A propos Christian Hyerlé

auteur : "du paraître à l'être" ed. Chronique sociale, Lyon. Mdp: *MUTETRE-21*

contenu 4/6 captiver un auditoire..

Bonjour à toutes et à tous,

Vous êtes plus de 4000 à être passés sur ce site.

Merci pour votre généreuse attention.

J’ose espérer que vous y aurez trouvé distractions et informations utiles.

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Introduction :

Aujourd’hui, c’est une dimension importante de ce qui est habituellement dénommé « charisme » qui va être abordée. Comme précédemment, ce sujet comporte une dimension « technique », et des considérations subjectives. Celles-ci peuvent donc présenter des doutes, susciter des objections, et comme pour le reste, stimuler des critiques intellectuelles et morales.

A priori, il est généralement considéré que le charisme est inné ; chacun en dispose dans une certaine mesure. C’est comme ça. Et si une technique permet de le développer, ce ne pourrait être que mensonge, manipulation, théâtre, ou artifice. Ici comme précédemment, nous retrouvons les questions de fonds et de forme. Certes, la forme proposée ensuite est remarquablement efficace, mais elle ne peut être valable et satisfaisante que si le fonds est respecté ; c’est-à-dire les valeurs qui fondent « l’excellence relationnelle ». 

Même si la structure proposée permet de captiver un auditoire à n’importe quel instant, sur n’importe quel sujet, il convient de se préparer chaque fois que c’est possible.

Trois préparations sont suggérées :

–         Sur le contenu,

–         Sur l’intervention,

–         Sur soi-même.

 

Sur le contenu :

La collecte préalable d’informations doit être réalisée avec un maximum d’attention et d’imagination. En effet, la créativité d’un esprit curieux et perspicace peut permettre de découvrir des informations précieuses qui échapperaient sans cela. Bien entendu, les techniques et médias modernes sont d’une aide incomparable mais ne doivent pas alimenter une crédulité imprudente. Dans la circonstance envisagée, il convient de s’assurer de la validité des informations présentées.

Ne pas négliger de prendre des notes, même si elles paraissent inutiles ou très secondaires. Il arrive que des recoupements ou regroupements fassent apparaître des liens particulièrement signifiants. Il est souhaitable d’avoir l’esprit ouvert, comme « vide », pour se remplir de tout, y compris d’un petit détail qui peut être révélateur. Dans cette étape, vous n’êtes pas conférencier ; vous êtes enquêteur.

A un certain moment, vous « sentirez » (et non pas vous saurez) que les éléments nécessaires à la conclusion de votre enquête sont réunis. Il peut alors être utile de réaliser par écrit une synthèse de l’essentiel de ce qui sera traité, ainsi qu’une liste de mots-clés qui servira au moment de l’intervention.

Sur l’intervention :

Vous êtes prêt. Vous connaissez votre contenu et vous avez défini votre argumentation. Vous avez réfléchi aux différents supports que vous utiliserez (vidéos, schémas, tableau interactif …etc.). Et vous avez vérifié deux fois leur fonctionnement. Bien entendu vous aurez pris soin de vérifier le lieu afin qu’il soit dans les conditions appropriées pour votre intervention.

Veillez à ne pas lire des textes écrits présentés sur écran. Il est préférable d’en faire des schémas et de les commenter ; une lecture – sauf si vous êtes très expérimenté – dévitalise le propos. (Un entraînement pour savoir faire vivre un texte lu peut être utile).

Ce que vous devez réaliser pour réussir à transmettre votre message et vous-même, c’est  intéresser et séduire votre auditoire. Et là, se présente une importante difficulté : vous devez quitter votre sujet et vous-même pour vous concentrer sur lui ; sur eux.

La clé principale de la méthode proposée réside essentiellement sur ce point :

Consciemment ou non, vous désirez que l’on s’intéresse à vous.

Pour cela, vous disposez d’un moyen performant : c’est de vous intéresser vraiment  (et pas vrai-ment !) à l’autre, aux autres.

Pour vous y aider, vous le savez maintenant, l’autre, ou les autres, existe(nt) dans trois mondes : celui de la tête, celui du cœur, et celui du corps. Et il(s) existe(nt) aussi dans l’instant présent. Votre concentration sur votre auditoire et sur le moment de l’intervention vous permettra de préparer la partie « vous » de la technique (explicitée plus loin). Si vous vous sentez incertain, il peut être utile de noter une liste de mots relatifs à l’auditoire, pour cette introduction.

–         Ce qu’ils pensent probablement :

Mesdames, Messieurs, bonsoir ! Il est 20h30 et c’est après une journée de travail que vous avez choisi de participer à cette conférence. Votre esprit est peut être encore occupé de préoccupations professionnelles  ou personnelles ; cependant vous êtes là.

–         Ce qu’ils ressentent, probablement :

C’est peut-être la curiosité qui vous anime, ou le désir d’un moment de distraction, ou un intérêt particulier pour le sujet traité, ou même, pourquoi pas,  une passion que vous travaillez au quotidien,

–         Ce qu’ils éprouvent physiquement, probablement :

Vous aurez certainement remarqué que la température de cette salle est agréable et que les sièges sont confortables. Il y a donc les conditions souhaitables pour que vous viviez un moment de détente et de distraction, en même temps qu’un temps d’échanges constructifs.

Votre intervention, vous le verrez plus loin, comporte en introduction la partie « vous » (il est souhaitable de ne pas commencer directement par ‘’vous’’, cela peut paraître excessivement intrusif. Il suffit d’inverser verbe complément, ou commencer par un début neutre pour éviter cet inconvénient), la partie « moi », et synthèse du « moi » ensuite. Cependant si vous êtes en responsabilité de conférence, il convient de respecter trois étapes distinctes :

–         L’introduction (voir structure ci-dessous),

–         La partie ‘’échanges-débats’’ (dans cette partie il convient de reprendre en ‘’écoute authentique ‘’toutes objections, contestations ou résistances.)

Par exemple : 

« Je me sens embarrassé par votre suggestion ;  il faudrait se maîtriser tout le temps, c’est pas possible ! »

 – Oui, Il vous paraît peu crédible de se dicter ses comportements et d’être soi-même, vrai, naturel et spontané…..Mesdames et Messieurs cette réflexion est judicieuse. En effet,  une vie qui serait maîtrisée en permanence serait artificielle et donc ne serait pas une vie puisque ce qui la caractérise, c’est son aspect unique, indéterminable à chaque instant. La proposition concerne les instants qui requièrent une performance relationnelle, et uniquement ceux-là ; pour le reste, jouissons de la vie ! Simplement et naturellement ! Le but est donc d’élargir et multiplier ces moments de bien-être. »

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Charles De Gaulle, discours d’Alger .

Sur soi-même :

Il est utile juste avant votre intervention de faire quelques longues inspirations-expirations. L’inspiration peut être accompagnée de l’idée « je me remplis d’énergie positive », et l’expiration de l’idée « je me vide de l’énergie négative ».

« L’être est contenu et exprimé dans sa voix »

Ceci signifie que votre état d’être sera transmis dans votre intonation de voix. Bien entendu cette transmission est inconsciente, de part et d’autre. Elle n’en est pas moins réelle, effective, et ne peut être dissimulée. Il est donc impératif de vous mettre dans les meilleures dispositions possibles. Alors se pose la proportion dans laquelle nous sommes capables de gérer nos mal-êtres intellectuels, affectifs et physiques. L’expérience m’a montré que cette gestion est possible pour une part importante des mal-êtres (intellectuels, émotionnels et physiques). Cependant, ceci résulte d’un travail constant sur soi. L’ouvrage est sans cesse à remettre sur le métier. Une base essentielle réside dans votre relation avec vous-même. Celle-ci  ne doit pas être déterminée par vos paroles ni par vos actes –  Vous en êtes responsable bien sûr, (le paraître) -, mais plutôt par les véritables motivations et intentions. Je ne doute pas des vôtres ; alors, aimez-vous profondément, et acceptez-vous totalement. Ce message, inscrit dans votre esprit, rappelé et répété quelque fois avant votre intervention devrait vous aider. Et l’humilité et la modestie n’y sont pas compromises ; « Tout être humain a une égale valeur et importance potentielles par rapport à tout autre humain. »

 

« Consciemment ou non, vous êtes acteur » et en quasi permanence. Bien entendu cette affirmation qui conteste l’éventualité d’une véritable authenticité, peut vous choquer. Néanmoins, la réalisation de l’Être pur et absolument vrai me paraît illusoire dans l’existence terrestre. Par conséquent, je me propose plutôt : est-ce que je joue correctement et efficacement le rôle qui doit être le mien?

Puisque je suis sur scène, en conférence, en animation, ou en acte de formation, je suis acteur. Mon jeu doit être de grande qualité. Pour cela, il faut que je m’exprime en vérités (qui ne sont que les miennes) et que je serve en vérités (celles désirées et demandées par mon auditoire).

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Plaidoirie , Daumier.

Je dois introduire ici une notion complexe qui est celle de rétroaction structurante.

Dès notre naissance, nous apprenons les rapports directs qui se manifestent entre tons de voix, attitudes corporelles, gestes, expressions faciales et nature du regard – d’une part – et contenu verbal, d’autre part. Ceci nous apprend une des lois de causes-effets : la cause agit sur l’effet qui agit sur la cause. Ainsi, le choix des mots agit sur l’émotion qui agit sur le choix des mots. Par conséquent, si nous n’avons pas, ou peu, de pouvoir sur l’émotion, nous avons le pouvoir de choisir les mots, qui ont le pouvoir sur l’émotion. Il en résulte qu’il est très difficile de dire avec un ton agressif et colérique : «  Oui mon amour,  je t’aime et t’assure de toute ma tendresse ». Autant que de dire, d’une voix paisible et douce : « Tu es horrible, je te déteste ! ». Il en va de même pour les rétroactions sur les attitudes corporelles, les gestes, le regard. L’utilisation stratégique de ces rétroactions constitue un des outils de « l’excellence relationnelle ».

–         Mes paroles seront donc pertinentes par rapport au contenu et accompagnées et soutenues par l’intonation de voix appropriée, les attitudes corporelles, les gestes, les expressions faciales, et la circulation du regard que je déciderai.

Vous êtes conférencier, animateur, formateur, enseignant. Alors, vous avez une compétence seconde ; la première est d’être un bon acteur.

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– Démosthène s’exerçant à la parole –
Peinture de Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouÿ, réalisée en 1870

Mais, me direz-vous : je ne suis pas cela ! Et bien, si, vous l’êtes. Vous rencontrerez inévitablement des circonstances dans lesquelles vous serez convoqués à prendre ce rôle. Ce peut être à l’occasion d’une naissance, d’un mariage, d’un deuil, d’une activité associative, caritative, politique…etc.

Un rappel, à ce sujet : les moments les plus heureux de l’existence sont ceux dans lesquels nous pouvons être spontanés, parce que libres de toute contrainte, sans menace, en confiance parce que nous nous sentons acceptés, estimés et  non jugés. La méthode proposée a pour but véritable de ne plus être utile et d’obtenir tout cela de façon spontanée et naturelle. Mais pour atteindre le plus possible ce but, elle est très utile, bien qu’elle ne soit pas indispensable.

