Ce que je suis et deviens reste probablement le plus grand mystère… ‘’Je’’, reste un autre.’’

Il y a peut-être la possibilité de considérer la fonction d’être comme un voyage. ‘’Mais il n’est point de vents favorables pour qui ne sait ou il va.’’

  • Les raisons de l’être.

Cependant je ne crois pas que la qualité du voyage réside dans l’atteinte du port, du but, de l’objectif. Je crois plutôt qu’elle réside dans l’utilisation que je fais des expériences qu’il me fait vivre. Bien sûr, elles seront plus enseignantes et plus claires si j’ai fixé le cap.

Il y aurait sans doute autant de caps à choisir qu’il y a d’êtres humains sur terre. Cependant nous étions convenus précédemment qu’un principe de base définit – au plus près admissible – la nature de tout ce qui existe : un principe unificateur et un principe séparateur en interaction. C’est un système dont il convient de mesurer s’il sert correctement sa finalité.

Ce n’est plus le cas.

Le principe séparateur domine excessivement. Pour moi, le choix est simple, le cap est défini, tout faire pour le développement de la fraternité universelle.

Encore faudrait-il que j’y trouve véritablement mon compte pour me maintenir sur le cap. Ceci est résumé dans une des valeurs proposées dans « l’excellence relationnelle » :

« Ce que je fais de bien à l’être de l’autre, dans son rapport avec lui-même, élève et grandit mon être ; ce que je fais de mal à l’être de l’autre, dans son rapport avec lui-même réduit et avilit mon être. »

  • Les façons d’être.

Il s’agit en cela d’un domaine extrêmement délicat. Il n’est pas un être humain qui pourrait avoir prétentions à dicter sa conduite, ses idées, ses croyances et ses actes, à un autre humain. Par conséquent, il ne peut être question que de les suggérer. Là encore, dans quel but ? Dans quelle orientation ? Et pourquoi ?

Au risque de choquer, je vais citer Maharishi Mahesch Yogi, initiateur de la méditation transcendantale. « On aime que soi ! ». Cette affirmation provocante invite cependant à réflexion. J’aime un certain nombre de personnes, mais qu’est-ce que j’aime ? Bien sûr, elles ont d’importantes et appréciables qualités. Mais j’aime avant tout l’image de moi qu’elles restituent dans leur regard et leurs comportements…

Puisqu’il est question ici des façons d’être, elles incluent principalement la manière d’être par rapport aux autres.

Il est proposé dans les outils de ‘’l’excellence relationnelle’’ de concrétiser : tu es toi, je suis moi, et puisque tu es toi et que je suis moi, alors nous sommes. Et dans ce ‘’nous sommes, je suis toi, et tu es moi. Ainsi est atteint le Millenium : la coévolution d’êtres humains, sujets d’eux-mêmes pour devenir citoyens du monde : un ‘’corpus humanitatis’’, voué au bonheur et à l’accomplissement de chaque individu. (cf. Du paraître à l’être).

fleurdelumiere

 

  • La finalité de l’être.

Vient le moment d’aborder le plus difficile dans le questionnement : pourquoi suis-je ? Le tableau global de l’altérité nous a présenté une proposition : tout humain et vie humaine est unique et donc création. Ce qui précède dans cet article suggère que rien ne retourne à rien. Ceci exclut qu’une création soit éphémère, fugace, et disparaisse dans le brouillard d’un temps linéaire qui effacerait tout.

Mais alors, où va-t-elle ? La physique quantique permet de formuler une hypothèse : toute création rejoint l’infinité des potentiels possibles d’univers qui peuvent émerger, et puisqu’il n’en existe qu’un seul manifesté, (principes de l’effondrement des possibles) je peux choisir de participer à celui que je choisis et décide, ou ignorer mon immense responsabilité.

Ainsi se résume pour moi ‘’être ou ne pas être’’.

‘’Anecdote personnelle’’

Lumières…

 

Un site visité récemment suggère une photo d’ampoules électriques comme la lumière de chacun à rendre plus forte par leur rassemblement.

 

A partir de cette image, une conversation tenue avec un ami en déjeuner commun hier me revient en tête.

 

Je souhaitais lui transmettre la différence entre une connaissance intellectuelle partagée et la vibration d’un cœur « éveillé et connecté ».

 

J’ai donc exprimé qu’une ampoule électrique ne peut absolument pas allumer une autre ampoule électrique.

Alors qu’une seule bougie peut permettre d’en allumer cent, mille, des centaines de milliers et bien plus encore !

Et même si elle venait à s’éteindre, sa lumière continuerait à briller par celles qu’elle aura allumées…

 

C’est ainsi que pour moi se compare la lumière de l’esprit, toujours limitée et discutable, et la lumière du cœur, faible et puissante, fragile et infinie, fugace pour l’humain et éternelle dans l’ultime de l’être,qu’est l’Être ultime.

 

« Tu ne changeras jamais, Christian ; rêveur, utopiste et naïf ! Mais je t’aime tout de même! »

Étonnant ! lui ai-je répondu ; en ajoutant : moi, je sais que de plus en plus de bougies s’allument sur la terre, et qu’un jour elles seront plus étincelantes que toutes les ampoules électriques…

 

Tu es l’une de ces bougies, vacillante et forte, vivante et patiente, en doute et assurée.

Que tes jours soient illuminés. Puisque tu es ‘’fleur de lumière’’ !

 fleurdelumieremerveille 

 

L’E.R. : APPRÉCIER sans FLATTER – art. 6

APPRÉCIER SANS FLATTER

Bonjour à toutes et tous,

  1. l’appréciation outil de coévolution,
  2. l’appréciation, outil de bien-être,
  3. l’appréciation, outil de réalisation.

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1 – l’appréciation, outil de coévolution,

Les articles précédents de « l’Excellence Relationnelle » vous ont proposé de considérer les relations humaines comme des boucles de rétroactions, soit positives, soit négatives : toute cause produit un effet, qui devient une cause, qui produit un nouvel effet, qui …etc. Ainsi se déroule l’impermanence et le fait de la trans-formation, c’est l’immuable (Yi King, ou livre des mutations).

Les 64 hexagrammes du Yi King :

hexagramme1hexagramme2

Changements minimes, ou spectaculaires, mutations discrètes ou évidentes, ce sont de permanentes métamorphoses qui constituent  le déroulement de la vie et de l’histoire. Dans un des articles précédents, il était suggéré qu’une des caractéristiques de notre époque  repose sur un déséquilibre entre le principe unificateur et le principe séparateur, bases de tout ce qui existe. (cf. Albert Jacquard).

Le principe séparateur domine.

L’objet principal de ce site est de proposer des comportements propres à se rapprocher d’un équilibre – ou mieux – d’une complémentarité entre ces deux principes fondamentaux. L’espérance d’un équilibre parfait et immuable serait illusion. Par conséquent, une claire lucidité invite à travailler chaque jour et chaque instant à développer l’union. Union avec soi-même, union avec les autres, union avec l’environnement, et plus que tout, union avec la vie.

L’appréciation est approchée dans cet article comme outil principal de l’union. Il ne se limite pas à cela. Il est aussi un outil performant de motivation individuelle et collective. Il s’y ajoute que l’amélioration du bien-être collectif  permet plus de créativité, plus et mieux de productivité, plus d’efficacité et plus d’énergie. Je reviens ici au schéma de base de « l’excellence relationnelle » : la fenêtre des comportements : nous sommes ouverts ou fermés (plus ou moins, bien sûr). Il est facile de constater qu’un individu fermé est peu créatif, peu motivé et a peu d’énergie. Dans certaines organisations, cela peut aller jusqu’à rétentions ou sabotages inconscients, voire agressivité dangereuse.

A l’inverse, un individu en état de bien-être est imaginatif, motivé et peut mettre en œuvre une énergie positive et efficace. Certaines organisations requièrent un maximum de bien-être pour assumer leur mission : le monde de la santé, les associations caritatives, l’enseignement, etc.

Cependant, toutes les organisations humaines ont une efficacité en directe proportion du niveau de motivation. Et celui-ci résulte du bien-être de chacune et chacun.

Bien sûr, le recours au pouvoir et aux pressions diverses est fréquemment utilisé. Mais ces moyens sont ceux d’un passé révolu. Ça marche de moins en moins. Ils sont ceux de la domination–possession. Désormais, il est temps de pratiquer la coévolution.

2 – l’appréciation, outil de bien-être,

Il est convenu dans la démarche de « l’Excellence Relationnelle  » que la satisfaction mutuelle de besoins est l’objectif de la stratégie relationnelle proposée. Ceci interroge sur la nature des besoins. Ils peuvent être si divers et innombrables qu’il serait impossible de les définir. Pourtant, nous disposons d’une classification acceptable par le système : « tête, cœur, corps »

Au niveau tête (néocortex), j’ai besoin d’avoir des idées, des convictions, des valeurs, des croyances et des connaissances.

Au niveau cœur (cerveau limbique), j’ai besoin d’amour, d’estime, d’amitié, de considération et de partage de moments heureux ou agréables par l’utilisation de mon système de perception.

Au niveau corps (archéocortex), il me faut respirer, boire et me nourrir et me perpétuer par une activité sexuelle satisfaisante.

Considérée depuis les penseurs classiques de ce domaine, c’est la pyramide de MASLOW qui définit le mieux la nature et la classification des besoins humains : d’abord les besoins physiques élémentaires évoqués précédemment, puis les besoins de sécurité, puis les besoins d’appartenance, puis le besoin d’estime (de soi), puis le besoin d’accomplissement…

Pyramide de MASLOW

pyramaslowDans l’article trois de l’excellence relationnelle, il est proposé que l’efficacité optimum est obtenue par la satisfaction mutuelle de besoins. Cette option contient la suggestion de juste équilibre entre donner et recevoir, et donc suggère aussi une nécessaire clarification sur l’acte du Don et le désir d’obtenir et recevoir. Déjà évoquée précédemment l’hypothèse du Don totalement gratuit doit être écartée. Cependant le présent article propose ce qui peut en être le plus proche :

« Apprécier sans flatter », de manière sincère et conforme en structure,  est le plus proche du Don qui peut être considéré comme  véritable et gratuit. Dans le texte sur          « la charité » présenté dans les articles sociétaux, il est montré que les dons sont de trois nature : donner à l’esprit de l’autre, donner au cœur de l’autre, donner au corps de l’autre (tous aspects matériels).

Ici et aujourd’hui, il est question de donner au cœur de l’autre. Par l’appréciation correctement et sincèrement exprimée, il est proposé non pas que je donne de moi à l’autre, mais plutôt que je donne à l’autre la part de lui-même qu’il souhaite à ce moment et qu’ainsi, l’autre se donne à lui-même. Je reviens maintenant sur les notions de désirs-besoins. Après réflexion, je pense qu’il y a désir ou qu’il n’y a pas désir. Y compris désir de vivre.

Les besoins quels qu’ils soient, aussi variés soient-ils, sont des désirs restés trop longtemps  insatisfaits. La différence que j’identifie, c’est que je peux être en état de désir en étant ouvert et que si je suis en état de besoin, je suis plutôt fermé. LACAN aurait exprimé : « le désir naît du manque. »  J’ajoute : le besoin naît d’un manque qui a duré trop longtemps.

Les Désirs sont donc les seuls véritables moteurs qui nous animent. (Voir les 6 étapes du processus)

Comment stimuler les désirs ?

Les désirs basiques, physiques, sont par nature des besoins qui doivent être satisfaits en temps et en heure. Pour le reste, il est possible de les différencier de deux manières : il y a ceux qui s’attachent à  des objets extérieurs : argent, voiture, vêtements, maison, épouse, époux, enfants, placement, bien, actions,… voire à d’autres personnes : amis,camarades,clubs, associations, groupements,etc.

Et il y a ceux, moins conscients, qui s’attachent à soi : devenir plus et mieux ; donner plutôt que recevoir, percevoir plutôt qu’agir, grandir en cœur et conscience ; servir les valeurs les plus élevées.

Pour les premiers, ceux de la quête d’objets extérieurs, l’observation montre qu’ils permettent une satisfaction limitée dans le temps, toujours susceptible d’être perdue par la disparition de son objet. Par conséquent, ils ne peuvent entretenir une motivation – un état de désir – durable.

Pour les secondes dispositions, j’ai découvert qu’elles sont durables, indifférentes aux contingences extérieures, et qu’elles donnent beaucoup, puisqu’elles s’enrichissent de ce qu’elles donnent et savent qu’elles s’appauvrissent de ce qu’elles prennent.

Hors d’un narcissisme excessif, ou d’une mégalomanie pathologique, c’est l’établissement d’un juste amour propre. En humilité préservée, ce qui précède propose ce que je devienne l’objet principal de tous mes désirs. Cela, je ne le peux que si je m’efforce de devenir le meilleur de ce que je peux être.

Dans cet exercice journalier, il me faut exercer prudence et vigilance ; les fondamentaux de la psychanalyse m’indiquent que mes projections (supposer en l’autre  les sentiments et idées que j’ai moi-même) et transferts (supposer en l’autre des images parentales que je porte moi-même) peuvent fausser fréquemment mon appréhension de la réalité. Et qu’en permanence, je désire être objet et sujet de désirs.

Dans ce chemin aux balises incertaines, je dois m’efforcer d’élever l’autre, en lui donnant, sans l’abaisser, et sans m’abaisser, afin de nous élever l’un et l’autre.

C’est la pratique : « apprécier, sans flatter. »

(Sans flatter signifie ici : sans mentir.)

3 – l’appréciation, outil de réalisation.

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont poursuivi leurs consultations de ce site, il pourrait y avoir interrogation : ceci relève d’une philosophie stérile, ou d’une morale naïve et rouillée, inadaptée à notre temps. Des études statistiques validées montrent que les plaisirs et la joie d’être soi et de devenir sans cesse le meilleur de soi, constituent un très bon médicament  pour entretenir une bonne santé. Alors quand et quoi apprécier ?

Tout d’abord soi-même,  bien sûr, j’entends l’objection rédhibitoire : celle du narcissisme ! Narcisse se noie ! Je propose de voler, libre de donner l’amour, ou la fraternité, puisque j’en ai assez pour moi, et que plus j’en donne, et plus j’en reçois.

Plus simplement, lorsqu’un autre me permet satisfactions, joies ou plaisirs, je choisis d’en témoigner. Et si c’est lui qui m’en témoigne, je ne dis pas : « c’est rien, c’est normal. », mais je lui dis : « Merci pour ta reconnaissance. » Comme dans l’histoire bien connue : c’est un prêté pour un rendu. Témoigner l’acceptation d’un cadeau, c’est rendre un cadeau ; ainsi se maintient : « sans élever celui qui donne, ni abaisser celui qui reçoit. »

merci

La définition de la structure « apprécier sans flatter » a déjà été donnée dans l’article 2 de l’E.R.

C’est une expression en trois parties :

1 –  La description objective du fait, (vous consultez cet article,…)

2 –  Mes vrais sentiments positifs, (…j’en suis heureux,…)

3– Les effets positifs pour moi. (…Cela m’assure que j’existe et je me sens encouragé  pour  poursuivre.)

Comme vous l’aurez peut-être pressenti, cet article ouvre à d’autres horizons, d’autres espérances, et une autre utopie.

Le sixième outil de ‘’l’Excellence Relationnelle’’ clôt le chemin « Du paraître à l’Être* »

Le prochain article, celui du premier anniversaire de « corpus-humanitatis.com », fin d’un monde annoncée, sera une synthèse des précédents et vous invitera à entrer dans

« LE CHAMP »

Il vous donnera : « LA FONCTION D’ÊTRE ».

Merci de votre lecture, et bravo pour vos 5100 visites.

Auteur : Christian HYERLÉ

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*« Du paraître à l’être » éd. Chronique sociale, Christian HYERLÉ, Lyon, 1999».

J’écris …

Bonjour à toutes et tous.

D’abord, merci à Céline pour son très clair et très aimable article.

Vous l’avez lu, il est peu probable que vous n’ayez pas à écrire. Qu’il s’agisse de lettres personnelles ou professionnelles, de notes de service, de compte rendus ou dossiers, quelquefois de procédures officielles et plus incertain mais possible, un essai, un livre, un roman, voire une biographie.

Dans ces situations, vous êtes convoqué à un exercice qui paraît souvent difficile, à tel point pour beaucoup qu’il est reporté à plus tard, avec les inconvénients qui peuvent en résulter.

Pour ma part, pendant longtemps, j’ai été négligent, ou lâche peut-être, et j’ai dû assumer quelquefois de pénibles conséquences.

Lorsque je mets au point en 1985 les trois outils de base de l’excellence relationnelle : écouter, s’exprimer, résoudre, je me limite au développement des capacités relationnelles orales. Et très vite, dans les six mois qui suivent, j’identifie la nécessité des trois outils secondaires : écrire, captiver un auditoire, et apprécier sans flatter.

Pour ce qui est d’écrire, je découvre la principale difficulté. Comme souvent,elle vient de soi-même.

Non pas dans la nature du contenu, ni sa construction, mais dans cette auto centrage qui nous enferme dans notre maison (il est des personnes qui n’ont pas besoin de rentrer chez elle, elles n’en sont jamais sorties.)

Écrire est un acte de communication !Il s’agit de s’adresser à une personne ou à plusieurs, et s’il y a lieu de le faire, c’est pour être lu, compris et retenu. Dans cette circonstance vous avez donc besoin que le lecteur s’intéresse à votre écrit et à vous. Pour cela, nous l’avons vu dans les articles précédents, il convient de s’intéresser à l’autre, d’abord. Il est donc proposé de sortir de sa maison, et s’imaginer dans la maison de l’autre, à l’instant où il vous lit.

C’est la première partie de l’écrit qui doit exclusivement évoquer l’autre. Bien entendu votre contenu doit être réel, et crédible pour votre lecteur.

Dans une deuxième partie il s’agit de réintégrer sa propre maison et par conséquent, n’écrire que depuis soi, exclusivement.

Et pour terminer, une phrase de conclusion-qui peut être une synthèse, ou une phrase « nous » » ou une appréciation.

Souvent est apparue la même objection devant cette proposition : « Je ne connais pas mon (mes) lecteur(s), je ne peux donc m’exprimer à leur sujet. »

Quelques exercices montrent qu’il y a toujours beaucoup à évoquer sur cet autre, supposé inconnu.

Il a un poste, une fonction, un secteur d’activité, une responsabilité, il est dans une entreprise, une association, une famille, un groupe d’appartenance, etc.…

« Corpus-humanitatis.com »a fait l’objet de 4500 consultations et la plupart d’entre vous me sont inconnus….

Comme suggéré dans l’article de Céline, et la petite lettre ci-dessous,il est toujours possible de concerner la lectrice, le lecteur que vous êtes.

Vous l’aurez probablement constaté, la structure proposée est très proche de celle présentée pour « captiver un auditoire », la petite différence est dans la fin du propos ; pour « captiver », elle doit être une synthèse de la partie « moi », exclusivement ; pour l’écrit, il convient d’adapter, et le « nous » qui avait été considéré comme « confusion » dans l’expression, peut faire exception à la fin de l’écrit.

Comme pour l’expression, l’écrit peut faire l’objet de catégorisations :

1 – j’écris pour informer mon lecteur :

Donner des nouvelles, (raconter un événement, un séjour, un voyage, des vacances, etc.…)

2 – Pour demander :

(Un emploi, une réduction, un report, un service, une rencontre, un objet, un avis, etc.…)

3 – Pour m’opposer :

(Situations de désaccord, de conflits, de négociations, de médiations, de refus, etc.…)

4 – Pour apprécier :

Il s’agit ici d’apprécier positivement – sans flatter -cette disposition sera examinée dans le prochain article. (Outil 6 d’ ER).