Si vous êtes formateur ou enseignant, et que vous organisez des travaux de sous-groupes, il est important d’en permettre une restitution. Bien sûr, vous veillerez à reprendre en écoute les objections ou résistances qui peuvent apparaître, mais il est très utile aussi de rechercher et exprimer une synthèse qui unisse les différents points de vue exprimés.

Et n’oubliez pas : souriez, souriez. Et plaisantez ; Mais avec précaution ; il convient de ne blesser personne.

La réussite passe par la rigueur d’application :

–          la partie ‘’vous’’,  ne doit pas comporter de je, j’, moi, mon, mes, m’.

–          La partie ‘’moi’’ ne doit pas comporter de vous, vos, votre, 

–          Il est préférable aussi d’éviter les ‘’on’’ et ‘’nous’’.

–          La synthèse est relative à la partie ‘’moi »’’.

Une conférence, une animation, une formation, une pièce de théâtre, et peut-être même une histoire d’amour, une vie, peuvent se résumer ainsi :

 « Bien commencer, bien vivre,  et bien finir.» 

« Que vos nuits soient peuplées de songes étranges et merveilleux

et que vos jours les gardent  et les poursuivent. »

Bien à vous, 

Christian Hyerlé.

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Contenu 3/6


CONTENU 3/6 – Le processus de résolution-négociation.

Avant-propos :

Bonjour à toutes et tous,

Avant de présenter le troisième outil de l’excellence relationnelle, il convient de vous donner une explication qui a été omise dans l’article 1/6.

Il s’agit du « concept de maison ».

Il propose, en représentation, que chacun d’entre nous serait construit comme une maison c’est-à-dire principalement : Les fondations, les murs, la toiture.

Les fondations en seraient les conditionnements (automatismes) acquis dans notre très longue (4 à 6 millions d’années) histoire tribale : dominer-posséder. La courte histoire civilisée (environ 5000 ans) a fait évoluer l’exercice de ces automatismes. Par exemple l’argent,  les savoirs,  les techniques, sont devenus des moyens de dominer-posséder. Cependant les excès de ces pulsions et comportements de domination-possession compromettent le bien-être avec les autres, avec soi-même et avec l’environnement.

Sur ces fondations, des murs sont construits. Ils peuvent se représenter comme les 12 barrages ; bien sûr, comme ils ne sont barrages qu’en zone fermée, il est possible de concevoir fenêtres et portes plus ou moins importantes et ouvertes. Les murs peuvent aussi se concevoir comme l’acquisition d’automatismes culturels, pour certains de réussites,  pour d’autres d’échecs.

Quant à la toiture, c’est l’article « l’éloge de l’autre » qui en présente l’hypothèse.

Il est supposé, un peu arbitrairement, que nous aurions connu le paradis. L’État de fœtus se caractérise par l’apesanteur, la satisfaction des besoins (sauf exceptions qui compromettent le  devenir) et la non-temporalité. Le bébé qui va naître dans la terreur totale des contractions, puis le cri de colère, puis les pleurs de tristesse,  inscrit alors l’appréhension de la perte du paradis. Elle deviendra plus tard l’appréhension de la perte d’amour, de considération, d’estime, importance, de valeur… Et de toutes les pertes, jusqu’à la dernière… Ainsi se justifie la protection des intempéries affectives par la pose de la toiture.

1 – CONTENU 3/6, le processus (P.R.6)

Le processus de négociation et de résolution s’applique à tous conflits latents ou ouverts,  médiations, toutes négociations,  toutes résolutions de problèmes ou d’opposition.

Avec l’écoute authentique (1/6) et l’expression efficace (2/6) le processus en 6 étapes complète un triptyque qui tient solidement sur ces trois bases :

–          ECOUTER,  (E.A.)

–          S’EXPRIMER, (E.E.)

–          RÉSOUDRE. (P.R.6)

2  – PRÉSENTATION GLOBALE.

L’efficacité du processus s’établit sur les deux jambes de l’Homme Relationnel : l’écoute authentique et l’expression efficace. C’est en effet par ces moyens que  pourront être identifiés les désirs,  besoins, aspirations – de part et d’autre – afin d’atteindre l’objectif du processus : la satisfaction mutuelle de besoins, ou : relations gagnants-gagnants.

Il base aussi son efficacité sur la prise en compte préalable des aspects subjectifs, avant les aspects objectifs et concrets. La réaction habituelle est de chercher immédiatement des solutions,  et il apparaît le plus souvent que ce sont sur les solutions qu’émergent les désaccords. D’ailleurs les besoins, dans  leur nature, ne peuvent s’opposer à d’autres besoins (à l’exception du besoin de dominer l’autre),  cependant même dans ce cas, c’est la solution adoptée, c’est-à-dire le pouvoir sur l’autre qui peut être discutée sur son efficacité pour la satisfaction des besoins.

Le démarche proposée implique donc une distinction rigoureuse et exprimée entre besoins et solutions.

3 – LES SIX ÉTAPES.

Etape 1 : Identification précise des besoins insatisfaits de part et d’autre.

Il pourrait paraître curieux  -ou inutile- de procéder à cette recherche,  cependant l’expérience montre que le plus souvent, nous ne sommes pas « au clair », au sujet  de nos besoins. Dans l’état d’insatisfaction,  il arrive que la passion domine et que l’esprit s’obscurcisse. A cela s’ajoute que les besoins sont souvent comme des « poupées gigognes ». L’un masque un autre,  qui masque un autre… Il arrive aussi que des réticences existent relativement à des besoins qui paraîtraient contestables en droit ou  moralement. C’est ce qui en est fait – c’est-à-dire la solution choisie –  qui peut être remise en question quand elle compromet la satisfaction de l’autre ou des autres. C’est pourquoi  le processus a pour objet la (les) solution(s) de satisfaction mutuelle. Cependant cette première étape, réalisée grâce à l’écoute (E.A.) et l’expression efficace (E.E.) doit être centrée sur l’identification des besoins, dans l’acceptation de leur existence. Ceci permettra de réduire les tensions, les passions, et ainsi ouvrir les esprits pour la seconde étape.

Etape 2 : expression de toutes solutions valables ou non.

Dans cette seconde étape -comme dans toutes- l’utilisation de l’écoute (E.A.) devra être privilégiée. Il s’agit de créativité, d’invention, et donc d’abandonner les solutions « toutes faites ». Et c’est logique puisque aucun événement, aucune situation,  ne se reproduisent de manière strictement identique

(cf. théorème d’incomplétude de Gödel, et inégalités de Bell).

Dans l’idéal, il faudrait convenir que chaque problème, chaque situation à résoudre, nécessite une solution originelle, à découvrir. Cependant cette disposition invite surtout à abandonner les solutions 1 et 2 des relations gagnants-perdants, et perdants-gagnants.

1 : je gagne, tu perds,

2 : tu gagnes, je perds.

Bien entendu, il est toujours possible, Dans l’application du processus de revenir à une étape précédente. Un besoin non identifié en 1 peut être pris en compte en 2.

Etape 3 : évaluation des solutions proposées.

Parmi d’autres possibles, les critères de faisabilité et d’efficacité peuvent être retenus. L’efficacité se détermine évidemment par rapport aux besoins qui ont été exprimés en 1.

S’agissant d’évaluation, il y a risque de percevoir  ces critères comme des critiques ou dévalorisations. Pour limiter ce risque, deux dispositions peuvent être engagées : objectiver par une notation, et faire évaluer par l’autre (le non-formé, ou subordonné hiérarchique).

Etape 4 : Choix, c’est-à-dire décisions.

Même si une influence positive peut être mise en œuvre, nous ne sommes jamais convaincus que par nous-mêmes. De plus, nous mettrons d’autant mieux et vite en œuvre une décision que nous avons pris nous-mêmes. C’est pourquoi les choix et décisions seront de préférence soumis au ‘’non-formé’’, ou subordonné hiérarchique.

Etape 5 : planning d’exécution.

Pour des problèmes importants à résoudre, ou pour la réalisation de vos projets, il est souhaitable de planifier, de définir des étapes de contrôle, afin d’assurer les réajustements nécessaires. Là aussi, les opinions et idées d’interlocuteurs seront privilégiées. Ils sont  d’ailleurs souvent ceux qui peuvent envisager sur la base de leurs compétences, l’ensemble de l’exécution.

Etape 6 : contrôle.

Bien évidemment la réalisation de cette étape ne peut s’effectuer qu’à l’issue de l’exécution. Pour qu’elle permette et maintienne la confiance mutuelle, elle doit être précise. C’est sur la base des besoins-problèmes-projets,  exprimés en étape 1, et leur satisfaction-résolution, que pourra s’établir la fiabilité globale du processus.

Déroulement des étapes :

(BIA = besoins insatisfaits de A, BIB= besoins insatisfaits de B,

R= résistances montantes de A et B)

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4 – LE PROCESSUS COMME MODE DE MANAGEMENT PARTICIPATIF.

Les systèmes de pouvoir, les organisations, les hiérarchies, les modes de fabrication, la communication globale, sont en pleine mutation. Il est de plus en plus difficile de faire fonctionner des individus en les obligeant dans l’insatisfaction et le mal-être. Comme développé précédemment, il est urgent de compenser les excès de domination-possession, par l’établissement d’une authentique coévolution. Au point de vue Management, et depuis une trentaine d’années, il est question de management participatif. Mais ceci n’est qu’une belle option théorique si elle  n’est pas établie sur une procédure précise et rigoureuse. Une culture d’entreprise pourrait se baser sur le processus, et plus largement sur  ‘’l’excellence relationnelle’’, pour l’établissement d’un véritable management participatif. Celui-ci prend en compte et stimule la motivation de tous et chacun, en plus d’assurer un progrès permanent dans la pratique de la coévolution.

Le pouvoir, solution 1, 2, 3 :

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5 – LE PROCESSUS COMME MÉTHODE PÉDAGOGIQUE.

Les cours magistraux seront probablement toujours nécessaires. Cependant, pour nombre de savoirs et savoir-faire, le processus est un outil remarquablement performant. Il permet également une importante évolution du savoir-être, et peut être proposé – dans la forme qui convient  – dès le début de la scolarité. Il est évidemment pertinent pour concevoir et mettre en oeuvre tous séminaires et modules de formation pour adultes.

6 – LE PROCESSUS EN GESTION SOCIÉTALE.

Ce n’est évidemment pas son objet principal. Cependant bon nombre de problèmes de société pourraient être plus vite et mieux résolus par sa mise en œuvre. Il est rappelé ici que le site ‘’corpus-humanitatis’’suggère une trans-formation par la diffusion de ‘’l’excellence relationnelle’’. La mutation que la situation actuelle requiert doit être choisie et décidée.

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7 – LE PROCESSUS EN GESTION ENVIRONNEMENTALE.

Les ressources limitées de notre planète impliquent une vraie remise en cause des interactions. Rappelons celle-ci :

– interactions avec les autres,

– interactions avec soi-même,

– interactions avec l’environnement et la vie.