En synthèse, la structure écrite est : Vous (tu), Moi, Nous.

Si vous adoptez ces dispositions, vous découvrirez probablement une facilité là ou il y avait difficulté. c’est ainsi que vos écrits seront réalisés dans les temps, et de manière efficace.

Et ce qui suit s’adresse à vous, personnellement :

Dans l’instant, vous lisez. C’est donc que vous avez poursuivi votre consultation. Cependant cela ne préjuge pas d’une conviction acquise ou d’une compréhension précise de la méthode proposée. D’ailleurs ce genre de « technique » », prête à suspicion.Vous avez peut-être entendu parler de sectes ou autres structures qui viseraient à utiliser ce type de moyens pour manipuler à leur profit. Par conséquent vous êtes prudent et vigilant, tout en espérant,parce que vous désirez progresser, et que vous en êtes capable.

Pour moi, plus que convaincre, j’ai le souhait de donner espérance et de travailler honnêtement à développer la fraternité. Je choisis de : « servir, sans me servir, ni asservir, ni m’asservir. » Et je sais qu’on ne peut convaincre personne. Chacun ne peut être véritablement convaincu que par lui-même. Et s’il m’est donné de savoir que ma modeste contribution a apporté un peu plus de compréhension, de bonheur, de compassion, et de rapprochement entre les êtres, alors j’en serai heureux.

J’ai aussi la conviction que cette quête de sens et d’identité est commune, et donc qu’elle nous unit en humanité.

Et fraternité.

main tendue

Bonne journée à vous,

Prochain article, 6/6 de l’ E.R. : « APPRÉCIER SANS FLATTER. »

contenu 4/6 captiver un auditoire..

Bonjour à toutes et à tous,

Vous êtes plus de 4000 à être passés sur ce site.

Merci pour votre généreuse attention.

J’ose espérer que vous y aurez trouvé distractions et informations utiles.

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Introduction :

Aujourd’hui, c’est une dimension importante de ce qui est habituellement dénommé « charisme » qui va être abordée. Comme précédemment, ce sujet comporte une dimension « technique », et des considérations subjectives. Celles-ci peuvent donc présenter des doutes, susciter des objections, et comme pour le reste, stimuler des critiques intellectuelles et morales.

A priori, il est généralement considéré que le charisme est inné ; chacun en dispose dans une certaine mesure. C’est comme ça. Et si une technique permet de le développer, ce ne pourrait être que mensonge, manipulation, théâtre, ou artifice. Ici comme précédemment, nous retrouvons les questions de fonds et de forme. Certes, la forme proposée ensuite est remarquablement efficace, mais elle ne peut être valable et satisfaisante que si le fonds est respecté ; c’est-à-dire les valeurs qui fondent « l’excellence relationnelle ». 

Même si la structure proposée permet de captiver un auditoire à n’importe quel instant, sur n’importe quel sujet, il convient de se préparer chaque fois que c’est possible.

Trois préparations sont suggérées :

–         Sur le contenu,

–         Sur l’intervention,

–         Sur soi-même.

 

Sur le contenu :

La collecte préalable d’informations doit être réalisée avec un maximum d’attention et d’imagination. En effet, la créativité d’un esprit curieux et perspicace peut permettre de découvrir des informations précieuses qui échapperaient sans cela. Bien entendu, les techniques et médias modernes sont d’une aide incomparable mais ne doivent pas alimenter une crédulité imprudente. Dans la circonstance envisagée, il convient de s’assurer de la validité des informations présentées.

Ne pas négliger de prendre des notes, même si elles paraissent inutiles ou très secondaires. Il arrive que des recoupements ou regroupements fassent apparaître des liens particulièrement signifiants. Il est souhaitable d’avoir l’esprit ouvert, comme « vide », pour se remplir de tout, y compris d’un petit détail qui peut être révélateur. Dans cette étape, vous n’êtes pas conférencier ; vous êtes enquêteur.

A un certain moment, vous « sentirez » (et non pas vous saurez) que les éléments nécessaires à la conclusion de votre enquête sont réunis. Il peut alors être utile de réaliser par écrit une synthèse de l’essentiel de ce qui sera traité, ainsi qu’une liste de mots-clés qui servira au moment de l’intervention.

Sur l’intervention :

Vous êtes prêt. Vous connaissez votre contenu et vous avez défini votre argumentation. Vous avez réfléchi aux différents supports que vous utiliserez (vidéos, schémas, tableau interactif …etc.). Et vous avez vérifié deux fois leur fonctionnement. Bien entendu vous aurez pris soin de vérifier le lieu afin qu’il soit dans les conditions appropriées pour votre intervention.

Veillez à ne pas lire des textes écrits présentés sur écran. Il est préférable d’en faire des schémas et de les commenter ; une lecture – sauf si vous êtes très expérimenté – dévitalise le propos. (Un entraînement pour savoir faire vivre un texte lu peut être utile).

Ce que vous devez réaliser pour réussir à transmettre votre message et vous-même, c’est  intéresser et séduire votre auditoire. Et là, se présente une importante difficulté : vous devez quitter votre sujet et vous-même pour vous concentrer sur lui ; sur eux.

La clé principale de la méthode proposée réside essentiellement sur ce point :

Consciemment ou non, vous désirez que l’on s’intéresse à vous.

Pour cela, vous disposez d’un moyen performant : c’est de vous intéresser vraiment  (et pas vrai-ment !) à l’autre, aux autres.

Pour vous y aider, vous le savez maintenant, l’autre, ou les autres, existe(nt) dans trois mondes : celui de la tête, celui du cœur, et celui du corps. Et il(s) existe(nt) aussi dans l’instant présent. Votre concentration sur votre auditoire et sur le moment de l’intervention vous permettra de préparer la partie « vous » de la technique (explicitée plus loin). Si vous vous sentez incertain, il peut être utile de noter une liste de mots relatifs à l’auditoire, pour cette introduction.

–         Ce qu’ils pensent probablement :

Mesdames, Messieurs, bonsoir ! Il est 20h30 et c’est après une journée de travail que vous avez choisi de participer à cette conférence. Votre esprit est peut être encore occupé de préoccupations professionnelles  ou personnelles ; cependant vous êtes là.

–         Ce qu’ils ressentent, probablement :

C’est peut-être la curiosité qui vous anime, ou le désir d’un moment de distraction, ou un intérêt particulier pour le sujet traité, ou même, pourquoi pas,  une passion que vous travaillez au quotidien,

–         Ce qu’ils éprouvent physiquement, probablement :

Vous aurez certainement remarqué que la température de cette salle est agréable et que les sièges sont confortables. Il y a donc les conditions souhaitables pour que vous viviez un moment de détente et de distraction, en même temps qu’un temps d’échanges constructifs.

Votre intervention, vous le verrez plus loin, comporte en introduction la partie « vous » (il est souhaitable de ne pas commencer directement par ‘’vous’’, cela peut paraître excessivement intrusif. Il suffit d’inverser verbe complément, ou commencer par un début neutre pour éviter cet inconvénient), la partie « moi », et synthèse du « moi » ensuite. Cependant si vous êtes en responsabilité de conférence, il convient de respecter trois étapes distinctes :

–         L’introduction (voir structure ci-dessous),

–         La partie ‘’échanges-débats’’ (dans cette partie il convient de reprendre en ‘’écoute authentique ‘’toutes objections, contestations ou résistances.)

Par exemple : 

« Je me sens embarrassé par votre suggestion ;  il faudrait se maîtriser tout le temps, c’est pas possible ! »

 – Oui, Il vous paraît peu crédible de se dicter ses comportements et d’être soi-même, vrai, naturel et spontané…..Mesdames et Messieurs cette réflexion est judicieuse. En effet,  une vie qui serait maîtrisée en permanence serait artificielle et donc ne serait pas une vie puisque ce qui la caractérise, c’est son aspect unique, indéterminable à chaque instant. La proposition concerne les instants qui requièrent une performance relationnelle, et uniquement ceux-là ; pour le reste, jouissons de la vie ! Simplement et naturellement ! Le but est donc d’élargir et multiplier ces moments de bien-être. »

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Charles De Gaulle, discours d’Alger .

Sur soi-même :

Il est utile juste avant votre intervention de faire quelques longues inspirations-expirations. L’inspiration peut être accompagnée de l’idée « je me remplis d’énergie positive », et l’expiration de l’idée « je me vide de l’énergie négative ».

« L’être est contenu et exprimé dans sa voix »

Ceci signifie que votre état d’être sera transmis dans votre intonation de voix. Bien entendu cette transmission est inconsciente, de part et d’autre. Elle n’en est pas moins réelle, effective, et ne peut être dissimulée. Il est donc impératif de vous mettre dans les meilleures dispositions possibles. Alors se pose la proportion dans laquelle nous sommes capables de gérer nos mal-êtres intellectuels, affectifs et physiques. L’expérience m’a montré que cette gestion est possible pour une part importante des mal-êtres (intellectuels, émotionnels et physiques). Cependant, ceci résulte d’un travail constant sur soi. L’ouvrage est sans cesse à remettre sur le métier. Une base essentielle réside dans votre relation avec vous-même. Celle-ci  ne doit pas être déterminée par vos paroles ni par vos actes –  Vous en êtes responsable bien sûr, (le paraître) -, mais plutôt par les véritables motivations et intentions. Je ne doute pas des vôtres ; alors, aimez-vous profondément, et acceptez-vous totalement. Ce message, inscrit dans votre esprit, rappelé et répété quelque fois avant votre intervention devrait vous aider. Et l’humilité et la modestie n’y sont pas compromises ; « Tout être humain a une égale valeur et importance potentielles par rapport à tout autre humain. »

 

« Consciemment ou non, vous êtes acteur » et en quasi permanence. Bien entendu cette affirmation qui conteste l’éventualité d’une véritable authenticité, peut vous choquer. Néanmoins, la réalisation de l’Être pur et absolument vrai me paraît illusoire dans l’existence terrestre. Par conséquent, je me propose plutôt : est-ce que je joue correctement et efficacement le rôle qui doit être le mien?