C’est l’évolution de ces dernières qui est sans doute la plus importante. Ceci est souvent proposé dans les termes « développement durable ». Le processus et les propositions de ‘’l’excellence relationnelle’’ engagent plutôt la coévolution globale. Cependant les thèses sont proches et peuvent être concrétisées ensemble.

8 – LA PRÉSENTATION – PROPOSITION DU PROCESSUS.

Le plus souvent, il n’est pas nécessaire de présenter ou proposer  le processus. De petits problèmes ou difficultés peuvent être résolus sans cela. Il est possible aussi de le simplifier :

1 -identification, 2 -solutions,  3 – décisions.

Néanmoins pour d’importants problèmes ou projets, il est souhaitable de le proposer, de manière à obtenir un accord sur le respect des étapes. Dans ce cas il conviendra de le faire ‘’à la hauteur des oreilles qui écoutent’’, dans le langage adapté, et en prenant en compte âges, cultures, catégories socioprofessionnelles, etc.…

9 – LE  PROCESSUS, CHEMIN DE VIE, DE VÉRITÉS INDIVIDUELLES ET D’AUTHENTICITÉ RÉCIPROQUE.

Après l’écoute et l’expression cet article propose une démarche simple pour résoudre -ou au moins tenter de résoudre- toutes oppositions, quelle qu’elles soient. Il s’agit donc de réunir ce qui est – ou paraît – séparé. Il s’agit aussi de franchir les portes de la dualité, pour atteindre l’unité. Exprimé différemment, c’est une recherche d’harmonisation de l’interaction principe séparateur-principe unificateur, base de tout ce qui existe (cf. Albert Jacquard : à l’échelle de l’univers entier, rien n’existe hors la rencontre.)

 

10 – CONCLUSION.

L’excellence relationnelle, dans sa mise en œuvre globale est aussi une méthode de développement personnel, un chemin de réalisation de soi, et d’accomplissement.

Je forme le vœu, profond et sincère, que la lecture de cet article et des précédents vous soit agréable et profitable, et que ce modeste travail aide au développement de la fraternité universelle.

PROCHAIN ARTICLE : CAPTIVER UN AUDITOIRE/UN PUBLIC.

ânes sages

 

En guise de distraction, le dialogue un peu délirant qui suit vous est proposé.

Il est extrait du livre « du paraître à l’Être », Christian HYERLÉ.

Après Pirandello, mais avec la même veine paradoxale, espérons-le, nous retrouvons-nos deux participants, 0 et S, dans leur activité en formation.

Ils sont un peu embarrassés. Il leur a été proposé de construire et de présenter ensuite un dialogue complet de négociation …

S = subjectif

O = objectif

ben dis-donc, on n’est pas arrivé !

 

 

une négociation, ce peut-être un recrutement, il me semble intéressant de s’y entraîner.

 

ça me paraît pas marrant, j’ai déjà donné.

 

 

 

tu préfères une négociation commerciale •

pas forcément, mais ça me paraît difficile de faire ça en une heure.

 

 

 

il s’agit d’un exercice, je me sens pas obligé de réussir parfaitement.

tu te sens tranquille toi •

 

 

pour l’instant, je serai sans doute moins à l’aise pour présenter et jouer devant le groupe ce dialogue.

 

jouer, jouer … Ça, c’est une corvée, oui.

 

 

toi, tu ne le sens pas •

c’est plutôt que je trouve que ce n’est pas drôle, un travail quoi.

 

 

 

oui, t’as plutôt envie de te distraire  •

oui, m’amuser, oublier.

 

 

une négociation, ce n’est pas forcément commercial, j’aimerais aussi faire quelque chose de marrant, ou d’original.

 

oui, mais il a dit : négociation, le Monsieur.

 

 

c’est un mot qui me semble pouvoir s’appliquer à bien des choses.

ça c’est vrai, ça correspond à toutes les situations d’opposition d’enjeux.

 

 

à partir de ce qui a été vu, je propose de classer : les enjeux tête, les enjeux cœur, les enjeux matériels-corps.

 

pourquoi faire ?

 

 

c’est peut-être un moyen pour s’amuser et trouver une idée marrante.

t’y crois, toi •

 

 

…tiens, justement, en voilà une, les croyances !

houlà ! La barre est haute, là. Les croyances, les valeurs, c’est presque politique çà, il a dit que c’est le plus dur à régler.

 

 

 

oui probablement et puis c’est peut-être trop sérieux, ce n’est pas le but.

quoique, il me semble… J’ai une idée…le faire marrant, en substituant à autre chose…

 

 

tu penses à une fable, en quelque sorte •

Quelque chose comme ça.

 

 

Bon, allons-y, avec un peu de créativité…

 

 

…………………………

Alors c’est décidé !  La Sardine en Boite contre la Sardine Fraîche, sur les valeurs ? On y va !

(On ne le dit pas, mais ça pourrait être opposition droite-gauche…)

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SARDINE FRAÎCHE

SARDINE en BOÎTE

 

Dieu ! Ma chère ! Si votre parfum augure de votre goût, c’est sûr, pour les gastronomes, quel dégoût !!!

 

Fi ! Mon amie, vous voilà bien délicate •

 

 

ah, oui ! J’en crois mon Douarnenez, et mon Concarneau. Ma coque étanche, elle, séduit jusqu’à Cyrano.

 

peut-être, douce amie, pourtant, devant les agapes, le désir olfactif s’empare doucement des convives, autour de la grillade.

 

 

 

c’est tellement populaire ; moi on me mange à la tomate, aux olives et aux patates. Je peux toujours ainsi faire la belle.

 

vous êtes fière de conserver les traditions d’un passé révolu  •

 

 

tradition et sagesse sont proches cousines, si j’en crois mes goûteurs. Nombreux sont ceux qui, depuis mon millésime, me renvoient des fleurs

Humm…entre le filet et leur bouche, il ne me paraît aucun doute, le décès fait date.

 

 

Parlons-en, moi, je suis toujours là pour le dépannage, je peux être française, portugaise, et j’accompagne bien des voyages.

 

vous tenez à être présente partout •

 

 

des plus belles tables d’hôtes, aux plus modestes chantiers, je suis sans conteste la reine des métiers !

 

Holà ! Holà ! Cousine ! Devant cette envolée, je me sens toute remuée ; les écailles m’en tombent et je risque d’être absente du marché !

 

 

 

et bien, petite,… ainsi, la ménagère, mon amie, de votre cuisson fera l’économie…

 

Il vous importe peu que ma tête soit coupée, mon arête préservée et à d’autres faims (miaou…) réservées •

 

 

 

que me chantez- vous là ? Soucieuse d’une bonne gestion je me livre tout entière à une délicieuse consommation.

 

c’est d’une consommation populaire dont j’entends parler ; en ce qui me concerne, les délices   de mon corps sont réservés aux gens de qualité

 

 

voilà bien la marque d’un esprit étroit ! Dans ma variété, ma noble origine, et la constance de mon habillage, sur tous les fronts, ma qualité fait loi !

 

vous vous entez seule capable de satisfaire les plaisirs gustatifs de nos prédateurs •  

 

 

pas à ce point mon amie, mais devant votre verve, je suis prise de rancœur, et je crains d’en faire tourner le beurre ; Dieu m’en préserve !

 

ces préoccupations me sont inconnues, chacun voit ma taille, ma splendeur, ma fraîcheur, mon prix, et ne peut être déçu.

 

 

 

pouah ! Quelle hypocrisie ! De votre ventre, ne faites-vous point  hérésie ! De si jolies et douces mains que vous condamnez au dédain !

 

douce amie, vous êtes attachée à vos valeurs, vous trouvez pratique, variée et facile votre consommation, votre millésime vous honore, vous êtes de tous temps et de tous milieux •

 

 

Voilà ! Votre œil retrouve sa brillance, et vous permet juste reconnaissance •

moi, de ma fraîcheur, je suis fière, à la portée de toutes les bourses, je participe à la fête, et j’ai le plaisir d’y être présente dans mon état d’origine

 

 

et bien, ma chère,  les uns comme les autres, nous réjouissons. Votre fraîcheur saisonnière apporte originalité et variété, mon habillage assure constance et fidélité. Entre nous, point de concurrence, aux salades de l’été, harmonieusement, je serai  ajoutée…

…De vous manger  l’hiver, l’on pensera à moi l’été. Et des grillades, je conserve l’exclusivité !

 

contenu 2/6

L’EXPRESSION

« L’être dans la voie s’exprime par sa voix, plus que par ses mots.»

twitter : @moraleshabilis

Le précédent article vous a proposé la pratique d’une écoute performante. Prendre en compte l’autre dans son vécu, sa réalité et ses besoins, c’est lui permettre d’exister mieux et plus, autrement dit l’accompagner vers un « mieux-être » et un « plus-être ».

L’article de ce jour vous propose « l’expression efficace », pour prendre en compte votre vécu, votre réalité et vos besoins afin d’obtenir le « mieux-être » et le « plus-être » que vous souhaitez.

Pour l’expression, il est possible de clarifier, (sans réduire, là aussi) de la façon suivante : On s’exprime pour :

  • transmettre une information,
  • demander,
  • refuser, s’opposer,
  • apprécier.

L’observation montre que c’est dans la structure que réside l’insuffisance de qualité d’expression. Barrages et confusion s’accumulent. Il s’agit de les éviter : c’est l’objet de « l’expression efficace ».

Ex. négatif : « Tu me mets en colère, parce que tu ne ranges jamais ta chambre ! » « et rien ne change… » – (barrage : critiquer, juger + confusion).

Par conséquent, il s’agit d’adopter une structure d’expression différente, en se référant au système Tête-Cœur-Corps. Dans ce cas, le message est composé de trois parties :

1 – pensées, 2 – sentiments, 3 – besoins. (système T.C.C.)

Le début définit objectivement la situation car il est malaisé de commencer par le vrai sentiment ou le vrai besoin :

EX : Partie 1 : « tu ne ranges pas ta chambre,         > description objective        (tête)

        Partie 2 : je suis en colère,                                 > mon sentiment                 (cœur)

        Partie 3 : je n’ai plus de temps pour moi. »      > mes besoins insatisfaits (corps)

Ceci constitue les trois composantes d’un même message, appelé message 1-2-3, ou ‘’tu-je-je’’.

Si la partie 1 – description objective – est  difficile à exprimer, un début neutre conviendra :

« Pour cela…par rapport à ça… A ce sujet… justement… d’après moi… pour moi…etc. »

Pour éviter le « mécanisme de confusion », ne pas évoquer l’autre dans les parties 2 et 3. 

Cette structure est valide pour toutes les situations qui requièrent une haute qualité d’expression : 

  • Informer
  • Demander
  • S’opposer
  • Apprécier.

Ce sont bien entendu  les situations de confrontation qui sont les plus difficiles à gérer. Souvent, la passion domine, et la raison y perd. C’est pourquoi la construction de l’expression efficace peut aider dans la gestion des émotions. Néanmoins l’objection au sujet de la maîtrise du subjectif est fréquente. Pour y répondre, je propose la maîtrise de l’intonation de voix, citée en début d’article. Il me semble exister un automatisme interactif entre la voix et l’émotion. (L’oreille humaine en fonction analyse environ 50 fois par seconde l’intonation de voix qui lui parvient.)