Puisque je suis sur scène, en conférence, en animation, ou en acte de formation, je suis acteur. Mon jeu doit être de grande qualité. Pour cela, il faut que je m’exprime en vérités (qui ne sont que les miennes) et que je serve en vérités (celles désirées et demandées par mon auditoire).

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Plaidoirie , Daumier.

Je dois introduire ici une notion complexe qui est celle de rétroaction structurante.

Dès notre naissance, nous apprenons les rapports directs qui se manifestent entre tons de voix, attitudes corporelles, gestes, expressions faciales et nature du regard – d’une part – et contenu verbal, d’autre part. Ceci nous apprend une des lois de causes-effets : la cause agit sur l’effet qui agit sur la cause. Ainsi, le choix des mots agit sur l’émotion qui agit sur le choix des mots. Par conséquent, si nous n’avons pas, ou peu, de pouvoir sur l’émotion, nous avons le pouvoir de choisir les mots, qui ont le pouvoir sur l’émotion. Il en résulte qu’il est très difficile de dire avec un ton agressif et colérique : «  Oui mon amour,  je t’aime et t’assure de toute ma tendresse ». Autant que de dire, d’une voix paisible et douce : « Tu es horrible, je te déteste ! ». Il en va de même pour les rétroactions sur les attitudes corporelles, les gestes, le regard. L’utilisation stratégique de ces rétroactions constitue un des outils de « l’excellence relationnelle ».

–         Mes paroles seront donc pertinentes par rapport au contenu et accompagnées et soutenues par l’intonation de voix appropriée, les attitudes corporelles, les gestes, les expressions faciales, et la circulation du regard que je déciderai.

Vous êtes conférencier, animateur, formateur, enseignant. Alors, vous avez une compétence seconde ; la première est d’être un bon acteur.

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– Démosthène s’exerçant à la parole –
Peinture de Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouÿ, réalisée en 1870

Mais, me direz-vous : je ne suis pas cela ! Et bien, si, vous l’êtes. Vous rencontrerez inévitablement des circonstances dans lesquelles vous serez convoqués à prendre ce rôle. Ce peut être à l’occasion d’une naissance, d’un mariage, d’un deuil, d’une activité associative, caritative, politique…etc.

Un rappel, à ce sujet : les moments les plus heureux de l’existence sont ceux dans lesquels nous pouvons être spontanés, parce que libres de toute contrainte, sans menace, en confiance parce que nous nous sentons acceptés, estimés et  non jugés. La méthode proposée a pour but véritable de ne plus être utile et d’obtenir tout cela de façon spontanée et naturelle. Mais pour atteindre le plus possible ce but, elle est très utile, bien qu’elle ne soit pas indispensable.

Si vous êtes formateur ou enseignant, et que vous organisez des travaux de sous-groupes, il est important d’en permettre une restitution. Bien sûr, vous veillerez à reprendre en écoute les objections ou résistances qui peuvent apparaître, mais il est très utile aussi de rechercher et exprimer une synthèse qui unisse les différents points de vue exprimés.

Et n’oubliez pas : souriez, souriez. Et plaisantez ; Mais avec précaution ; il convient de ne blesser personne.

La réussite passe par la rigueur d’application :

–          la partie ‘’vous’’,  ne doit pas comporter de je, j’, moi, mon, mes, m’.

–          La partie ‘’moi’’ ne doit pas comporter de vous, vos, votre, 

–          Il est préférable aussi d’éviter les ‘’on’’ et ‘’nous’’.

–          La synthèse est relative à la partie ‘’moi »’’.

Une conférence, une animation, une formation, une pièce de théâtre, et peut-être même une histoire d’amour, une vie, peuvent se résumer ainsi :

 « Bien commencer, bien vivre,  et bien finir.» 

« Que vos nuits soient peuplées de songes étranges et merveilleux

et que vos jours les gardent  et les poursuivent. »

Bien à vous, 

Christian Hyerlé.

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Contenu 3/6


CONTENU 3/6 – Le processus de résolution-négociation.

Avant-propos :

Bonjour à toutes et tous,

Avant de présenter le troisième outil de l’excellence relationnelle, il convient de vous donner une explication qui a été omise dans l’article 1/6.

Il s’agit du « concept de maison ».

Il propose, en représentation, que chacun d’entre nous serait construit comme une maison c’est-à-dire principalement : Les fondations, les murs, la toiture.

Les fondations en seraient les conditionnements (automatismes) acquis dans notre très longue (4 à 6 millions d’années) histoire tribale : dominer-posséder. La courte histoire civilisée (environ 5000 ans) a fait évoluer l’exercice de ces automatismes. Par exemple l’argent,  les savoirs,  les techniques, sont devenus des moyens de dominer-posséder. Cependant les excès de ces pulsions et comportements de domination-possession compromettent le bien-être avec les autres, avec soi-même et avec l’environnement.

Sur ces fondations, des murs sont construits. Ils peuvent se représenter comme les 12 barrages ; bien sûr, comme ils ne sont barrages qu’en zone fermée, il est possible de concevoir fenêtres et portes plus ou moins importantes et ouvertes. Les murs peuvent aussi se concevoir comme l’acquisition d’automatismes culturels, pour certains de réussites,  pour d’autres d’échecs.

Quant à la toiture, c’est l’article « l’éloge de l’autre » qui en présente l’hypothèse.

Il est supposé, un peu arbitrairement, que nous aurions connu le paradis. L’État de fœtus se caractérise par l’apesanteur, la satisfaction des besoins (sauf exceptions qui compromettent le  devenir) et la non-temporalité. Le bébé qui va naître dans la terreur totale des contractions, puis le cri de colère, puis les pleurs de tristesse,  inscrit alors l’appréhension de la perte du paradis. Elle deviendra plus tard l’appréhension de la perte d’amour, de considération, d’estime, importance, de valeur… Et de toutes les pertes, jusqu’à la dernière… Ainsi se justifie la protection des intempéries affectives par la pose de la toiture.

1 – CONTENU 3/6, le processus (P.R.6)

Le processus de négociation et de résolution s’applique à tous conflits latents ou ouverts,  médiations, toutes négociations,  toutes résolutions de problèmes ou d’opposition.

Avec l’écoute authentique (1/6) et l’expression efficace (2/6) le processus en 6 étapes complète un triptyque qui tient solidement sur ces trois bases :

–          ECOUTER,  (E.A.)

–          S’EXPRIMER, (E.E.)

–          RÉSOUDRE. (P.R.6)

2  – PRÉSENTATION GLOBALE.

L’efficacité du processus s’établit sur les deux jambes de l’Homme Relationnel : l’écoute authentique et l’expression efficace. C’est en effet par ces moyens que  pourront être identifiés les désirs,  besoins, aspirations – de part et d’autre – afin d’atteindre l’objectif du processus : la satisfaction mutuelle de besoins, ou : relations gagnants-gagnants.

Il base aussi son efficacité sur la prise en compte préalable des aspects subjectifs, avant les aspects objectifs et concrets. La réaction habituelle est de chercher immédiatement des solutions,  et il apparaît le plus souvent que ce sont sur les solutions qu’émergent les désaccords. D’ailleurs les besoins, dans  leur nature, ne peuvent s’opposer à d’autres besoins (à l’exception du besoin de dominer l’autre),  cependant même dans ce cas, c’est la solution adoptée, c’est-à-dire le pouvoir sur l’autre qui peut être discutée sur son efficacité pour la satisfaction des besoins.

Le démarche proposée implique donc une distinction rigoureuse et exprimée entre besoins et solutions.

3 – LES SIX ÉTAPES.

Etape 1 : Identification précise des besoins insatisfaits de part et d’autre.

Il pourrait paraître curieux  -ou inutile- de procéder à cette recherche,  cependant l’expérience montre que le plus souvent, nous ne sommes pas « au clair », au sujet  de nos besoins. Dans l’état d’insatisfaction,  il arrive que la passion domine et que l’esprit s’obscurcisse. A cela s’ajoute que les besoins sont souvent comme des « poupées gigognes ». L’un masque un autre,  qui masque un autre… Il arrive aussi que des réticences existent relativement à des besoins qui paraîtraient contestables en droit ou  moralement. C’est ce qui en est fait – c’est-à-dire la solution choisie –  qui peut être remise en question quand elle compromet la satisfaction de l’autre ou des autres. C’est pourquoi  le processus a pour objet la (les) solution(s) de satisfaction mutuelle. Cependant cette première étape, réalisée grâce à l’écoute (E.A.) et l’expression efficace (E.E.) doit être centrée sur l’identification des besoins, dans l’acceptation de leur existence. Ceci permettra de réduire les tensions, les passions, et ainsi ouvrir les esprits pour la seconde étape.

Etape 2 : expression de toutes solutions valables ou non.

Dans cette seconde étape -comme dans toutes- l’utilisation de l’écoute (E.A.) devra être privilégiée. Il s’agit de créativité, d’invention, et donc d’abandonner les solutions « toutes faites ». Et c’est logique puisque aucun événement, aucune situation,  ne se reproduisent de manière strictement identique

(cf. théorème d’incomplétude de Gödel, et inégalités de Bell).

Dans l’idéal, il faudrait convenir que chaque problème, chaque situation à résoudre, nécessite une solution originelle, à découvrir. Cependant cette disposition invite surtout à abandonner les solutions 1 et 2 des relations gagnants-perdants, et perdants-gagnants.

1 : je gagne, tu perds,

2 : tu gagnes, je perds.

Bien entendu, il est toujours possible, Dans l’application du processus de revenir à une étape précédente. Un besoin non identifié en 1 peut être pris en compte en 2.

Etape 3 : évaluation des solutions proposées.

Parmi d’autres possibles, les critères de faisabilité et d’efficacité peuvent être retenus. L’efficacité se détermine évidemment par rapport aux besoins qui ont été exprimés en 1.

S’agissant d’évaluation, il y a risque de percevoir  ces critères comme des critiques ou dévalorisations. Pour limiter ce risque, deux dispositions peuvent être engagées : objectiver par une notation, et faire évaluer par l’autre (le non-formé, ou subordonné hiérarchique).

Etape 4 : Choix, c’est-à-dire décisions.

Même si une influence positive peut être mise en œuvre, nous ne sommes jamais convaincus que par nous-mêmes. De plus, nous mettrons d’autant mieux et vite en œuvre une décision que nous avons pris nous-mêmes. C’est pourquoi les choix et décisions seront de préférence soumis au ‘’non-formé’’, ou subordonné hiérarchique.

Etape 5 : planning d’exécution.

Pour des problèmes importants à résoudre, ou pour la réalisation de vos projets, il est souhaitable de planifier, de définir des étapes de contrôle, afin d’assurer les réajustements nécessaires. Là aussi, les opinions et idées d’interlocuteurs seront privilégiées. Ils sont  d’ailleurs souvent ceux qui peuvent envisager sur la base de leurs compétences, l’ensemble de l’exécution.

Etape 6 : contrôle.

Bien évidemment la réalisation de cette étape ne peut s’effectuer qu’à l’issue de l’exécution. Pour qu’elle permette et maintienne la confiance mutuelle, elle doit être précise. C’est sur la base des besoins-problèmes-projets,  exprimés en étape 1, et leur satisfaction-résolution, que pourra s’établir la fiabilité globale du processus.

Déroulement des étapes :

(BIA = besoins insatisfaits de A, BIB= besoins insatisfaits de B,

R= résistances montantes de A et B)

09-deroulement du processusrelu

4 – LE PROCESSUS COMME MODE DE MANAGEMENT PARTICIPATIF.

Les systèmes de pouvoir, les organisations, les hiérarchies, les modes de fabrication, la communication globale, sont en pleine mutation. Il est de plus en plus difficile de faire fonctionner des individus en les obligeant dans l’insatisfaction et le mal-être. Comme développé précédemment, il est urgent de compenser les excès de domination-possession, par l’établissement d’une authentique coévolution. Au point de vue Management, et depuis une trentaine d’années, il est question de management participatif. Mais ceci n’est qu’une belle option théorique si elle  n’est pas établie sur une procédure précise et rigoureuse. Une culture d’entreprise pourrait se baser sur le processus, et plus largement sur  ‘’l’excellence relationnelle’’, pour l’établissement d’un véritable management participatif. Celui-ci prend en compte et stimule la motivation de tous et chacun, en plus d’assurer un progrès permanent dans la pratique de la coévolution.

Le pouvoir, solution 1, 2, 3 :

07-le pouvoir

5 – LE PROCESSUS COMME MÉTHODE PÉDAGOGIQUE.

Les cours magistraux seront probablement toujours nécessaires. Cependant, pour nombre de savoirs et savoir-faire, le processus est un outil remarquablement performant. Il permet également une importante évolution du savoir-être, et peut être proposé – dans la forme qui convient  – dès le début de la scolarité. Il est évidemment pertinent pour concevoir et mettre en oeuvre tous séminaires et modules de formation pour adultes.

6 – LE PROCESSUS EN GESTION SOCIÉTALE.

Ce n’est évidemment pas son objet principal. Cependant bon nombre de problèmes de société pourraient être plus vite et mieux résolus par sa mise en œuvre. Il est rappelé ici que le site ‘’corpus-humanitatis’’suggère une trans-formation par la diffusion de ‘’l’excellence relationnelle’’. La mutation que la situation actuelle requiert doit être choisie et décidée.

05-dominance-soumission

7 – LE PROCESSUS EN GESTION ENVIRONNEMENTALE.

Les ressources limitées de notre planète impliquent une vraie remise en cause des interactions. Rappelons celle-ci :

– interactions avec les autres,

– interactions avec soi-même,

– interactions avec l’environnement et la vie.

C’est l’évolution de ces dernières qui est sans doute la plus importante. Ceci est souvent proposé dans les termes « développement durable ». Le processus et les propositions de ‘’l’excellence relationnelle’’ engagent plutôt la coévolution globale. Cependant les thèses sont proches et peuvent être concrétisées ensemble.

8 – LA PRÉSENTATION – PROPOSITION DU PROCESSUS.

Le plus souvent, il n’est pas nécessaire de présenter ou proposer  le processus. De petits problèmes ou difficultés peuvent être résolus sans cela. Il est possible aussi de le simplifier :

1 -identification, 2 -solutions,  3 – décisions.

Néanmoins pour d’importants problèmes ou projets, il est souhaitable de le proposer, de manière à obtenir un accord sur le respect des étapes. Dans ce cas il conviendra de le faire ‘’à la hauteur des oreilles qui écoutent’’, dans le langage adapté, et en prenant en compte âges, cultures, catégories socioprofessionnelles, etc.…

9 – LE  PROCESSUS, CHEMIN DE VIE, DE VÉRITÉS INDIVIDUELLES ET D’AUTHENTICITÉ RÉCIPROQUE.

Après l’écoute et l’expression cet article propose une démarche simple pour résoudre -ou au moins tenter de résoudre- toutes oppositions, quelle qu’elles soient. Il s’agit donc de réunir ce qui est – ou paraît – séparé. Il s’agit aussi de franchir les portes de la dualité, pour atteindre l’unité. Exprimé différemment, c’est une recherche d’harmonisation de l’interaction principe séparateur-principe unificateur, base de tout ce qui existe (cf. Albert Jacquard : à l’échelle de l’univers entier, rien n’existe hors la rencontre.)

 

10 – CONCLUSION.

L’excellence relationnelle, dans sa mise en œuvre globale est aussi une méthode de développement personnel, un chemin de réalisation de soi, et d’accomplissement.

Je forme le vœu, profond et sincère, que la lecture de cet article et des précédents vous soit agréable et profitable, et que ce modeste travail aide au développement de la fraternité universelle.

PROCHAIN ARTICLE : CAPTIVER UN AUDITOIRE/UN PUBLIC.

ânes sages

 

En guise de distraction, le dialogue un peu délirant qui suit vous est proposé.

Il est extrait du livre « du paraître à l’Être », Christian HYERLÉ.

Après Pirandello, mais avec la même veine paradoxale, espérons-le, nous retrouvons-nos deux participants, 0 et S, dans leur activité en formation.

Ils sont un peu embarrassés. Il leur a été proposé de construire et de présenter ensuite un dialogue complet de négociation …

S = subjectif

O = objectif

ben dis-donc, on n’est pas arrivé !

 

 

une négociation, ce peut-être un recrutement, il me semble intéressant de s’y entraîner.

 

ça me paraît pas marrant, j’ai déjà donné.

 

 

 

tu préfères une négociation commerciale •

pas forcément, mais ça me paraît difficile de faire ça en une heure.

 

 

 

il s’agit d’un exercice, je me sens pas obligé de réussir parfaitement.

tu te sens tranquille toi •

 

 

pour l’instant, je serai sans doute moins à l’aise pour présenter et jouer devant le groupe ce dialogue.

 

jouer, jouer … Ça, c’est une corvée, oui.

 

 

toi, tu ne le sens pas •

c’est plutôt que je trouve que ce n’est pas drôle, un travail quoi.

 

 

 

oui, t’as plutôt envie de te distraire  •

oui, m’amuser, oublier.

 

 

une négociation, ce n’est pas forcément commercial, j’aimerais aussi faire quelque chose de marrant, ou d’original.

 

oui, mais il a dit : négociation, le Monsieur.

 

 

c’est un mot qui me semble pouvoir s’appliquer à bien des choses.

ça c’est vrai, ça correspond à toutes les situations d’opposition d’enjeux.

 

 

à partir de ce qui a été vu, je propose de classer : les enjeux tête, les enjeux cœur, les enjeux matériels-corps.

 

pourquoi faire ?

 

 

c’est peut-être un moyen pour s’amuser et trouver une idée marrante.

t’y crois, toi •

 

 

…tiens, justement, en voilà une, les croyances !

houlà ! La barre est haute, là. Les croyances, les valeurs, c’est presque politique çà, il a dit que c’est le plus dur à régler.

 

 

 

oui probablement et puis c’est peut-être trop sérieux, ce n’est pas le but.

quoique, il me semble… J’ai une idée…le faire marrant, en substituant à autre chose…

 

 

tu penses à une fable, en quelque sorte •

Quelque chose comme ça.

 

 

Bon, allons-y, avec un peu de créativité…

 

 

…………………………

Alors c’est décidé !  La Sardine en Boite contre la Sardine Fraîche, sur les valeurs ? On y va !

(On ne le dit pas, mais ça pourrait être opposition droite-gauche…)

__________________________________________________________________________________

SARDINE FRAÎCHE

SARDINE en BOÎTE

 

Dieu ! Ma chère ! Si votre parfum augure de votre goût, c’est sûr, pour les gastronomes, quel dégoût !!!

 

Fi ! Mon amie, vous voilà bien délicate •

 

 

ah, oui ! J’en crois mon Douarnenez, et mon Concarneau. Ma coque étanche, elle, séduit jusqu’à Cyrano.

 

peut-être, douce amie, pourtant, devant les agapes, le désir olfactif s’empare doucement des convives, autour de la grillade.

 

 

 

c’est tellement populaire ; moi on me mange à la tomate, aux olives et aux patates. Je peux toujours ainsi faire la belle.