Il convient d’indiquer ici que la véritable appropriation se démontre en étant capable de produire une expression efficace de confrontation, ET de la faire suivre ensuite d’une reprise en écoute authentique de la réaction de l’autre. Ceci ne peut se réaliser que si vous le décidez d’avance. Le choix vous appartient.

Il arrive aussi qu’il soit plus sage de reporter la gestion d’un conflit à un autre moment.

L’écoute attentive-active, dite ‘’Écoute Authentique’’, et l’expression efficace constituent les deux jambes de l’homme relationnel. Correctement équipé, il peut mieux s’engager sur son chemin et aller plus loin dans la co-naissance de lui-même, des autres et de son environnement.

Cette méthode constitue un moyen d’adaptation et d’anticipation supplémentaire, et non un modèle à adopter. C’est même le contraire : il s’agit d’une dé-modélisation de la vie subie pour mettre en œuvre une vie libre et choisie.

Comme pour toute méthode, l’objectif est de n’en avoir plus besoin.

Mise en pratique : 

Contexte : vendre une méthode de négociation

Dans les sketchs qui suivent, un formateur vend  la méthode. ‘’Négocier avec talent’’.

L’anticipation (préparation) et la mise en œuvre des outils permettent de faire émerger les aspirations, souhaits et besoins des partenaires. Sur cette base, la validité des solutions retenues pourra se vérifier. C’est le moyen de contrôle de la qualité de la négociation. (S.S.M. = solutions de satisfaction mutuelle)

MADAME, MONSIEUR,

Si jusqu’au siècle dernier, les compétences professionnelles requises s’établissaient sur des savoirs-faire, désormais, les choses sont bien différentes.

Vous le constatez probablement au quotidien, au delà des savoirs et savoir-faire, vous êtes sollicités de plus en plus dans vos capacités relationnelles et plus particulièrement dans votre compétence de négociateur.

Ici, il s’agit de savoir-être.

A partir d’une même situation, 3 sketchs vous sont soumis. Les 2 premiers veulent montrer comment certains  comportements automatiques peuvent conduire à échouer en négociation. Le troisième implique la mise en œuvre d’une méthode précise et rigoureuse, pour ‘’négocier avec talent’’.

Dans ces présentations, le formateur-consultant tente de vendre la méthode dont il est question ici.

MERCI DE VOTRE ATTENTION

 Dial besoins

 DIALOGUE 1dial 1long

 Un instant plus tard…

bilan 1

Madame, Monsieur,

Dans ce court échange, vous aurez remarqué la position dominante de l’acheteur. Le vendeur, vous l’avez constaté, réagit exclusivement par des arguments.

Il n’aboutit pas.

Vous pourriez considérer dans cette situation  qu’il y a un perdant dans l’échange.

Cependant, rien n’exclut que ce formateur propose effectivement un produit performant, et dans cette hypothèse, chacun des partenaires est perdant  

 

DIALOGUE 2dial 2 long

Quelques instants plus tard…

bilan 2

Madame, Monsieur,

Dans ce second dialogue, vous avez constaté l’inverse du précédent. Le consultant s’impose et reste enfermé dans la poursuite exclusive de ses enjeux.

Il n’aboutit pas et perd.

Cependant, là aussi, rien n’exclut la possibilité d’une formation de qualité.

A partir de ces deux échanges, l’hypothèse proposée est la suivante : le plus souvent, les relations dominant/dominé et dominé/dominant, aboutissent à des situations perdant/perdant 

 

DIALOGUE 3

dial 3long

 BILAN DU DIALOGUE 3

 Madame, Monsieur,

Dans ce troisième dialogue, vous avez constaté une prise en compte des aspirations et besoins de part et d’autre.

Ceci conduit à des solutions de satisfaction mutuelle, et établit une relation gagnant/gagnant.

Cependant, vous avez constaté aussi que ce dialogue est bien plus long que les précédents ; Et vous êtes soucieux de votre gestion du temps.

Une longue expérience d’audit a permis d’établir que ce sont les dialogues 1 et 2 qui génèrent les cascades de pertes de temps et d’énergie, et que pour aller vite, bien souvent, il est préférable d’agir posément, donc lentement.

Les sketchs que vous avez lus procèdent d’une démarche précise et rigoureuse.

Ils permettent cependant, non pas l’adoption d’un système, mais au contraire, l’ouverture à plus de liberté.

Nous négocions beaucoup ; consciemment et inconsciemment ; sur le plan intellectuel (croyances, principes, valeurs) ; le plan affectif (les émotions, les sentiments, la sensibilité) ; le plan physique  (les enjeux matériels).

Des études montrent que nous y passons presque tout notre temps éveillé, puisque nous négocions simultanément et sans cesse aussi, avec nous-mêmes.

 Ainsi pouvons-nous exprimer :

 ‘’ L’art de la négociation, c’est l’art de la vie’’

prochain article : le processus de résolution et négociation. (PR 6)

ânes sages

contenu 1/6

L’EXCELLENCE RELATIONNELLE

                  QUI ÉCOUTE QUI ? QUI PARLE A QUI ?

           mains bouche-oreille 2 

Il convient de considérer ce qui suit comme l’expression d’idées, de convictions et propositions qui ne peuvent être vérités absolues ou certitudes acquises, même si plusieurs milliers de stagiaires ont éprouvé positivement les moyens proposés.
Et la sincérité conduit à affirmer que même si j’ai conçu ces programmes et les ai transmis sur 27 ans, je ne peux prétendre faire la preuve constante de mon excellence relationnelle.
C’est un ouvrage à remettre sans cesse sur le métier. L’artisan qui y travaille voit bien ses erreurs, même et surtout s’il se réjouit de ses bons résultats.
_______________________

La fonction d’être 

« La fonction d’être d’un être, c’est d’être » (Henri LABORIT).

Il a pour fonction principale d’être et devenir le plus et le mieux qu’il peut être et devenir.
Pour cela, l’humain se caractérise d’abord par sa faculté particulière pour communiquer. C’est donc d’abord un être relationnel, c’est-à-dire en interactions avec lui-même, avec les autres et avec son environnement.
C’est la quantité et la qualité de ses interactions qui le déterminent dans son existence, son être, et son devenir. 

Comment est-on formé comme être relationnel ?  Généralement mal.

Les interactions humaines ont deux composantes : le langage verbal et le non verbal. Ce dernier est largement inconscient ; expressions du visage, attitudes corporelles, mouvements des membres inférieurs et supérieurs, inclinaison de tête, odeurs corporelles et leurs variations, pulsations de l’iris dans l’œil, et surtout intonation de voix. des études ont montré que le contenu verbal ne compterait que pour environ 10%. Cependant il existe une synchronisation inconsciente elle aussi, entre le contenu verbal et le non verbal. Ainsi se présente l’opportunité de gestion stratégique par le verbal.

Même si l’amour parental et l’éducation constituent des bases valides pour cela, le « formatage » comporte aussi des automatismes comportementaux d’échecs.

De plus, une formation au développement des qualités relationnelles – hormis des règles élémentaires de politesse – ne figure pas pour le moment, dans les référentiels de l’éducation nationale.
L’histoire de l’humanité témoigne aussi de pulsions de domination et possession qui établissent des relations gagnants/perdants (dominants/dominés), qui aboutissent le plus souvent à des situations perdants-perdants.
Il serait possible de considérer cela comme tout à fait légitime puisque répondant à l’aspiration de chacun à satisfaire ses désirs et besoins. Cependant, ces comportements constituent des solutions ou tentatives de solutions qui méritent d’être évaluées dans leur efficacité, et les conséquences qu’elles engagent ; étant entendu qu’il est nécessaire de distinguer les désirs et besoins, d’une part et les solutions mises en œuvre d’autre part.

(Ceci doit être relativisé si l’on considère que certains peuvent avoir comme besoin réel le fait de dominer les autres.)

plus moins

Schémas qui en résulte 

OF

 *(M.O.I. = Modèle Obligé Individuel)

 TCC

05-dominance-soumission

 MANQUE D’ÊTRE – BIEN-ÊTRE

Nous existons donc simultanément dans trois univers, avec trois intelligences, et comme indiqué précédemment, trois types de désirs et besoins :
– ceux qui s’attachent aux idées (tête)
– ceux qui correspondent aux sentiments (cœur)
– l’ensemble des besoins physiques et matériels (corps)
Le système nerveux central est aux commandes, bien sûr ; il s’agit par ces schémas et représentations de faciliter la compréhension de nos mécanismes comportementaux et relationnels.
Parmi ceux-ci, dans la structure du langage figurent des automatismes qui compromettent la qualité de la relation.

Le plus fréquent (‘’mécanisme de confusion’’), peut se résumer de la manière suivante :
– parler de soi quand il s’agit de l’autre,
– parler de l’autre quand il s’agit de soi,
– faire la confusion entre l’autre et soi.

EX : avez-vous compris ce que j’ai dit ?
Au lieu de : me suis-je fait comprendre ?
           Ou : ai-je été clair ?
           Ou : me suis-je exprimé correctement ?

EX : je ne suis pas d’accord avec toi.
Au lieu de : j’ai un autre point de vue.
          Ou : je ne fais pas la même analyse.

EX : je veux que tu me respectes.
Au lieu de : j’ai besoin d’être respecté.
           Ou : je peux dialoguer s’il y a respect mutuel.

Ce mécanisme se décline en douze automatismes qui constituent des freins ou « barrages » pour une bonne communication :

Les Barrages :
Ils sont acquis dans l’enfance, par l’éducation (mimétisme), et deviennent des conditionnements réflexes donc inconscients.
Ils ne sont barrages que relativement à la « zone fermée ».

• HUMILIER
• JUGER, CRITIQUER
• MENACER
• ORDONNER
• DIAGNOSTIQUER
• DEVIER, IRONISER, GENERALISER
• ARGUMENTER, SE JUSTIFIER
• MORALISER
• CONSEILLER
• SOLUTIONNER
• QUESTIONNER
• APPROUVER, CONSOLER, FLATTER, RASSURER

Ils manifestent les deux caractéristiques d’une communication inefficace :

• La dévalorisation
La confusion (parler de l’autre quand il s’agit de soi, parler de soi quand il s’agit de l’autre, et mélanger)

Les concepts précédents proposent aussi que ça ne soit pas le potentiel respectif des trois instances (tête-cœur-corps) qui déterminent efficacité et bien-être, mais plutôt la somme et la nature des interactions entre elles.
Lorsque les pensées, sentiments, paroles et actes entrent en accord une véritable intégrité se manifeste du point de vue des valeurs
L’observation permet aussi de suggérer qu’un être humain qui se sent bien avec lui-même est naturellement ouvert et performant.

Tableau global des situations relationnelles :

03-tableauglobal

 

A priori considérées comme infiniment complexes, les interactions constituent des moyens pour chaque individu de tenter la satisfaction de ses désirs et besoins, ainsi que pour s’assurer d’exister et d’être.
Pour simplifier sans réduire, il est retenu que pour l’essentiel sont engagées trois interactions principales :
– écouter,
– s’exprimer,
– résoudre.
Et trois interactions secondaires :
– écrire pour être lu et retenu,
– captiver un auditoire,
– apprécier sans flatter.
La sélection de ces 6 interactions est le résultat d’une observation qui les établit comme déterminantes pour les réussites relationnelles.