 

vous êtes fière de conserver les traditions d’un passé révolu  •

 

 

tradition et sagesse sont proches cousines, si j’en crois mes goûteurs. Nombreux sont ceux qui, depuis mon millésime, me renvoient des fleurs

Humm…entre le filet et leur bouche, il ne me paraît aucun doute, le décès fait date.

 

 

Parlons-en, moi, je suis toujours là pour le dépannage, je peux être française, portugaise, et j’accompagne bien des voyages.

 

vous tenez à être présente partout •

 

 

des plus belles tables d’hôtes, aux plus modestes chantiers, je suis sans conteste la reine des métiers !

 

Holà ! Holà ! Cousine ! Devant cette envolée, je me sens toute remuée ; les écailles m’en tombent et je risque d’être absente du marché !

 

 

 

et bien, petite,… ainsi, la ménagère, mon amie, de votre cuisson fera l’économie…

 

Il vous importe peu que ma tête soit coupée, mon arête préservée et à d’autres faims (miaou…) réservées •

 

 

 

que me chantez- vous là ? Soucieuse d’une bonne gestion je me livre tout entière à une délicieuse consommation.

 

c’est d’une consommation populaire dont j’entends parler ; en ce qui me concerne, les délices   de mon corps sont réservés aux gens de qualité

 

 

voilà bien la marque d’un esprit étroit ! Dans ma variété, ma noble origine, et la constance de mon habillage, sur tous les fronts, ma qualité fait loi !

 

vous vous entez seule capable de satisfaire les plaisirs gustatifs de nos prédateurs •  

 

 

pas à ce point mon amie, mais devant votre verve, je suis prise de rancœur, et je crains d’en faire tourner le beurre ; Dieu m’en préserve !

 

ces préoccupations me sont inconnues, chacun voit ma taille, ma splendeur, ma fraîcheur, mon prix, et ne peut être déçu.

 

 

 

pouah ! Quelle hypocrisie ! De votre ventre, ne faites-vous point  hérésie ! De si jolies et douces mains que vous condamnez au dédain !

 

douce amie, vous êtes attachée à vos valeurs, vous trouvez pratique, variée et facile votre consommation, votre millésime vous honore, vous êtes de tous temps et de tous milieux •

 

 

Voilà ! Votre œil retrouve sa brillance, et vous permet juste reconnaissance •

moi, de ma fraîcheur, je suis fière, à la portée de toutes les bourses, je participe à la fête, et j’ai le plaisir d’y être présente dans mon état d’origine

 

 

et bien, ma chère,  les uns comme les autres, nous réjouissons. Votre fraîcheur saisonnière apporte originalité et variété, mon habillage assure constance et fidélité. Entre nous, point de concurrence, aux salades de l’été, harmonieusement, je serai  ajoutée…

…De vous manger  l’hiver, l’on pensera à moi l’été. Et des grillades, je conserve l’exclusivité !

 

contenu 2/6

L’EXPRESSION

« L’être dans la voie s’exprime par sa voix, plus que par ses mots.»

twitter : @moraleshabilis

Le précédent article vous a proposé la pratique d’une écoute performante. Prendre en compte l’autre dans son vécu, sa réalité et ses besoins, c’est lui permettre d’exister mieux et plus, autrement dit l’accompagner vers un « mieux-être » et un « plus-être ».

L’article de ce jour vous propose « l’expression efficace », pour prendre en compte votre vécu, votre réalité et vos besoins afin d’obtenir le « mieux-être » et le « plus-être » que vous souhaitez.

Pour l’expression, il est possible de clarifier, (sans réduire, là aussi) de la façon suivante : On s’exprime pour :

  • transmettre une information,
  • demander,
  • refuser, s’opposer,
  • apprécier.

L’observation montre que c’est dans la structure que réside l’insuffisance de qualité d’expression. Barrages et confusion s’accumulent. Il s’agit de les éviter : c’est l’objet de « l’expression efficace ».

Ex. négatif : « Tu me mets en colère, parce que tu ne ranges jamais ta chambre ! » « et rien ne change… » – (barrage : critiquer, juger + confusion).

Par conséquent, il s’agit d’adopter une structure d’expression différente, en se référant au système Tête-Cœur-Corps. Dans ce cas, le message est composé de trois parties :

1 – pensées, 2 – sentiments, 3 – besoins. (système T.C.C.)

Le début définit objectivement la situation car il est malaisé de commencer par le vrai sentiment ou le vrai besoin :

EX : Partie 1 : « tu ne ranges pas ta chambre,         > description objective        (tête)

        Partie 2 : je suis en colère,                                 > mon sentiment                 (cœur)

        Partie 3 : je n’ai plus de temps pour moi. »      > mes besoins insatisfaits (corps)

Ceci constitue les trois composantes d’un même message, appelé message 1-2-3, ou ‘’tu-je-je’’.

Si la partie 1 – description objective – est  difficile à exprimer, un début neutre conviendra :

« Pour cela…par rapport à ça… A ce sujet… justement… d’après moi… pour moi…etc. »

Pour éviter le « mécanisme de confusion », ne pas évoquer l’autre dans les parties 2 et 3. 

Cette structure est valide pour toutes les situations qui requièrent une haute qualité d’expression : 

  • Informer
  • Demander
  • S’opposer
  • Apprécier.

Ce sont bien entendu  les situations de confrontation qui sont les plus difficiles à gérer. Souvent, la passion domine, et la raison y perd. C’est pourquoi la construction de l’expression efficace peut aider dans la gestion des émotions. Néanmoins l’objection au sujet de la maîtrise du subjectif est fréquente. Pour y répondre, je propose la maîtrise de l’intonation de voix, citée en début d’article. Il me semble exister un automatisme interactif entre la voix et l’émotion. (L’oreille humaine en fonction analyse environ 50 fois par seconde l’intonation de voix qui lui parvient.)

Il convient d’indiquer ici que la véritable appropriation se démontre en étant capable de produire une expression efficace de confrontation, ET de la faire suivre ensuite d’une reprise en écoute authentique de la réaction de l’autre. Ceci ne peut se réaliser que si vous le décidez d’avance. Le choix vous appartient.

Il arrive aussi qu’il soit plus sage de reporter la gestion d’un conflit à un autre moment.

L’écoute attentive-active, dite ‘’Écoute Authentique’’, et l’expression efficace constituent les deux jambes de l’homme relationnel. Correctement équipé, il peut mieux s’engager sur son chemin et aller plus loin dans la co-naissance de lui-même, des autres et de son environnement.

Cette méthode constitue un moyen d’adaptation et d’anticipation supplémentaire, et non un modèle à adopter. C’est même le contraire : il s’agit d’une dé-modélisation de la vie subie pour mettre en œuvre une vie libre et choisie.

Comme pour toute méthode, l’objectif est de n’en avoir plus besoin.

Mise en pratique : 

Contexte : vendre une méthode de négociation

Dans les sketchs qui suivent, un formateur vend  la méthode. ‘’Négocier avec talent’’.

L’anticipation (préparation) et la mise en œuvre des outils permettent de faire émerger les aspirations, souhaits et besoins des partenaires. Sur cette base, la validité des solutions retenues pourra se vérifier. C’est le moyen de contrôle de la qualité de la négociation. (S.S.M. = solutions de satisfaction mutuelle)

MADAME, MONSIEUR,

Si jusqu’au siècle dernier, les compétences professionnelles requises s’établissaient sur des savoirs-faire, désormais, les choses sont bien différentes.

Vous le constatez probablement au quotidien, au delà des savoirs et savoir-faire, vous êtes sollicités de plus en plus dans vos capacités relationnelles et plus particulièrement dans votre compétence de négociateur.

Ici, il s’agit de savoir-être.

A partir d’une même situation, 3 sketchs vous sont soumis. Les 2 premiers veulent montrer comment certains  comportements automatiques peuvent conduire à échouer en négociation. Le troisième implique la mise en œuvre d’une méthode précise et rigoureuse, pour ‘’négocier avec talent’’.

Dans ces présentations, le formateur-consultant tente de vendre la méthode dont il est question ici.

MERCI DE VOTRE ATTENTION

 Dial besoins

 DIALOGUE 1dial 1long

 Un instant plus tard…

bilan 1

Madame, Monsieur,

Dans ce court échange, vous aurez remarqué la position dominante de l’acheteur. Le vendeur, vous l’avez constaté, réagit exclusivement par des arguments.

Il n’aboutit pas.

Vous pourriez considérer dans cette situation  qu’il y a un perdant dans l’échange.

Cependant, rien n’exclut que ce formateur propose effectivement un produit performant, et dans cette hypothèse, chacun des partenaires est perdant  

 

DIALOGUE 2dial 2 long

Quelques instants plus tard…

bilan 2

Madame, Monsieur,

Dans ce second dialogue, vous avez constaté l’inverse du précédent. Le consultant s’impose et reste enfermé dans la poursuite exclusive de ses enjeux.

Il n’aboutit pas et perd.

Cependant, là aussi, rien n’exclut la possibilité d’une formation de qualité.

A partir de ces deux échanges, l’hypothèse proposée est la suivante : le plus souvent, les relations dominant/dominé et dominé/dominant, aboutissent à des situations perdant/perdant 

 

DIALOGUE 3

dial 3long

 BILAN DU DIALOGUE 3

 Madame, Monsieur,

Dans ce troisième dialogue, vous avez constaté une prise en compte des aspirations et besoins de part et d’autre.

Ceci conduit à des solutions de satisfaction mutuelle, et établit une relation gagnant/gagnant.

Cependant, vous avez constaté aussi que ce dialogue est bien plus long que les précédents ; Et vous êtes soucieux de votre gestion du temps.

Une longue expérience d’audit a permis d’établir que ce sont les dialogues 1 et 2 qui génèrent les cascades de pertes de temps et d’énergie, et que pour aller vite, bien souvent, il est préférable d’agir posément, donc lentement.