Les outils :
S’il est convenu ce qui précède, il devient facile de déterminer ce que peuvent être des interactions performantes :
– pour l’écoute : permettre que l’autre exprime ses véritables pensées, sentiments et besoins ;
– pour l’expression : à l’identique, que j’exprime mes véritables pensées, sentiments et besoins ;
– pour la résolution et négociation : adopter une petite stratégie en 6 étapes pour parvenir à des « solutions de satisfaction mutuelle de besoins » dans la prise en compte de ceux-ci.

Puisque apparaît ici l’éventualité de l’authenticité, il est souhaitable de nuancer ces dispositions par la civilité, la politesse, la réserve ou la pudeur, qui conduisent à mesurer l’authenticité par le respect de soi et de l’autre.

Bien qu’une part importante de la complexité de l’être relationnel soit clarifiée, il convient de préciser et simplifier ces trois interactions principales :
Ainsi l’écoute comporte 2 phases successives nettement différentes :
– en phase 1, le temps passif-attentif de l’écoute ; c’est l’autre qui parle. Apparemment facile, c’est en fait la phase la plus exigeante ; en effet elle consiste « à se mettre de côté », « se séparer » de ses propres idées, sentiments, besoins. En fait, se rendre absent à soi pour être présent à l’autre.
– En phase 2, l’écoute propose de restituer à l’autre, avec d’autres mots que les siens, ce qu’il a manifesté :
– D’abord : s’il est manifeste et intense, son sentiment (s’il n’est pas manifeste, pas de restitution du sentiment)
– Ensuite : sa réalité, avec d’autres mots que les siens et l’intonation de voix d’un constat restitué, comme s’il y avait un point :   , à la fin d’une phrase écrite, et non un point d’interrogation : ?, puisque la question peut faire barrage pour une personne fermée.

Sentiment et réalité sont évidemment liés dans une même expression.

EX : expression du problème : « depuis qu’elle est partie ça va pas. »
Réponse en écoute : « elle te manque   »
                           Ou : « tu te sens désemparé  »
                           Ou : « tu ne parviens pas à t’y faire  »
                           Ou : « tu te sens seul   »

Ainsi l’écoute constitue pour l’autre un moyen de se réentendre, et par cela, de se reconstituer dans son être.
Dans une recherche plus affirmée de développement personnel, elle permet à l’autre d’aller de plus en plus authentiquement et profondément à la rencontre de lui-même.

Dans cet article, il est considéré qu’à la racine des besoins résident la quête de l’être et la fonction d’être par la permanence (refus de la mort) et de la certitude (illusion de Vérité absolue). Ainsi tous problèmes peuvent se résumer à un manque d’être et une recherche de vérité absolue. C’est pourquoi l’écoute consiste à ‘’faire être l’autre’’, et l’accompagner dans la rencontre avec lui-même.

Comme il est possible que vous vous engagiez dans quelques tentatives, il est utile d’indiquer quelques précautions :

– l’écoute est un moyen puissant, il est souhaitable de l’employer avec précaution. Ne pas envahir abusivement « la maison de l’autre ».

– Elle ne peut être qu’une courte expression ; si elle se prolonge, elle est retour chez soi par le barrage « diagnostic ».

– Presque aucune situation ne requiert plusieurs écoute successives ; en effet l’efficacité d’une seule est le plus souvent suffisante.

– Il est bon de faire précéder la restitution d’un petit début neutre ex:  selon toi, d’après toi, dans cette situation, pour toi, par rapport à ça, à ce moment, sur l’instant, etc… Cette astuce vous permettra aussi d’être « plus naturel ». (Dans le cas ou l’émotion négative est intense et manifeste, commencer par restituer le sentiment).

Comme déjà expliqué dans les articles précédents, les relations qui s’établissent souvent en gagnant/perdant (supérieur-inférieur) aboutissent à terme à des situations perdant/perdant. L’objectif est bien entendu de réaliser des relations gagnant/gagnant Vous disposez ci-dessous d’un dialogue qui présente les trois hypothèses. Dans la situation imaginée une personne a sollicité un entretien d’orientation avec un consultant.

 3 dialogues

– A : perdant    /B : gagnant,

– A : gagnant   /B : perdant,

– A : gagnant   /B : gagnant.

dial 1 art 7

 dial 2 corr art 7

 dial 3 art 7

 

main FS2

oreille2

 

 

 

1-4 eme -2 001

Dans le cours d’une formation ou pour des entretiens prévus dans la vie réelle, il est possible de lister d’avance les besoins de part et d’autre. Ceci constitue une première étape pour atteindre la ou les 

 

.Dans le dialogue précédent :

CLIENTE

 Solution,

Orientation,

Aide à  la décision,

Confiance,

Moyens,

Soutien,

Résultats concrets,

Rapidité,

Cohérence,

Emulation,

Valorisation,

Réseau,

Sécurité.

 (Prochain article ‘’l’expression efficace’’)                                                                                  

 

 

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Introduction à « l’excellence relationnelle »

L’EXCELLENCE RELATIONNELLE ©

Préalable au cursus d’épanouissement personnel approfondi,

 

main tendue

« Tu n’es pas seul…Tu n’as jamais été seul…
Tu ne seras jamais seul…
Tu es né(e) avec un(e) autre plus grand(e) que toi,
qui t’espère, et qui t’attend. »

1 Introduction,
1.1 Humanisme d’aujourd’hui :

En complément de l’analyse transactionnelle et de la programmation neurolinguistique, à un niveau supérieur de concrétisations, l’Excellence Relationnelle© pose les bases d’une véritable « éthique du management. »
L’être est centre et source de sa réalisation.

1.2 Trois compétences indissociables de la démarche globale :

 Faire être,
 Etre soi-même,
 Etre ensemble.

1.3 L’approche systémique comme base:

L’approche systémique appliquée aux théories et méthodes existantes (AT, PNL, bases classiques, école de Palo-alto ………) a permis de mettre au point et d’expérimenter un programme simple et performant d’amélioration des capacités relationnelles et d’épanouissement personnel.

« TOUT EST SYSTEME… »

… hiérarchiquement organisé en sous-systèmes et sur-systèmes et caractérisé par des interactions* internes et externes. Tout système a ses fonctions, la principale étant d’assurer sa survie.

Le fonctionnement systémique :

1. La quantité et la qualité des interactions internes d’un système déterminent la quantité et la qualité de ses interactions externes. Celui-ci est considéré en bon fonctionnement quand il sert correctement sa finalité. Il est en dysfonctionnement quand les énergies sont dispersées ou se réduisent.
2. Il y a interdépendance globale des systèmes (rien n’est isolé, tout est relié à tout)
3. Tout système a ses sur-systèmes et sous-systèmes.

Cette ‘’façon de raisonner’’ procède du postulat que les relations interpersonnelles sont des interactions*, qu’on examine sans (re)mettre en cause les personnes et dans le respect de l’individualité.

*Interactions = boucles de rétroactions positives ou négatives.
Les relations interpersonnelles : compétences de base et capacités relationnelles

• Écouter,
• S’exprimer,
• Négocier et résoudre.

• Écrire pour être lu et retenu,
• Captiver un auditoire, un public,
• Apprécier sans flatter.

L’attention portée au groupe, le respect de l’autre et de soi-même est source de progrès individuel et collectif.

Ces postulats pris en compte et dans le total respect de la personne humaine, il est proposé, sans que cela soit réducteur, que chacune, chacun, est système composé de trois sous systèmes :

organes :              fonctions  :         effets :
Tête,                      penser,                 Logique, calcul, connaissances, savoirs, 
Cœur,                    ressentir,              sensibilité, émotions, sentiments
Corps,                   agir,                       Actes et monde physique

(+ Hémisphères droit et gauche du cerveau, non pris en compte ici.)

2 Les six ‘’outils’’ de l’Excellence Relationnelle©

2.1 L’écoute authentique,
Pour :
 Faire chuter l’agressivité, les résistances,
 Aider sans prendre en charge,
 Vérifier la compréhension d’une information, d’une consigne,
 Déléguer efficacement
L’expérience montre aussi que la qualité d’écoute est proportionnelle à l’influence personnelle.

2.2 L’expression efficace,
Pour :
 Faire passer vos messages clairement et efficacement en toutes circonstances,
 Confronter sans risque,
 Persuader sans pression
 Vous affirmer sans abaisser l’autre.
Relation avec soi-même avant d’être une relation avec l’autre, cette forme d’expression est aussi un outil dans la découverte et l’affirmation de soi.

2.3 L’opposition-négociation,
Pour :
 Mettre en œuvre un processus simple en 6 étapes susceptible de résoudre toutes situations d’oppositions,
 Pour négocier gagnant-gagnant.
Plus qu’une simple technique, le processus et la méthode globale proposent de transformer des pulsions et comportements de compétition-domination, en démarche de coévolution.

2.4 Écrire pour être lu et retenu,
Pour :
 Réaliser rapidement et facilement tous vos courriers,
 Vous assurer la lecture de vos correspondants, ainsi que de l’intérêt qu’ils vous porteront.
Cette approche convient à tous les types d’échanges et vise à unifier les points de vue sans éluder l’objet du message.

2.5 Captiver un auditoire, un public,
 Pour obtenir l’attention maximum en groupe ou en public, à n’importe quel instant.
Cette structure d’expression peut être employée à tous moments pour recentrer votre auditoire, sans faire pression, et ceci quelque soit l’objet de la réunion.

2.6 Apprécier sans flatter,
Pour :
 Enrichir vos relations positives,
 Motiver à tous instants,
 Maintenir et développer la sympathie et l’estime pour vous.
Cette structure d’expression, en dehors du système récompense-punition, constitue l’outil principal d’une stratégie de motivation individuelle et collective.

3 Le développement des qualités relationnelles par l’Excellence Relationnelle©

« Devenir plus et agir sans imposer ni subir »

Alors que les évolutions technologiques et la mondialisation placent les entreprises en situation de compétitivité permanente, les évolutions sociales et économiques bouleversent les organisations, les territoires de compétences et de responsabilités.
La totalité du potentiel de l’entreprise est sollicitée, c’est à dire le maximum du potentiel de chacun.
Dans le passé, les savoirs-connaissances et les savoir-faire étaient requis contre rémunération. Désormais, l’adaptabilité, les polyvalences, l’initiative, l’imagination, la réactivité, l’esprit d’équipe et en fait l’intelligence, la sensibilité et l’excellence relationnelle sont nécessaires pour la survie et le développement de chaque entreprise et de chaque individu.
Si nous nous attachons à prévoir notre emploi de temps, définir nos projets individuels et collectifs, nous sommes relativement désarmés dans nos relations interpersonnelles.

Le cursus « l’excellence relationnelle » vous permettra de développer votre capacité d’influence constructive, en plus d’être une méthode efficace et concrète d’épanouissement personnel. Importante et durable plus-value pour l’entreprise, il s’appuie sur le bien-être individuel, qui résulte de la motivation.

4 Objectifs pédagogiques : S’approprier une méthode relationnelle globale.

Ce cursus s’effectue à deux niveaux :

1. Explicite et objectif :
Acquisition d’une méthode relationnelle performante par des « outils ».

Moi >-(interactions)-< l’autre, les autres.

(+ L’environnement).

2. Implicite et subjectif :
Chemin d’accomplissement :
Moi >-(interactions)-< moi.

A l’issue du cursus, les participants auront :

• Établi leur « point fixe de bien-être »,
• Mis en œuvre six « outils » relationnels performants pour la transmission du bien-être,
• Compris la rétroactivité des outils qui leur permettra d’améliorer leurs habitudes,
• Acquis la capacité de réduire immédiatement les résistances en situation de conflits et d’opposition,
• Développé la confiance en soi,
• Appris à s’affirmer plus et mieux,
• Amélioré leurs performances lors de négociation, de prise de parole en public, de conduite de réunion et de médiation,
• Abordé efficacement les situations d’ entretiens d’aide et d’évaluation,
• Acquis les outils de base pour un projet d’établissement comme démarche stratégique de motivation individuelle et collective.

Véritable training d’épanouissement personnel, l’Excellence Relationnelle© assure aussi votre évolution professionnelle.
(Prochain article : contenu N° 1 de l’E.R.: Écouter)

l’éloge de l’autre

 

‘’L’ÉLOGE DE L’AUTRE’’, suivi de 

« LA CHARITÉ »

     c-h1                                                

Ces 5 petits paragraphes vous proposent une réflexion sur notre être d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

(Sujet imposé, concours de poésie de la ville de Lyon – 2008 –)

Fœtus …
C’est du fonds d’un océan de ténèbres et de silence que nous émergeons. Dans l’inconscience, hors du temps et de l’espace, nous avons été le UN, le Tout, le fœtus en fusion dans le ventre maternel, cet ‘’Autre’’ premier et inconnu.
Big-bang …
Dans la paix, la sérénité, le calme, à peine atteint par le bruit de fonds de l’univers extérieur, s’est produit un premier chaos sismique, un cataclysme infernal. De contractions en poussées terrifiantes, j’ai été projeté dans la lumière, le bruit, le froid et l’air qui a forcé impitoyablement mes poumons. Après mon cri de colère, mes pleurs désespérés ont dit ma perte du paradis perdu. J’étais UN, je suis né AUTRE.
Expansion…
Bercé sur le ventre maternel, cet Autre premier, rassuré par sa voix, réchauffé à son contact, calmé par sa douceur, j’ai établi dans mes sens mes émotions naissantes et dans l’obscurité de mon inconscience, la quête du paradis perdu : Amour total, infini, inconditionnel et éternel. Mais le temps et l’espace me sont devenus mesures, limites et finitude. En échange, le langage et la conscience me seront donnés.
Toi et moi …
Par l’autre je suis né, par les autres je me construits et je deviens. Avec les autres, je poursuis ma quête. Il y a cet autre si semblable et si différent, d’un autre sexe. Et ceux-ci, d’une autre génération, si proches et si étrangers. Et celui-ci, d’une autre couleur, d’une autre race, d’une autre culture. Et ces autres encore, qui m’ont précédés depuis des milliers d’années, disparus, et toujours présents. Il y a aussi toutes choses qui me sont extérieures, qui me sont autres ; cet arbre, cette fleur, ce tableau de maître, cette musique et cette nature si belle et si généreuse.

Jeux du ‘’je’’…
Et de tous ces Autres, accompagnateurs présents en moi, j’ai fait l’autre de moi, altérité fondatrice qui me fait être et accoucher sans cesse de moi-même, toujours reconstruit et renouvelé par ma relation à l’Autre, aux Autres, et à moi-même. C’est ainsi que la douleur de l’Autre est mienne, que sa joie m’est offerte en partage, que la destruction de mon environnement est ma destruction ; que sa beauté m’attire et m’invite à être l’arbre, l’air, le fruit, la fleur…
Et découvrir dans la quête du paradis perdu que cette diversité de tant d’autres est en moi, et qu’ainsi je me rapproche du UN, ‘’Corpus Humanitatis’’ qui m’apprends que sans l’Autre, je ne suis rien.

Situer l’autre… Si tu hais l’autre…Si tuer l’autre… Si tu es l’autre ?
Mais si tu es je suis… si tu es je suis… si tu es je suis… Alors, Nous sommes.

Christian H, le 16 avril 2008,

autrui

 

‘’LA CHARITÉ’’

 images (1)

1 – Étymologie,
2 – Authenticité du don,
3 – donner quoi ?

Dans les trois vertus théologales (foi, espérance, charité), la charité se distingue par une pratique concrète, et même s’il est évoqué d’un individu qu’il a une ‘’âme charitable’’, c’est bien dans l’acte du don que cette vertu est en œuvre.
– un des sens étymologique premier est : ‘’CHARERE’’, qui signifie : donner. Cependant, de cette origine découlera : charisme, qui suggère une influence sur les autres, et quoique un chef de guerre peut avoir du charisme, mère THERESA aussi.
– Authenticité du don,
Retenant l’acte du don, il convient d’en mesurer la gratuité. L’Évangile nous dit :’’ Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement’’ De ce point de vue, la charité, qui y tend, se distingue de la bienfaisance, celle-ci implique une mesure de ce qui est ou n’est pas ‘’bien fait’’.
Les moines ‘’OBLATS’’ s’étaient donné comme vocation le don absolument gratuit. Ils ont disparus. Il en reste l’adjectif ‘’oblatif’’, qui signifie sans retour, sans condition et sans récompense. On peut en déduire que l’être humain, dans sa nature imparfaite ne peut accéder au don totalement gratuit. Ne trouvons nous pas toujours dans le don notre auto- récompense ?
A moins de croire à un principe créateur de l’univers, de la nature et de la vie donnés sans condition de retour. Il semble donc qu’une charité véritable, authentique, ne soit possible qu’à ce Principe. Plus encore, dans la chrétienté, n’a-t-il pas envoyé son fils pour nous donner le PAR-DON.

– Donner quoi, à qui, comment et quand ?

De tous les biens, le plus précieux qu’un être humain possède et peut donner, il en est un dont il ne distingue la valeur qu’à l’approche de l’hiver de sa vie : c’est tout simplement le temps ; Donner de son temps c’est donner de sa vie. Donner sa vie pour l’autre n’est -t-il pas le don suprême en ce monde ? Et donner de son temps à l’autre, c’est lui donner à être, invitation divine, invitation à élever l’autre, à l’aider à grandir, dans son être d’abord, vers l’Etre ensuite, au service de l’Etre enfin. Une observation :

– Quand on a le temps, on ne prend pas le temps,
– Quand on a plus le temps, on prend le temps.
Ces concepts et ces propositions peuvent se décliner en trois orientations pour une pratique de la charité :
– donner à l’esprit de l’autre : transmettre la connaissance,
– donner la compassion à l’autre : la fraternité, l’amour,
– donner matériellement à l’autre : s’il a besoin, s’il demande, et qu’il ne peut obtenir par lui-même.
J’ai néanmoins le sentiment de m’enrichir plus de ce que je donne que de ce je prends ou obtiens. Peut-être parce que je deviens riche de ce que je suis et que je suis pauvre de ce que j’ai.
‘’UN HOMME POSSÉDERAIT-IL TOUS LES BIENS DE CE MONDE, SANS LA CHARITÉ IL N’EST RIEN ».

main FS2

« Un docteur de la loi se leva et dit à Jésus, pour l’éprouver : Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Jésus lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ? Il répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. Tu as bien répondu, lui dit Jésus ; fais cela et tu vivras. Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? Jésus reprit la parole et dit : Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s’en allèrent, le laissant à demi mort. Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre. Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l’ayant vu, passa outre. Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu’il le vit. Il s’approcha et banda ses plaies en y versant de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l’hôte, et dit : Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? C’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui, répondit le docteur de la loi. Et Jésus lui dit : Va, et toi, fais de même ».

(Saint Luc 10, 25-37)

c-h 4

 

 (prochain article le 21 mai : introduction à « l’excellence relationnelle ».)

 

 

 

Action créatrice de la parole

 image du bing-bang :   big-bang

 

‘’L’action créatrice de la parole dans le prologue de Jean’’

(ou : l’action créatrice, universelle, du lien) 

Il y a dans l’histoire de l’humanité des textes dont les dimensions épique, poétique et exceptionnelle les établissent comme œuvres mythiques et sacrées.

C’est le cas du ‘’prologue de Jean’’ comme du ‘’cantique des cantiques’’, du ‘’sermon sur la montagne’’ dans la bible et cela existe aussi dans les autres livres traditionnels des principales religions.

Ces textes sacrés produisent spontanément en la plupart d’entre nous une attitude respectueuse, mêlée de crainte et de vénération, comme s’ils étaient intouchables.

Sans doute parce qu’ils se reçoivent (en innocence), et que des tentatives d’explication risqueraient d’en trahir et réduire le sens.

Il semble que ce choix  serait au-delà de la prétention ou de l’orgueil, au delà de la transgression, et qu’il serait peut-être de l’ordre du sacrilège.

C’est donc avec prudence et réserve que j’évoque ici le prologue de Jean.

Néanmoins avec humilité tentée, si ce n’est démontrée, je choisis d’aborder ce sujet, en 7 thèmes répartis en 4 exposés :

A                     1 – introduction et relecture,

                        2 – étymologie,                    

T                     3 – corrélations en sémantique et biologie,

                        4 – corrélations avec le tétragramme et la géométrie,

G                     5 – interprétations philosophiques

                        6 –      ‘’       ‘’        ontologique,

C                     7 – conclusion.

A

1-      introduction et relecture :

Les thèmes qui précèdent suggèrent une complexité qui pourrait paraître rébarbative ou obscure, cependant, j’ai tenté d’exprimer tout cela avec un maximum de simplicité et de modestie, qui me semblent être les indices d’une véritable compréhension.

D’ailleurs, j’exprime ces propositions de réflexions dans l’assurance qu’elles n’ont aucune valeur particulière sinon celle qu’on peut accorder à quelqu’un qui dispose d’un temps et d’un lieu d’expression… Avec la conscience que l’ignorance est dans la connaissance, et la connaissance dans l’ignorance.

A moins, bien sûr, d’être assuré de ‘’l’action créatrice de la parole’’ ;

Quoique ma conviction soit plus établie dans le fait qu’il n’existe pas de savoir absolu, donc ni certitude, ni permanence.

Il convient pour cet article de présenter le prologue ; je le fais en le distinguant arbitrairement en 4 parties :

Dieu le verbe :

Au commencement était le verbe, la parole de Dieu, et le verbe était auprès de Dieu, et le verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s’est fait, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.

 Jean le messager :

Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.

 Le verbe-lumière :

Le verbe était la vraie lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, lui par qui le monde s’était fait, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu.

 Le verbe-créateur :

Mais tout ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.

 Pour information, il existe différentes traductions du prologue. Le sens n’en semble pas altéré. Il rappelle ce qui serait la première parole divine : ‘’ que la lumière soit !’’ Et son résultat en action : ‘’et la lumière fut’’.