Les sketchs que vous avez lus procèdent d’une démarche précise et rigoureuse.

Ils permettent cependant, non pas l’adoption d’un système, mais au contraire, l’ouverture à plus de liberté.

Nous négocions beaucoup ; consciemment et inconsciemment ; sur le plan intellectuel (croyances, principes, valeurs) ; le plan affectif (les émotions, les sentiments, la sensibilité) ; le plan physique  (les enjeux matériels).

Des études montrent que nous y passons presque tout notre temps éveillé, puisque nous négocions simultanément et sans cesse aussi, avec nous-mêmes.

 Ainsi pouvons-nous exprimer :

 ‘’ L’art de la négociation, c’est l’art de la vie’’

prochain article : le processus de résolution et négociation. (PR 6)

ânes sages

l’éloge de l’autre

 

‘’L’ÉLOGE DE L’AUTRE’’, suivi de 

« LA CHARITÉ »

     c-h1                                                

Ces 5 petits paragraphes vous proposent une réflexion sur notre être d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

(Sujet imposé, concours de poésie de la ville de Lyon – 2008 –)

Fœtus …
C’est du fonds d’un océan de ténèbres et de silence que nous émergeons. Dans l’inconscience, hors du temps et de l’espace, nous avons été le UN, le Tout, le fœtus en fusion dans le ventre maternel, cet ‘’Autre’’ premier et inconnu.
Big-bang …
Dans la paix, la sérénité, le calme, à peine atteint par le bruit de fonds de l’univers extérieur, s’est produit un premier chaos sismique, un cataclysme infernal. De contractions en poussées terrifiantes, j’ai été projeté dans la lumière, le bruit, le froid et l’air qui a forcé impitoyablement mes poumons. Après mon cri de colère, mes pleurs désespérés ont dit ma perte du paradis perdu. J’étais UN, je suis né AUTRE.
Expansion…
Bercé sur le ventre maternel, cet Autre premier, rassuré par sa voix, réchauffé à son contact, calmé par sa douceur, j’ai établi dans mes sens mes émotions naissantes et dans l’obscurité de mon inconscience, la quête du paradis perdu : Amour total, infini, inconditionnel et éternel. Mais le temps et l’espace me sont devenus mesures, limites et finitude. En échange, le langage et la conscience me seront donnés.
Toi et moi …
Par l’autre je suis né, par les autres je me construits et je deviens. Avec les autres, je poursuis ma quête. Il y a cet autre si semblable et si différent, d’un autre sexe. Et ceux-ci, d’une autre génération, si proches et si étrangers. Et celui-ci, d’une autre couleur, d’une autre race, d’une autre culture. Et ces autres encore, qui m’ont précédés depuis des milliers d’années, disparus, et toujours présents. Il y a aussi toutes choses qui me sont extérieures, qui me sont autres ; cet arbre, cette fleur, ce tableau de maître, cette musique et cette nature si belle et si généreuse.

Jeux du ‘’je’’…
Et de tous ces Autres, accompagnateurs présents en moi, j’ai fait l’autre de moi, altérité fondatrice qui me fait être et accoucher sans cesse de moi-même, toujours reconstruit et renouvelé par ma relation à l’Autre, aux Autres, et à moi-même. C’est ainsi que la douleur de l’Autre est mienne, que sa joie m’est offerte en partage, que la destruction de mon environnement est ma destruction ; que sa beauté m’attire et m’invite à être l’arbre, l’air, le fruit, la fleur…
Et découvrir dans la quête du paradis perdu que cette diversité de tant d’autres est en moi, et qu’ainsi je me rapproche du UN, ‘’Corpus Humanitatis’’ qui m’apprends que sans l’Autre, je ne suis rien.

Situer l’autre… Si tu hais l’autre…Si tuer l’autre… Si tu es l’autre ?
Mais si tu es je suis… si tu es je suis… si tu es je suis… Alors, Nous sommes.

Christian H, le 16 avril 2008,

autrui

 

‘’LA CHARITÉ’’

 images (1)

1 – Étymologie,
2 – Authenticité du don,
3 – donner quoi ?

Dans les trois vertus théologales (foi, espérance, charité), la charité se distingue par une pratique concrète, et même s’il est évoqué d’un individu qu’il a une ‘’âme charitable’’, c’est bien dans l’acte du don que cette vertu est en œuvre.
– un des sens étymologique premier est : ‘’CHARERE’’, qui signifie : donner. Cependant, de cette origine découlera : charisme, qui suggère une influence sur les autres, et quoique un chef de guerre peut avoir du charisme, mère THERESA aussi.
– Authenticité du don,
Retenant l’acte du don, il convient d’en mesurer la gratuité. L’Évangile nous dit :’’ Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement’’ De ce point de vue, la charité, qui y tend, se distingue de la bienfaisance, celle-ci implique une mesure de ce qui est ou n’est pas ‘’bien fait’’.
Les moines ‘’OBLATS’’ s’étaient donné comme vocation le don absolument gratuit. Ils ont disparus. Il en reste l’adjectif ‘’oblatif’’, qui signifie sans retour, sans condition et sans récompense. On peut en déduire que l’être humain, dans sa nature imparfaite ne peut accéder au don totalement gratuit. Ne trouvons nous pas toujours dans le don notre auto- récompense ?
A moins de croire à un principe créateur de l’univers, de la nature et de la vie donnés sans condition de retour. Il semble donc qu’une charité véritable, authentique, ne soit possible qu’à ce Principe. Plus encore, dans la chrétienté, n’a-t-il pas envoyé son fils pour nous donner le PAR-DON.

– Donner quoi, à qui, comment et quand ?

De tous les biens, le plus précieux qu’un être humain possède et peut donner, il en est un dont il ne distingue la valeur qu’à l’approche de l’hiver de sa vie : c’est tout simplement le temps ; Donner de son temps c’est donner de sa vie. Donner sa vie pour l’autre n’est -t-il pas le don suprême en ce monde ? Et donner de son temps à l’autre, c’est lui donner à être, invitation divine, invitation à élever l’autre, à l’aider à grandir, dans son être d’abord, vers l’Etre ensuite, au service de l’Etre enfin. Une observation :

– Quand on a le temps, on ne prend pas le temps,
– Quand on a plus le temps, on prend le temps.
Ces concepts et ces propositions peuvent se décliner en trois orientations pour une pratique de la charité :
– donner à l’esprit de l’autre : transmettre la connaissance,
– donner la compassion à l’autre : la fraternité, l’amour,
– donner matériellement à l’autre : s’il a besoin, s’il demande, et qu’il ne peut obtenir par lui-même.
J’ai néanmoins le sentiment de m’enrichir plus de ce que je donne que de ce je prends ou obtiens. Peut-être parce que je deviens riche de ce que je suis et que je suis pauvre de ce que j’ai.
‘’UN HOMME POSSÉDERAIT-IL TOUS LES BIENS DE CE MONDE, SANS LA CHARITÉ IL N’EST RIEN ».

main FS2

« Un docteur de la loi se leva et dit à Jésus, pour l’éprouver : Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Jésus lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ? Il répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. Tu as bien répondu, lui dit Jésus ; fais cela et tu vivras. Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? Jésus reprit la parole et dit : Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s’en allèrent, le laissant à demi mort. Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre. Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l’ayant vu, passa outre. Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu’il le vit. Il s’approcha et banda ses plaies en y versant de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l’hôte, et dit : Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? C’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui, répondit le docteur de la loi. Et Jésus lui dit : Va, et toi, fais de même ».

(Saint Luc 10, 25-37)

c-h 4

 

 (prochain article le 21 mai : introduction à « l’excellence relationnelle ».)

 

 

 

La fraternité (2)

main FS2     Madame, Monsieur,

Le premier article, « mutatis-mutandis » était une vision globale destinée à présenter l’hypothèse d’un changement nécessaire pour assurer un devenir et une espérance dans les évolutions en cours.

Le suivant « La fraternité 1 » et sa suite ci-dessous montrent que c’est dans l’amélioration des interactions avec soi-même, avec les autres, et avec l’environnement, que peut se concrétiser un progrès dans le bien-être individuel et collectif.

 3/…sacrée (et 4 : conclusion)

« Je suis celui qui est. »

A partir de cette affirmation divine, se propose une discipline philosophique dénommée ontologie – la science de l’Etre -.  Bien qu’abordée comme  »science de toutes les sciences », c’est une quête avortée des premiers philosophes grecs. D’ailleurs,  »l’Encyclopédia Universalis » la considère comme l’unique science qui reste vide.

Il apparaît que la quête de l’Être contient la quête de la vérité et de la réalité absolues.

Dans l’histoire de l’humanité trois grands courants s’y sont risqués : les sciences, la philosophie, les religions. Aucun n’a abouti. A ce jour, aucune vérité ni réalité absolues n’ont pu être établies.

Cependant, pour étudier l’hypothèse du sacré attachée à fraternité, il convient de le chercher et le définir. Il se rapporte à : sacral, sacralisation, sacrement, sacrifice, sacre, sacrum, sacrilège, sacramentel, sacramental… En raccourci, il apparaît qu’il réfère à deux critères principaux : le sacrifice et le divin. Même si une foi sincère peut exister, personne n’a jamais vu Dieu. Je me propose néanmoins de poursuivre cette quête du divin et du réel par les sciences, les philosophies et les spiritualités. Il ne s’agit pas de faire étalage de connaissances, mais de présenter quelques principales informations pour servir notre propos.

arche de la fraternité dite « grande arche de la défense »:

Arche de la Défense

Notre ADN établi sur 4 bases (adénine, thymine, guanine, cytosine) constitue un langage qui transmet des informations par le codage de 64 unités (4, base du tétragramme – puissance 3). Cependant, même si le génome a été cartographié en entier, la plus grande part est non décodée, et contient d’immenses continents inconnus. Pourtant la génétique et la biologie moléculaire propose désormais la possibilité pour l’humain d’être créateur et modificateur de sa propre nature, et ainsi de s’approprier un attribut divin. Relativement à ce pouvoir-toute puissance, la question est déjà posée de son usage, autant pour la potentialité d’évolution, que pour la potentialité de sacrifice total de l’humanité. Curieusement, un des plus anciens livres de l’humanité, le Yi King, aussi appelé  »livre des transformations », propose de définir tous les possibles à partir de 64  »hexagrammes » .