C’est ainsi que s’engage l’acte géniteur initial duquel naîtra toute création.

 Verbe et lumière sont donc confondus dans le prologue.

 2 – étymologie :

 Du point de vue étymologique, le logos, racine du mot, présente plusieurs définitions : il serait le langage parlé, mais aussi la pensée, la conscience, l’esprit voire l’âme et même le divin. Le préfixe indique clairement : ce qui était avant ou devant, ou devant advenir.

T

3 : Corrélations en sémantique et biologie : 

‘’ L’action créatrice de la parole’’  dont il est question ici justifie de proposer une définition de la parole : Il s’agit d’une suite de sons différents interrompus en pointillé par des silences, et qui produisent et  transmettent des informations.

 En effet, même si ceci ne nous apparaît pas d’évidence, des sons ininterrompus ne pourraient prendre signification d’un langage. Il y faut ces interruptions de silence pour constituer un langage articulé.

 Cependant il présente deux composantes :

–          L’une procède de la dimension physique ; un organe produit un bruit qui nécessite le vecteur qui est l’air, pour se transformer en son. (dans le vide absolu, pas de son, excepté le bruit de fonds de l’univers sur lequel je reviendrai ; d’ailleurs le vide absolu est une vue de l’esprit, voir bibl.).

–          L’autre réside dans les conventions au sujet du sens de ces sons selon une structuration dénommée langage. Et tout ce qui existe est langage ; Il n’y de représentation que nommable et exprimable.

 C’est pourquoi la parole suggère d’être abordée aussi à partir de 4 disciplines :

–          la biologie,

–          la sémantique,

–          la géométrie,

–          la philosophie. 

Du point de vue biologique, il est constaté que les bases de notre code génétique sont au nombre de 4 : l’Adénine, Guanine, Thymine, Cytosine.

Avec les acides aminés (20), elles permettent l’existence de 6 milliards et demi d’êtres humains, qui sont autant de gros livres différents constituant l’immense bibliothèque qu’est l’humanité.

Comme le langage, c’est-à-dire la parole, le code génétique est un système d’information.

Hors, il est surprenant de constater que sa structuration est similaire au langage. (Voir bibl.) Les structurations de l’un – le langage- et de l’autre – le code génétique – montrent une  hiérarchie similaire des significations ;

Successivement, pour le langage : la lettre, puis le  mot, puis l’espace, puis la phrase, le paragraphe … tout ceci n’est que moindre trahison du réel puisque toujours représentations individuelles…

Pour l’A.D.N. : le gène, puis l’intron, puis l’exon, puis le triplet, puis la base azotée…

Il est remarquable par exemple qu’on puisse retrouver dans l’A.D.N. l’équivalent de la majuscule, du point final, du point virgule, de l’ouverture et fermeture de parenthèses…

Pour tous ces éléments, il y a identification et connaissance de leurs significations.

Cependant, le langage comme l’A.D.N. implique l’existence d’un sens et d’un contenu global… inconnu. Nous connaissons  les briques, le mur, mais pas l’édifice entier. 

Ce contenu est peut-être message originel et finalité (ou transcendance).

Il connait successivement pour le langage, comme pour l’A.D.N., des déperditions et améliorations de l’information transmise.

Néanmoins, la courbe moyenne témoigne d’un progrès qui se traduit en quantité et variétés des informations transmises. En synthèse partielle, il y aurait action créatrice de la parole dont l’origine, le contenu véritable et la finalité nous échappe.

Comme il y a un code génétique qui contient un programme dont la finalité nous échappe aussi. Il est cependant désormais établi qu’un projet  existe et qu’il est en action. Il y a un programme, c’est sûr ; y a-t-il  un programmeur ?

 Ce que nous pouvons supposer à ce sujet, c’est qu’il a permis ou ordonné l’évolution de la vie,  depuis le bing-bang jusqu’à l’humain. Ce bruit initial, première action créatrice de la parole de Dieu, résonne encore dans la musique céleste des sphères ; il est dénommé : bruit de fonds de l’univers.

L’évolution se poursuit … vers quoi ?

 Je rappelle les 4 lettres qui formeraient le nom de Dieu : YOD, HE, VAV, HE

tétraèdres :

tetraedre

 

G 

4 –  corrélations avec tétragramme et géométrie :

Le code génétique est  un cryptogramme à 4  bases, et donc un tétragramme.

Pour rappel, celui-ci constitue la « TETRAKTYS » : 4+3+2+1 = 10.

Ceci peut paraître éloigné du sujet traité, cependant le 4, selon les pythagoriciens, est le chiffre de Dieu créateur, qui contiendrait toutes connaissances et sagesse.

tetraktis

S’il est évoqué ici, c’est dans une tentative d’approcher cette parole créatrice, originelle, et gardienne du Projet. Rien n’existerait matériellement sans le 4 ; En effet, trois points ou trois lignes ne peuvent déterminer un volume.

(Trois lignes en géodésique comportent une quatrième dimension : celle de la perpendiculaire au plus haut de la courbure)

Premier des 5 volumes platoniciens qui constituent toute matière, le tétraèdre comporte 4 faces en triangles. Et puis, eau, air, terre, feu, constituaient pour les anciens les 4 composantes de la matière.

 Alors ces constatations nous approchent-t-elles de l’action créatrice du verbe, de la parole, de la lumière et de Dieu?

Cela paraît très incertain, cependant, avec ce qui précède, nous pouvons poursuivre notre quête par une autre voie ; l’approche philosophique, et plus particulièrement une de ses composantes, qui, curieusement est vide ; l’ontologie. Il s’agit de la science de l’ETRE, abordée par les présocratiques et quasiment abandonnée depuis.

 

5 –  interprétations philosophiques : 

La parole est une action créatrice par la transmission de l’information. Elle serait fidèle ou non au message originel, et peut donc être constructrice ou destructrice, relativement à l’existence d’un hypothétique projet divin.

De la même façon, les manipulations du code génétique, l’appropriation en brevets de séquences entières du génome humain, les tentations de clonages, et d’un eugénisme qui définirait normalité et anormalité, la programmation dès l’embryon d’un droit à naître ou non, conduisent à supposer une remise en question du projet. L’homme, ingénieur génétique devient démiurge, sera-t-il à son image ?

Et simultanément, l’être humain détruit son environnement et compromet l’avenir de la planète.

A moins que les progrès scientifiques s’accompagnent de progrès égaux en sagesse et conscience morale. De tout ce qui précède, la conviction la plus établie qui apparaisse, c’est qu’il y a une parole créatrice qui a dit, transmis, et transmet encore le projet d’un principe créateur. Nous savons qu’il a instruit et instruit encore une évolution.

 Depuis l’aube de l’humanité, celle-ci s’est réalisée principalement sur la mise en œuvre de comportements de compétition et de domination. Ils aboutissent Aujourd’hui à nous établir exclusivement en producteurs (tête) – consommateurs (corps) dans un système économique mondialisé. Ils ont stimulé notre fonctionnement  intellectuel et l’accumulation des connaissances, d’une part, et la recherche obsessionnelle de satisfactions physiques et matérielles, d’autre part.

L’homme est devenu riche de ses pouvoirs et avoirs et pauvre dans son être.

Cependant, ils compromettent gravement l’homéostasie (l’équilibre) entre l’humain et son environnement, la planète, en plus de développer de scandaleuses inégalités.

L’actualité récente montre l’écroulement de ce système.

IL Y MANQUE LE CŒUR.

 (Film le 5ème élément)

6 – interprétation ontologique :

L’idée ici est que nous existons en triple présence :

–          notre tête : intelligence, connaissances, rationalité, réflexion…

–          notre cœur : émotions, sentiments, sensibilité…

–          notre corps : besoins physiques, matériels, santé…

La négligence d’un de ces mondes conduit à terme au sacrifice des  deux autres.

C

7 –  tradition, et conclusion :

 D’une manière très concrète, l’action créatrice de la parole a été mise en œuvre depuis toujours ;  qu’il s’agisse  des contes écoutés le soir dans la case, retenus et transmis de générations en générations ; qu’il s’agisse de la palabre, ou même du moyen de transmission des compagnons du devoir qui effaçaient leurs épures et plans afin qu’ils n’appartiennent qu’à la ‘’Cayenne’’.

Elle est aussi et même d’abord le moyen par lequel s’établira la fraternité, ou la haine. Les mots peuvent tuer aussi sûrement que des balles de fusil.

Ils exigent la connaissance d’une loi morale transcendante.

Au regard du présent travail, il semble que la loi morale soit la voie sacrée de l’Etre.

L’évolution à venir, qui serait une des composantes du Projet, réside dans une élévation de la conscience morale, un véritable développement de l’aspect le plus humain de l’humain : son cœur,

Et ce qu’il y a de plus élevé en ce lieu : l’amour et la fraternité.

La Fraternité ici n’est plus seulement un devoir, un sentiment et un comportement entre humains ; elle devient plutôt ‘’cô-naissance avec une parole créatrice’’.

C’est pourquoi elle n’est plus une disposition accessoire, et devient un devoir sacré : mettre en œuvre l’action créatrice de la parole pour servir la fraternité sacrée, en humble acteur et vecteur du Plan.

Dans la chrétienté, il aurait été dit : ‘’le père et moi ne faisons qu’un, et vous êtes tous mes frères’’.

En plus de tête-cœur-corps, Ceci suppose une quatrième présence en nous-mêmes, hologramme du divin, qui serait la loi et la conscience morale, servie par l’action créatrice de la parole.

A condition que l’amour fraternel nous reste sacré, et serve les liens constructeurs d’humains en devenir, dans la Parole retrouvée.

 Christian HYERLE

Références bibliographiques principales :

– le chiffre de la vie,  Grégory Benichou, Seuil,

–  la matière et ses ultimes secrets, Science et vie, hors série n° 244

– Du paraître à l’Etre, Christian Hyerlé, Chronique sociale.

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La fraternité (2)

main FS2     Madame, Monsieur,

Le premier article, « mutatis-mutandis » était une vision globale destinée à présenter l’hypothèse d’un changement nécessaire pour assurer un devenir et une espérance dans les évolutions en cours.

Le suivant « La fraternité 1 » et sa suite ci-dessous montrent que c’est dans l’amélioration des interactions avec soi-même, avec les autres, et avec l’environnement, que peut se concrétiser un progrès dans le bien-être individuel et collectif.

 3/…sacrée (et 4 : conclusion)

« Je suis celui qui est. »

A partir de cette affirmation divine, se propose une discipline philosophique dénommée ontologie – la science de l’Etre -.  Bien qu’abordée comme  »science de toutes les sciences », c’est une quête avortée des premiers philosophes grecs. D’ailleurs,  »l’Encyclopédia Universalis » la considère comme l’unique science qui reste vide.

Il apparaît que la quête de l’Être contient la quête de la vérité et de la réalité absolues.

Dans l’histoire de l’humanité trois grands courants s’y sont risqués : les sciences, la philosophie, les religions. Aucun n’a abouti. A ce jour, aucune vérité ni réalité absolues n’ont pu être établies.

Cependant, pour étudier l’hypothèse du sacré attachée à fraternité, il convient de le chercher et le définir. Il se rapporte à : sacral, sacralisation, sacrement, sacrifice, sacre, sacrum, sacrilège, sacramentel, sacramental… En raccourci, il apparaît qu’il réfère à deux critères principaux : le sacrifice et le divin. Même si une foi sincère peut exister, personne n’a jamais vu Dieu. Je me propose néanmoins de poursuivre cette quête du divin et du réel par les sciences, les philosophies et les spiritualités. Il ne s’agit pas de faire étalage de connaissances, mais de présenter quelques principales informations pour servir notre propos.

arche de la fraternité dite « grande arche de la défense »:

Arche de la Défense

Notre ADN établi sur 4 bases (adénine, thymine, guanine, cytosine) constitue un langage qui transmet des informations par le codage de 64 unités (4, base du tétragramme – puissance 3). Cependant, même si le génome a été cartographié en entier, la plus grande part est non décodée, et contient d’immenses continents inconnus. Pourtant la génétique et la biologie moléculaire propose désormais la possibilité pour l’humain d’être créateur et modificateur de sa propre nature, et ainsi de s’approprier un attribut divin. Relativement à ce pouvoir-toute puissance, la question est déjà posée de son usage, autant pour la potentialité d’évolution, que pour la potentialité de sacrifice total de l’humanité. Curieusement, un des plus anciens livres de l’humanité, le Yi King, aussi appelé  »livre des transformations », propose de définir tous les possibles à partir de 64  »hexagrammes » .

  Au point de vue de notre cerveau, avec 100 milliards de neurones et une capacité de dix mille connexions par neurone, il dispose d’un potentiel de cent mille milliards d’interactions possibles. (Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent doivent l’adorer en esprit et en vérité; jean ch. 4 V 24)

Des études de plus en plus précises montrent une plasticité de fonctionnement inattendue. Il s’y ajoute une capacité de reproduction des neurones, et même l’utilisation possible de cellules plurivalentes. Ces découvertes ouvrent à des hypothèses de formatage, reformatage et fonctionnalités auparavant inconnues.

Relatives au fonctionnement du cerveau, les E.M.I. doivent être évoquées. Il s’agit des expériences de  »mort imminente » avec arrêt cardiaque, électro-encéphalogramme plat et retour à la vie. Les témoignages recueillis montrent des concordances, similitudes et identité plus que troublantes ; les études les plus récentes tendent à prouver l’existence de l’esprit (l’âme ?) indépendamment du cerveau. Les points communs de ces expériences expriment le passage par un tunnel aboutissant à une lumière indescriptible, océan d’amour duquel on ne veut pas revenir et pour la plupart, sortie du corps prouvée par des témoignages restitués sur des contingences externes, quelquefois très éloignées. Les millions de personnes concernées expriment leur transformation, en particulier dans leur rapport à la vie et à la mort, et assurent que le langage n’est pas en mesure de restituer la grandeur et la nature de ces expériences.

Dans une autre approche, celle de l’anthropologie, ce sont des pertes successives de fonctions, remplacées par des fonctions plus évoluées qui ont déterminé notre évolution. Par exemple, la perte de la marche quadrupède et de la préemption par la mâchoire contre préemption par la main, développement du cerveau et apparition du langage. Depuis, ce sont principalement les connaissances intellectuelles au service de la production (tête) qui se sont développées, ainsi que les besoins de consommation (corps). Cependant, les technologies récentes impliquent de moins en moins le besoin de mémoriser. Si cette fonction se réduit, il n’existe pour l’instant aucune hypothèse sur une fonction plus élevée à naître.

 A moins de supposer l’émergence et la mise en œuvre d’une nouvelle fonction qui établirait une conscience planétaire et cosmique par l’activation au niveau du cerveau d’une matrice inactive jusqu’ici : la fraternité sacrée universelle. (Cœur ?)

Il y a 80 ans environ, Teilhard de Chardin engageait cette perspective dans son concept de  »noosphère » mais également il y a bien longtemps, Platon, et plus proches, Kant, Hegel, l’avaient suggérée ; et aussi Leibnitz dans son concept de  »monades »  et Robert SHELDRAKE dans sa théorie des  »champs morphiques » et Gandhi, et les traditions orientales dans le taoïsme et les concepts de  »Ki » et de  »mana ».

A la fin des années 90, un symposium avait réuni les scientifiques de plus de mille disciplines différentes, en Australie. Une des questions abordées était : qu’est-ce qui peut être commun à toutes nos disciplines ?

La réponse suggérée a été qu’à la base de tout ce qui existe, il y a un principe séparateur et un principe unificateur en constante interaction dynamique et dont la résultante globale est EVOLUTION. Ceci semble confirmé par une expression d’Albert Jacquard : « à l’échelle de l’univers, il n’existe que la rencontre ou rien ». En lien avec ce qui précède, Edgar Morin a proposé dans son travail dénommé  »la méthode » plusieurs ouvrages qui ont alimenté  »l’approche systémique ». Elle comporte, parmi d’autres, quelques postulats :

 –         un système est caractérisé par l’existence d’interactions,

–          tout est système, sur-système et sous-système,

–          la qualité et la quantité d’interactions internes d’un système déterminent la qualité et la quantité de ses interactions externes,

–          la fonction première d’un système est de survivre et évoluer,

–          il y a interdépendance globale des systèmes.

Pour les puristes, j’ajoute que les mathématiques de Gödel démontrent qu’il ne peut y avoir de reproductions parfaitement identiques des interactions. Par conséquent, l’existence d’un système absolument  stable est exclue. Nous sommes dans l’impermanence autant que dans l’incertitude. Le  »yi-King » l’affirme : « l’immuable, c’est la transformation ».

Afin de simplifier (!!??), il convient maintenant d’aborder l’astrophysique et la physique quantique :

–          96% de l’univers est inconnu,

–          pour 70 % il s’agit d’une énergie, et 26 % de matière dites  »noires » l’une et l’autre.

La physique quantique, à la recherche de la matière, n’a découvert que des fonctions d’ondes, immatérielles, avec des attributs et capacités inattendues :

–          La non-séparabilité ; deux électrons d’un même atome séparés et projetés aux deux extrémités de l’univers restent liés en identités et phénomènes. Ce qui se passe pour l’un, se produit pour l’autre, instantanément.

–          Il en résulte une suppression de la temporalité, de la distance, de la localisation, et une transgression de la vitesse de la lumière.

–          Cette approche réduit le réel à un résultat probabiliste de possibilités infinies, qui, par effondrement des possibilités, sauf une, permet l’émergence du monde macro physique auquel nous avons accès par nos sens ordinaires.

–          la physique quantique a aussi et surtout démontré que l’observateur est toujours CO-créateur de son observation.

–          Et par conséquent, que les anciens paradigmes : « la nature m’est extérieure, l’autre m’est extérieur, l’univers m’est extérieur et Dieu m’est extérieur », sont complètement erronés.

–          ’’ le royaume ne saurait être épié. Il est impossible de dire : il est ici, ou il est là. Car le royaume est au-dedans de vous’’ (Luc Ch. 17 V 20-21).

En tentative de synthèse, il est possible d’affirmer qu’il existe un monde matériel, manifeste et déterminé, et un monde immatériel, virtuel et infini de libres potentialités. Les attributs et fonctions de la physique quantique :

–          non-séparabilité, non –localisation, ubiquité du tout et des parties (nul n’est perdu, chacun est au centre du cercle), non-temps, non-distances et infini de libres potentialités, ajoutés aux points précédents sur les sciences de la vie présentent une somme d’indices congruents et convergents pour croire à un principe créateur, et CO-créateur intelligent.

Il aurait été pertinent d’ajouter aux synthèses précédentes le principe  holographique et les théories et applications des nanotechnologies.  

Comme ces sciences et techniques vont dans le même sens, il paraît possible de conclure sur le sacré.

 4 – conclusion :

Depuis des siècles opposées les unes aux autres il advient que spiritualités et sciences se conjuguent harmonieusement ; plus encore, il apparaît que les sciences expérimentales donnent un faisceau d’indices convergents pour établir l’existence d’un principe créateur supérieurement intelligent.

Cette seconde partie portant sur le Sacré propose qu’il devienne de plus en plus déraisonnable de ne pas croire en l’existence de ce principe. (Rien ne peut naître de rien, et rien ne peut retourner à rien)

Il ne s’agit pas de preuves, d’ailleurs il semble que l’absence de preuves soit inhérente à Sa nature.

Cependant, dans le doute, de puissantes convictions peuvent être établies :

–          Il existe un principe créateur, maîtres de tous les avatars, comme du temps et de l’espace,

–          Il n’a qu’un but : le règne de l’amour absolu, inconditionnel et éternel, œuvre suprême de toute la création.

C’est pourquoi la fraternité est sacrée.

Jacques Attali dans son ouvrage  »fraternités, une nouvelle utopie »:

« Aujourd’hui, nous n’en sommes qu’à la préhistoire de la fraternité, et il faut commencer par en inventer la pratique dans la modestie du quotidien et la démesure de l’idéal. »

Alors :

Si je t’aime, mon frère, ma sœur,  ce n’est pas moi qui t’aime, c’est l’Etre suprême, le S.O.I., à travers moi, qui t’aime. Et si je ne t’aime pas, c’est ce M.O.I., l’ego, qui ne t’aime pas, mais il n’est pas moi.

Oui, la fraternité est sacrée, elle est mouvement évolutif, coévolution en coresponsabilité.

Image d'une géode

 

Comme dissimulé dans la géode, le joyau est au fonds du cœur de chacun d’entre nous !

Christian HYERLÉ

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Bibliographie partielle :

 » Le chiffre de la vie » Grégory BÉNICHOU

  » L’erreur de Descartes » Antonio R. DAMASIO

  » Le cerveau magicien » Roland JOUVENT

  » Du cerveau à Dieu » Mario Beauregard

   » De la génétique à Dieu » Francis S. COLLINS

   » Le moment fraternité » Régis Debray

  » Fraternités : une nouvelle utopie » Jacques Attali

  » Le Yi King » Richard WILHEM

  » Du paraître à l’Etre » Christian HYERLÉ

 

 

  Prochain article le 21 mars 2013 : ‘’l’action créatrice de la parole’’         

La fraternité sacrée

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LA FRATERNITÉ est sacrée / 1

 

1 – Introduction,

2 – Fraternité,

3 – sacrée,

4 – conclusion.

 

1- Introduction

« Et l’œil était dans la tombe et regardait Caïn… »

La fraternité originelle, celle dont nous sommes issus débute par un fratricide.

Sans s’engager dans une exégèse, il semble que le motif de Caïn réside moins sur un pouvoir ou des biens perdus que sur des pertes subjectives et immatérielles. Il est écrit que Dieu témoigne de son agrément pour les biens offerts par Abel, et refuse ceux offerts par Caïn. Alors ? Continuer la lecture

Mutatis-Mutandis

‘’MUTATIS-MUTANDIS’’

De la domination-possession à la coévolution en coresponsabilité

1- le constat

   2- les valeurs

   3- la mutation

(Ce texte n’engage que l’auteur, citoyen quelconque)

Crise économique, politique, morale, sociétale, environnementale… Continuer la lecture