  Au point de vue de notre cerveau, avec 100 milliards de neurones et une capacité de dix mille connexions par neurone, il dispose d’un potentiel de cent mille milliards d’interactions possibles. (Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent doivent l’adorer en esprit et en vérité; jean ch. 4 V 24)

Des études de plus en plus précises montrent une plasticité de fonctionnement inattendue. Il s’y ajoute une capacité de reproduction des neurones, et même l’utilisation possible de cellules plurivalentes. Ces découvertes ouvrent à des hypothèses de formatage, reformatage et fonctionnalités auparavant inconnues.

Relatives au fonctionnement du cerveau, les E.M.I. doivent être évoquées. Il s’agit des expériences de  »mort imminente » avec arrêt cardiaque, électro-encéphalogramme plat et retour à la vie. Les témoignages recueillis montrent des concordances, similitudes et identité plus que troublantes ; les études les plus récentes tendent à prouver l’existence de l’esprit (l’âme ?) indépendamment du cerveau. Les points communs de ces expériences expriment le passage par un tunnel aboutissant à une lumière indescriptible, océan d’amour duquel on ne veut pas revenir et pour la plupart, sortie du corps prouvée par des témoignages restitués sur des contingences externes, quelquefois très éloignées. Les millions de personnes concernées expriment leur transformation, en particulier dans leur rapport à la vie et à la mort, et assurent que le langage n’est pas en mesure de restituer la grandeur et la nature de ces expériences.

Dans une autre approche, celle de l’anthropologie, ce sont des pertes successives de fonctions, remplacées par des fonctions plus évoluées qui ont déterminé notre évolution. Par exemple, la perte de la marche quadrupède et de la préemption par la mâchoire contre préemption par la main, développement du cerveau et apparition du langage. Depuis, ce sont principalement les connaissances intellectuelles au service de la production (tête) qui se sont développées, ainsi que les besoins de consommation (corps). Cependant, les technologies récentes impliquent de moins en moins le besoin de mémoriser. Si cette fonction se réduit, il n’existe pour l’instant aucune hypothèse sur une fonction plus élevée à naître.

 A moins de supposer l’émergence et la mise en œuvre d’une nouvelle fonction qui établirait une conscience planétaire et cosmique par l’activation au niveau du cerveau d’une matrice inactive jusqu’ici : la fraternité sacrée universelle. (Cœur ?)

Il y a 80 ans environ, Teilhard de Chardin engageait cette perspective dans son concept de  »noosphère » mais également il y a bien longtemps, Platon, et plus proches, Kant, Hegel, l’avaient suggérée ; et aussi Leibnitz dans son concept de  »monades »  et Robert SHELDRAKE dans sa théorie des  »champs morphiques » et Gandhi, et les traditions orientales dans le taoïsme et les concepts de  »Ki » et de  »mana ».

A la fin des années 90, un symposium avait réuni les scientifiques de plus de mille disciplines différentes, en Australie. Une des questions abordées était : qu’est-ce qui peut être commun à toutes nos disciplines ?

La réponse suggérée a été qu’à la base de tout ce qui existe, il y a un principe séparateur et un principe unificateur en constante interaction dynamique et dont la résultante globale est EVOLUTION. Ceci semble confirmé par une expression d’Albert Jacquard : « à l’échelle de l’univers, il n’existe que la rencontre ou rien ». En lien avec ce qui précède, Edgar Morin a proposé dans son travail dénommé  »la méthode » plusieurs ouvrages qui ont alimenté  »l’approche systémique ». Elle comporte, parmi d’autres, quelques postulats :

 –         un système est caractérisé par l’existence d’interactions,

–          tout est système, sur-système et sous-système,

–          la qualité et la quantité d’interactions internes d’un système déterminent la qualité et la quantité de ses interactions externes,

–          la fonction première d’un système est de survivre et évoluer,

–          il y a interdépendance globale des systèmes.

Pour les puristes, j’ajoute que les mathématiques de Gödel démontrent qu’il ne peut y avoir de reproductions parfaitement identiques des interactions. Par conséquent, l’existence d’un système absolument  stable est exclue. Nous sommes dans l’impermanence autant que dans l’incertitude. Le  »yi-King » l’affirme : « l’immuable, c’est la transformation ».

Afin de simplifier (!!??), il convient maintenant d’aborder l’astrophysique et la physique quantique :

–          96% de l’univers est inconnu,

–          pour 70 % il s’agit d’une énergie, et 26 % de matière dites  »noires » l’une et l’autre.

La physique quantique, à la recherche de la matière, n’a découvert que des fonctions d’ondes, immatérielles, avec des attributs et capacités inattendues :

–          La non-séparabilité ; deux électrons d’un même atome séparés et projetés aux deux extrémités de l’univers restent liés en identités et phénomènes. Ce qui se passe pour l’un, se produit pour l’autre, instantanément.

–          Il en résulte une suppression de la temporalité, de la distance, de la localisation, et une transgression de la vitesse de la lumière.

–          Cette approche réduit le réel à un résultat probabiliste de possibilités infinies, qui, par effondrement des possibilités, sauf une, permet l’émergence du monde macro physique auquel nous avons accès par nos sens ordinaires.

–          la physique quantique a aussi et surtout démontré que l’observateur est toujours CO-créateur de son observation.

–          Et par conséquent, que les anciens paradigmes : « la nature m’est extérieure, l’autre m’est extérieur, l’univers m’est extérieur et Dieu m’est extérieur », sont complètement erronés.

–          ’’ le royaume ne saurait être épié. Il est impossible de dire : il est ici, ou il est là. Car le royaume est au-dedans de vous’’ (Luc Ch. 17 V 20-21).

En tentative de synthèse, il est possible d’affirmer qu’il existe un monde matériel, manifeste et déterminé, et un monde immatériel, virtuel et infini de libres potentialités. Les attributs et fonctions de la physique quantique :

–          non-séparabilité, non –localisation, ubiquité du tout et des parties (nul n’est perdu, chacun est au centre du cercle), non-temps, non-distances et infini de libres potentialités, ajoutés aux points précédents sur les sciences de la vie présentent une somme d’indices congruents et convergents pour croire à un principe créateur, et CO-créateur intelligent.

Il aurait été pertinent d’ajouter aux synthèses précédentes le principe  holographique et les théories et applications des nanotechnologies.  

Comme ces sciences et techniques vont dans le même sens, il paraît possible de conclure sur le sacré.

 4 – conclusion :

Depuis des siècles opposées les unes aux autres il advient que spiritualités et sciences se conjuguent harmonieusement ; plus encore, il apparaît que les sciences expérimentales donnent un faisceau d’indices convergents pour établir l’existence d’un principe créateur supérieurement intelligent.

Cette seconde partie portant sur le Sacré propose qu’il devienne de plus en plus déraisonnable de ne pas croire en l’existence de ce principe. (Rien ne peut naître de rien, et rien ne peut retourner à rien)

Il ne s’agit pas de preuves, d’ailleurs il semble que l’absence de preuves soit inhérente à Sa nature.

Cependant, dans le doute, de puissantes convictions peuvent être établies :

–          Il existe un principe créateur, maîtres de tous les avatars, comme du temps et de l’espace,

–          Il n’a qu’un but : le règne de l’amour absolu, inconditionnel et éternel, œuvre suprême de toute la création.

C’est pourquoi la fraternité est sacrée.

Jacques Attali dans son ouvrage  »fraternités, une nouvelle utopie »:

« Aujourd’hui, nous n’en sommes qu’à la préhistoire de la fraternité, et il faut commencer par en inventer la pratique dans la modestie du quotidien et la démesure de l’idéal. »

Alors :

Si je t’aime, mon frère, ma sœur,  ce n’est pas moi qui t’aime, c’est l’Etre suprême, le S.O.I., à travers moi, qui t’aime. Et si je ne t’aime pas, c’est ce M.O.I., l’ego, qui ne t’aime pas, mais il n’est pas moi.

Oui, la fraternité est sacrée, elle est mouvement évolutif, coévolution en coresponsabilité.

Image d'une géode

 

Comme dissimulé dans la géode, le joyau est au fonds du cœur de chacun d’entre nous !

Christian HYERLÉ

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Bibliographie partielle :

 » Le chiffre de la vie » Grégory BÉNICHOU

  » L’erreur de Descartes » Antonio R. DAMASIO

  » Le cerveau magicien » Roland JOUVENT

  » Du cerveau à Dieu » Mario Beauregard

   » De la génétique à Dieu » Francis S. COLLINS

   » Le moment fraternité » Régis Debray

  » Fraternités : une nouvelle utopie » Jacques Attali

  » Le Yi King » Richard WILHEM

  » Du paraître à l’Etre » Christian HYERLÉ

 

 

  Prochain article le 21 mars 2013 : ‘’l’action créatrice de la parole’’         

La fraternité sacrée

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LA FRATERNITÉ est sacrée / 1

 

1 – Introduction,

2 – Fraternité,

3 – sacrée,

4 – conclusion.

 

1- Introduction

« Et l’œil était dans la tombe et regardait Caïn… »

La fraternité originelle, celle dont nous sommes issus débute par un fratricide.

Sans s’engager dans une exégèse, il semble que le motif de Caïn réside moins sur un pouvoir ou des biens perdus que sur des pertes subjectives et immatérielles. Il est écrit que Dieu témoigne de son agrément pour les biens offerts par Abel, et refuse ceux offerts par Caïn. Alors ? Continuer la lecture